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Plateforme ouverte du patrimoine

tableau : l'Adoration des Mages

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau

Titre courant

Tableau : l'Adoration des Mages

Localisation

Localisation

Occitanie ; Ariège (09) ; Pamiers ; cathédrale

N° INSEE de la commune au moment de la protection

09225

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Midi-Pyrénées

Canton

Pamiers-Ouest

Nom de l'édifice

Cathédrale

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Toile (support)

Description de l'iconographie

Entourés des mages venus saluer la divine naissance, la Vierge et l'Enfant Jésus sont inondés d'une intense lumière, au centre de la composition. Le linge blanc sur les genoux de Marie capte cet éclat et invite le spectateur à regarder autour de ce duo maternel. Le peintre Frère Jean André s'illustre ici par la qualité de ses drapés. A la manière de Jean-Baptiste Jouvenet, il travaille les jeux d'ombre et de lumière pour animer subtilement les tissus. Il dilue les couleurs et les monte par de subtils dégradés. Les gestes des personnages sont mesurés comme pour ne pas effrayer cet enfant divin. Le visage fin et tendre de la Vierge délivre toute la sensibilité féminine et maternelle. L'arrière-plan, redécouvert par la restauration de 2008-2013, laisse transparaître un décor plutôt simple. Le Frère Jean André a su par ses tons presque pastels, ses délicats drapés et une composition équilibrée et calme, insuffler une sérénité sans faille, rien ne vient rompre l'instant mythique de cette adoration. L'influence de l'artiste italien Carlo Maratta se retrouve dans cette oeuvre. Une gravure de ce dernier évoquant ce même épisode présente de nombreuses ressemblances avec la toile appaméenne. Néanmoins le frère dominicain s'est quelque peu affranchi du modèle italien. La composition est plus vaste, le visage de la Vierge es tmoins souriant mais tout aussi tendre et l'un des rois mages agenouillé présente un profil identique à celui de la gravure de Maratta. D'une influence plutôt italienne dans la composition et plutôt française dans la réalisation des drapés et des couleurs, le pinceau du frère dominicain a su donner vie, à sa manière à cette paisible scène (cf Virginie Granel, historienne de l'art)

Dimensions normalisées

H = 450 ; la = 510

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Oeuvre restaurée en 2008 par Florence Meyerfeld, Jean-Marc Stouffs et Jérôme Ruiz. Restauration terminée et remise en place du tableau à l'occasion des Journées du patrimoine en septembre 2013.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

4e quart 17e siècle

Description historique

Le frère André, moine dominicain, était l'élève de Jouvenet. Il est mort en 1755 .Seules quelques oeuvres témoins des richesses passées subsistent dont un bas-relief en pierre du XIVe siècle représentant le Martyre de saint Jean l'Evangéliste, quatre toiles du XVIIIe dues au Frère André et une statue en bois de sainte Marie-Madeleine (cf Claude Aliquot, conservateur des antiquités et objets d'art d'après le site Internet Histariège). Quatre tableaux de Frère André sont conservés à la cathédrale Saint-Antonin de Pamiers : L'Adoration des Mages, La Naissance du Sauveur, Jésus chassant les marchands du Temple, Saint Louis recevant la couronne d'épines. D'après Virginie Granel, historienne de l'art, en 2013, les circonstances de la commande de ces quatres toiles ne sont pas attestées. Il est certain qu'elles sont en place dans la cathédrale en 1850. Le décor peint des murs de la cathédrale a été réalisé après 1850 et aucun décor n'a été réalisé derrière les toiles. Si elles ont été commandées par les dominicains de Pamiers, elles n'ont pu être présentes à Pamiers avant 1675, date de la reconstruction totale du couvent des dominicains. De la même façon, si elles ont été commandées pour la cathédrale Saint-Antonin, elles n'ont pu l'être qu'après 1689. Mais ces dates ne correspondent pas avec la période d'activité du frère, qui, en 1675, n'était pas encore entré dans les ordres et qui, en 1689, revenait à peine de Rome. Enfin, ce n'est qu'à partir de 1725 environ que la ville semble retrouver un semblant de calme et de prospérité après un lourd passé protestant. Il est donc plus probable de penser que les oeuvres ont été commandées après cette date, dans un contexte plus favorable. Une des peintures livre un indice : le visage de l'évêque Jean-Baptiste de Verthamon, évêque de la ville de 1693 à 1735, est figuré au centre de l'oeuvre Saint Louis recevant la couronne d'épines. Dans une autre version de cette scène conservée à Paris, on ne retrouve pas le visage de l'évêque, cela ne fait que confirmer la théorie des divers auteurs, à savoir que les toiles ont bien été commandées pour la ville appaméenne. D'après Virginie Grane, historienne de l'art, l'influence de l'artiste italien Carlo Maratta est incontestable dans cette oeuvre : une gravure de ce dernier évoquant ce même épisode présente de nombreuses ressemblances avec la toile appaméenne. Bien que la composition se veuille d'influence italienne, la réalisation des drapés et des couleurs se veut davantage influencée par l'école française.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat (?)

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

1908/11/19 : classé au titre objet

Références documentaires

Dénomination du dossier

Dossier individuel