tombeau

Désignation

Dénomination de l'objet

Tombeau

Titre courant

Tombeau

Localisation

Centre-Val de Loire ; Eure-et-Loir (28) ; Châteaudun ; église paroissiale de la Madeleine

N° INSEE de la commune au moment de la protection

28088

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Centre

Canton

Châteaudun

Nom de l'édifice

Église paroissiale de la Madeleine

Référence Mérimée de l'édifice

PA00097024

Description

Catégorie technique

Sculpture

Matériaux et techniques d'interventions

Pierre : taillé

Description de l'iconographie

Pilastres et personnages féminins dans des niches

Dimensions normalisées

Dimensions non prises

Historique

Siècle de création

15e siècle ; 16e siècle (?)

Description historique

Jean Trouvelot (1936) : "Le choeur de l'église de la Madeleine, à Châteaudun, construit au XVe siècle, a contenu divers tombeaux, dont un subsiste dans le mur nord. Au début du XIXe siècle, une décoration classique en plâtre, composée d'une colonnade ionique et d'un entablement, cacha la partie basse du choeur. L'Administration des Beaux-Arts ayant autorisé l'enlèvement de cette décoration, à la demande du clergé et de nombreux archéologues, nous avons commencé, en décembre 1934, différents sondages dans le mur nord, en vue de nous rendre compte de l'état des maçonneries. En faisant piocher, lors d'une de nos visites, l'enduit du mur, nous nous sommes trouvés en présence d'une cloison en briques. Ayant fait dégager une ouverture plus importante, nous avons eu l'étonnement de retrouve en assez bon état, sous un grand arc de décharge mouluré du XVe siècle, une série de fragments encastrés dans le mur ayant appartenu au soubassement d'un tombeau du début de la Renaissance. Ces fragments posés à un mètre de hauteur, garnissent le fond de la niche rectangulaire placée sous l'arc. D'après sa mouluration, son appareillage et l'analogie qu'il présente avec certains tombeaux, nous pensons qu'il n'est pas monté suivant sa disposition primitive mais qu'il appartiendrait au soubassement d'un tombeau adossé le long d'un mur et recouvert d'une dalle avec effigie funéraire. La dalle a disparue et le soubassement du tombeau a été remonté dans la niche. Ce soubassement, qui subsiste, est composé d'une série de petites niches à coquilles abritant des statuettes féminines assez bien conservées et séparées entre elles par des pilastres à décor Renaissance très italianisant. Ces personnages portent des emblèmes, tels que balance de la justice, disques astronomiques, etc... Cette sculpture est exécutée dans une pierre dure, très fine, analogue au liais de Tonnerre, dont on ne rencontre aucun spécimen dans la région et semble être un matériau d'importation. Elle présente, par son décor, une grande ressemblance avec le décor des tombeaux des Gouffier à Oiron mais est traitée avec une facture plus française. L'ornementation rappelle également certains décors des cheminées de la Renaissance du château de Chateaudun. Il nous semble que ce travail peut être rapproché des écoles des sculpteurs des bords de la Loire et probablement exécuté dans le premier quart du XVIe siècle. Au point de vue historique, nous n'avons aucun indication précise à son sujet, mais nous savons que, en mars 1504, Geoffroy Levavasseur, seigneur d'Eguilly, fut inhumé dans le sanctuaire de l'abbaye de la Madeleine à Châteaudun, son tombeau présentant quantité de figures et orné de ses armoiries et de son épitaphe. Ce travail fait suite à d'autres travaux de dégagement entrepris depuis dix ans et qui ont permis de remettre au jour l'ancien triforium roman de la nef et un beau portail du XIIe siècle orné de personnages et dissimulé derrière un massif de maçonnerie."