Chasuble
Du Bienheureux Thomas Hélie (Helye)
Chasuble dite du Bienheureux Thomas Hélie (Helye)
Normandie ; Manche (50) ; Biville ; église paroissiale Saint-Pierre
50057
Anciennement région de : Basse-Normandie ; Le 1er janvier 2017, Biville devient commune déléguée au sein de la nouvelle commune de La Hague (50041).
Beaumont-Hague
Église paroissiale Saint-Pierre
PA00110339
Transept nord, dans une vitrine
Tissu ; broderie
Soie : brodé ; fil métal : doré
Chasuble ronde, en tissu de soie et d'or, décorée à la broderie d'un réseau losangé comportant quatre motifs : la tour de Castille, la fleur de lys, le lion, l'aigle. Un large galon rapporté dessine une croix.
Dimensions non prises.
Rapport d'étude (Isabelle Bedat, 1994). Mention de multitude reprises et d'une restauration de 1959 : d'après le mémoire comptable du restaurateur daté du 3 mai 1959, suppression de 3 épaisseurs de doublues, de nombreuses reprises, nettoyage, pose sur support de soie, reconstitution et montage. Une seconde intervention suit en 1969 pour la remise en état de certaines parties abîmées. La restauration de 1959 a consisté à coller le samit et le ruban aux cartons après un démontage complet sur un support de soie beige (tissé spécialement à Lyon). L'encolure a été modifiée après 1959, elle était ronde en U, elle est en 1994 fermée en V.
13e siècle
Cette chasuble passe pour avoir été donné par Saint Louis à Thomas Hélie (Hélye), mort en 1257. Le saint, dont le tombeau se trouve également à l'église de Biville, fait l'objet d'une importante vénération locale. Cette chasuble est en principe du 13e siècle, mais elle semble avoir été réparée morceau par morceau, et la plus grande partie du tissu pourrait être du 15e ou du 16e siècle. Faite d'un textile décoré, actuellement à peu près illisible et d'un large ruban formant et l'encolure et des bandes verticales terminées en Y. elle a été longtemps portée. Fragile, elle a à travers les siècles fait l'objet de soins constants : reprisages et rapiéçages, mise au goût du jour dans la coupe. Des losanges contiennent des motifs héraldiques : une ligne de fleurs de lys et de châteaux à trois tours, une ligne d'aigles (têtes invisibles), à nouveau une ligne de fleurs de lys et de châteaux, puis une ligne de lions dressés. Les motifs, tous or, se détachaient sur un subtil fond polychrome. Une bande supporte un décor de pseudo écriture coufique (bas du dos de la chasuble). Motif uniquement décoratif, dérivé de l'écriture arabe angulaire, il se retrouve sur les émaux médiévaux. Le tissu pourrait être italien ou espagnol du nord du XIIe XIIIe siècle et l'emploi de la baudruche démontrerait un atelier chrétien (I. Bedat, 1994).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1905/04/13 : classé au titre objet
1905/04/13 : classé au titre objet ; 1962/10/20 : classé au titre objet
Chasuble classée par arrêté du 13/04/1905 à la commune de Biville, puis classée une seconde fois par arrêté du 20/10/1962 à la commune de Saint-Maurice-en-Cotentin, où elle se trouvait à ce moment-là pour être restaurée. En 1966 est signée une pétition réclamant le retour de la chasuble à Biville, où elle est réintégrée dans les années suivantes. De ce fait, notice doublon de PM50001049 (supprimée).
Rapport d'étude par Isabelle Bedat en 1994 (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine)
DOM
Dossier individuel
50041