Retable ; lambris de revêtement ; statue (2)
Retable, lambris de revêtement, 2 statues : Saint Gilles, Saint Sylvain (ensemble du décor de choeur)
Nouvelle-Aquitaine ; Creuse (23) ; Ahun ; église paroissiale Saint-Sylvain
23001
Anciennement région de : Limousin
Ahun
Église paroissiale Saint-Sylvain
PA00099982
En village
Choeur
Sculpture
Fonctions combinées
Bois : taillé
La maçonnerie du choeur de l'église présente 5 baies cintrées entre lesquelles se développent des boiseries faisant fonction à la fois de retable et de lambris de hauteur. Une travée supplémentaire de lambris les prolonge vers la nef. La travée centrale est délimitée par deux pilastres, tout comme les extrémités vers la nef ; les autres travées étant séparées par des colonnes. Le niveau de soubassement est orné de panneaux sculptés, le niveau médian habille les baies et présente deux fausses niches sur les travées des extrémités, un dernier niveau de couronnement est donné par un entablement que dominent un important fronton central avec bas-relief ainsi que six motifs d'amortissement. Deux statues sont abritées dans les fausses niches.
Ornement à forme architecturale (colonne torse, chapiteau corinthien, pilastre) ; ornementation (pampres, chute, fleur, feuille, cartouche, denticules, rinceau, fruit, mascaron, pot-à-fleur, pot-à-feu, ruban, draperie) ; angelot ; terme ; saint Gilles ; saint Silvain ; Dieu le Père ; oiseau
Les panneaux du soubassement sont décorés d'ornements végétaux répartis autour d'un motif central : draperies, anges en terme, vases godronnés. Ils sont séparés par des éléments en consoles qui portent les colonnes torses, sculptées de pampres et d'oiseaux, couronnées de chapiteaux corinthiens et surmontées par l'entablement. Les baies et les fausses niches sont encadrées d'un tore orné de feuilles et de fleurs enrubannées, elles sont soulignées dans leur partie inférieure par des panneaux horizontaux sculptés de branchages croisés (palmes, chêne, olivier). Les pilastres sont richement sculptés de termes retenant des chutes de fruits et de feuilles au-dessus de petits panneaux à motif d'angelots. Les culots des niches à coquille représentent des mascarons et supportent les statues de saint Gilles au nord (accompagné d'une biche) et de saint Sylvain au sud (tenant la palme et un livre ouvert). Des rinceaux composent la frise de l'entablement sous une rangée de denticules et de petites consoles. Pots-à-fleur et pots-à-feu surmontent l'entablement, leur vase est décoré de draperies. L'important fronton cintré est organisé autour de la figure de Dieu le Père encadrée par des chutes de fleurs ; deux pots-à-fleur et un panier fleuri couronnent l'ensemble.
Largeur d'une travée = entre 127 et 156 ; hauteur approximative = 550 ; colonnes : h = 340, d = 41,5 ; panneau avec ange en terme : h = 65, la = 139 ; panneau avec vase godronné : h = 65,5, la = 111 ; panneau avec draperies : h = 65,5, la = 85,5 ; statue de saint Gilles : h = 193, la = 77 ; statue de saint Sylvain : h = 184, la = 62.
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée par les établissements Jean Férignac (Hautefort) de 1989 à 1992 : l'ensemble des boiseries a été maintes fois repris aux 19e et 20e siècles si bien que les traces de la polychromie et de la dorure d'origine n'étaient pas suffisantes pour permettre une restitution de l'état ancien ; le retable fut lessivé à l'éponge, les désordres d'assemblage réparés et les parties vétustes restaurées, les panneaux sculptés furent nettoyés et leurs assemblages vérifiés, les corniches, les statues et leurs attributs refixés, des sculptures manquantes (notamment aux mascarons) restituées ; les bois furent traités aux produits durcissant, insecticide et fongicide, puis mis en teinte avec raccords entre les bois neufs et vieux, encaustiqués, lustrés et patinés. Ces travaux amenèrent la découverte d'ors reparés sur la chasuble de saint Sylvain, mais en si petite quantité qu'il fut décidé de ne pas les laisser visibles : ils furent donc sauvegardés sous une mise en teinte correspondant à celle des boiseries.
17e siècle
Cet ensemble du 17e siècle est parfois attribué au sculpteur guérétois Jacques ou Jean Pavillon, qui serait plutôt l'auteur du tabernacle réalisé en 1689.
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1904/12/05 : classé au titre objet
Liste départementale de 1978 : boiseries du choeur.
SRI (84230018VA, 98230956X, 98230953X, 98231001XA, 98230955X, 93230104VA, 98231002X, 98231004X, 98231003X, 98231005X, 98231006X, 98231007X, 98231008X, 98231009X, 98231010X, 98231011X)
Sous-dossier
Ensemble du décor de choeur
PM23000003
1998
1999