retable

Désignation

Dénomination de l'objet

Retable

Titre courant

Retable

Localisation

Centre-Val de Loire ; Indre-et-Loire (37) ; Saint-Paterne-Racan ; église Saint-Paterne

N° INSEE de la commune au moment de la protection

37231

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Centre

Canton

Neuvy-le-Roi

Nom de l'édifice

Église Saint-Paterne

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Nef nord

Description

Catégorie technique

Sculpture ; menuiserie ; ébénisterie

Matériaux et techniques d'interventions

Pierre

Description matérielle

Avec deux saints évêques et deux anges adorateurs en terre cuite et au centre un tableau représentant la Résurrection.

Description de l'iconographie

Occupant toute la largeur du choeur de la nef nord, le retable se compose de trois travées verticales et de quatre registres horizontaux. Le premier niveau est occupé par un soubassement présentant au-devant de sa partie centrale un autel dont la face externe est ornée d'un antependium agrémenté de cinq arcades peintes de monogrammes (SM, SL, MIS, SJ et SM pour saint Matthieu, saint Luc, le Christ, saint Marc et saint Jean, les quatre évangélistes). Le deuxième niveau correspond aux piédestaux latéraux, marqués des monogrammes peints de SP et SS pour saint Paterne et saint Sévère, ainsi qu'au tabernacle posé sur l'autel. Le tabernacle se compose de trois parties, à savoir un corps central et deux ailes, dans lesquelles sont dix petites niches abritant des statues parmi lesquelles on reconnaît les quatre évangélistes avec leur symbole zoomorphique, mais aussi saint Pierre avec ses clés et saint Paul, avec son glaive. Les ailes latérales sont surmontées d'un fronton à ailerons au coeur duquel émerge des nuées un couple d'angelots. Le corps central est surmonté d'un baldaquin à colonnettes torsadées qui protège un crucifix d'argent. Le troisième niveau est occupé dans sa partie centrale par un tableau représentant la Résurrection du Christ au matin de Pâques, avant l'arrivée des saintes femmes au tombeau, tandis que les travées latérales montrent les statues en pied de saint Sévère (à droite) et de saint Paterne (à gauche), entre deux colonnes cannelées portant des chapiteaux corinthiens. À l'arrière des saints, des guirlandes de fruits et e fleurs soulignent le fond des niches, surmontées par des têtes d'angelots. Un examen attentif montre que le fond de ces niches a été bûché, faisant disparaître des reliefs. Une couche de polychromie tardive dissimule ces travaux. Saint Paterne est ici représenté en évêque avec la mitre et la crosse. De sa main droite gantée, il semble bénir, tandis que de sa main gauche, il tient le manche de sa crosse, enroulé dans le drapé de son manteau. Saint Sévère porte également la crosse et la mitre de l'évêque, bien que l'on ne sache pas s'il s'agit ici de la représentation du Sévère, évêque de Trêves ou de celui évêque de Ravenne. Sa main droite gantée tient la crosse, tandis que de sa main gauche, il tient un livre et maintient les deux pans de son manteau. Enfin, les quatre colonnes portent un entablement surmonté d'un fronton encadré de pots à feu. Au centre du fronton, est placé le buste de Dieu le Père tenant le globe dans sa main gauche et bénissant de sa main droite. Posé sur la pointe du fronton, mais accroché au mur de l'église, domine un Christ en croix, en bois, qui semble contemporain du retable.

Dimensions normalisées

H = 100 ; la = 650

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Œuvre restaurée en 2007 par Didier Groux de l'atelier O'Tempora. Récolement du 10/04/2018 : lacunes de pierre et de polychromie ; remontées de sels. Œuvre restaurée par Elisabeth Wolkowski-Didelot, Aline Berelowitsch et Olivier Rolland entre 2019 et 2020.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Gabriel Pierre (menuisier)

Siècle de création

17e siècle

Description historique

Pierre Gabriel (1649-1695). Il aurait travaillé à la demande du curé Champerault en 1686, lequel souhaitait honorer Louis de Bueil, le père du poète Racan (1589-1670), de son vrai nom Honorât de Bueil. Pierre Gabriel était le fils de l'architecte Jacques II Gabriel (1605-1662) qui travaillait comme maître maçon et maître architecte au château de la Roche-Racan vers 1638-1651, pour Racan. Devenu l'ami du poète, Jacques II Gabriel se fixe à Saint-Paterne et son corps est enterré dans l'église. Retable anciennement consacré à la Résurrection.