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Plateforme ouverte du patrimoine

chemin de croix : 14 stations

Désignation

Dénomination de l'objet

Chemin de croix

Titre courant

Chemin de croix : 14 stations

Localisation

Localisation

Grand Est ; Marne (51) ; Reims ; église Saint-Nicaise

N° INSEE de la commune au moment de la protection

51454

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Champagne-Ardenne

Nom de l'édifice

Église Saint-Nicaise

Référence Mérimée de l'édifice

PA00078784

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Dans la nef de l'église.

Description

Catégorie technique

Peinture

Matériaux et techniques d'interventions

Ciment (support) : peinture à l'huile

Description matérielle

14 panneaux peints à l'huile sur fibro-ciment.

Indexation iconographique normalisée

Chemin de croix

Description de l'iconographie

14 stations représentant le chemin de croix.

Dimensions normalisées

H = 70 ; la = 70

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Précisions sur l'état de conservation

Oeuvre restaurée en 1952 par Jean Berque, auteur des panneaux.

Historique

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Personnalités liées à l'histoire de l'objet

Charbonneaux Georges (commanditaire)

Siècle de création

1er quart 20e siècle

Année de création

1924

Description historique

L'église Saint-Nicaise est située dans la cité-jardin du Chemin Vert dans le sud de l'agglomération rémoise, cité créée après 1918 par le Foyer Rémois, fondé en 1912 par l'industriel Georges Charbonneaux. Cette église possède une valeur particulière à Reims car la ville a été rasée à 90% lors de la Première Guerre Mondiale. Il s'agit d'un monument emblématique de la Reconstruction qui prend place au sein d'une cité, sorte de cité radieuse, assez exceptionnelle où domine la végétation. L'église a été édifiée à partir de 1923, et sa décoration intérieure achevée en 1935. Les peintures murales on été réalisées par Maurice Denis. Gustave-Louis Jaulmes, artiste français né à Lausanne, a réalisé le reste du décor. Le travail en verre moulé est de René Lalique. Dès l'inauguration de l'église les contemporains ont salué une décoration d'art moderne religieux très homogène et d'une grande qualité. Ce décor a été conçu avec l'ensemble des objets mobiliers par Georges Charbonneaux, le fondateur du Foyer Rémois. A la lueur des archives, il apparaît qu'il s'est énormément investi non seulement pour la construction de l'église mais aussi pour sa décoration (à l'heure actuelle, le Foyer Rémois est toujours propriétaire des objets mobiliers et mène une politique active de restauration). L'industriel Georges Charbonneaux était aussi un amateur d'art et un collectionneur. C'est lui qui effectua le choix des artistes, en s'opposant parfois assez fortement à Jean-Marcel Auburtin. Ce dernier imaginait une décoration plus marquée par l'influence néo-byzantine, dans la droite ligne de l'architecture qu'il avait conçue. Toute la décoration, les peintures murales et les objets, forment un pur produit des Ateliers d'Art Sacré fondés en 1912 en réaction contre le style Saint-Sulpicien et l'académisme, en prêchant un art chrétien à la fois moderne et accessible à tous. Ces Ateliers ont contribué à renouveler l'art et la pensée chrétienne après le trouble de la guerre de 1914. On distingue des personnalités importantes, de premier plan, notamment Maurice Denis qui est le fondateur des Ateliers d'Art Sacré avec Valentine Reyre et Roger de Villiers (1887-1958), maître sculpteur dans les Ateliers. Les verres moulés des baies sont dus à René Lalique (1860-1945) qui a aussi réalisé l'ensemble des luminaires du plafond de l'église avec des fils et un système de montage très discrets. Les quatorze stations du chemin de croix sont dues à Jean Berque (1896-1954), artiste local moins connu, peintre et illustrateur rémois, qui a beaucoup travaillé sur des nus et des paysages. Il était membre de l'Union rémoise des Arts décoratifs, qui tentait de redonner une place aux arts dans la ville détruite, et dans les projets de reconstruction. Jean Berque a été formé par Maurice Denis et par Paul Sérusier. En 1924, il expose à Paris avec eux et avec Félix Vallotton, dans le cadre de l'exposition Premier groupe. Au moment de ce chantier, c'est un jeune artiste de 27 ans, au début de sa carrière. Charbonneaux lui commande la réalisation des quatorze stations du chemin de croix, peintes à l'huile sur des panneaux de fibro-ciment, technique assez originale et peu rencontrée. Ces panneaux sont complètement indépendants de l'église, parce qu'ils sont tenus par des pattes scellées, et que dès leur pose, on avait pris soin de laisser un vide, pour les isoler du mur, car on avait constaté des problèmes d'humidité. Les différentes scènes sont assez épurées, avec des formes géométriques et de larges à plats de couleurs. L'artiste ne situe pas l'action, avec un fond toujours neutre et une légère influence cubiste revendiquée par Berque. La réalisation de ce projet est bien documentée. Jean Berque souhaitait des oeuvres beaucoup plus monumentales, et qui occupent plus de places dans l'église. Cela a conduit a de nombreuses tensions avec l'architecte, qui voulait au contraire en limiter l'importance. Ce chemin de croix a été reçu très positivement par la critique en France et à l'étranger, au moment de l'inauguration de l'église. On a trouvé des articles aux Pays-Bas louant un traitement inhabituel d'un thème pour le moins connu. Un an et demi a été nécessaire pour la réalisation de ce chemin de croix, avec une grande liberté de travail, et toujours le soutien actif de M. Charbonneaux auprès de ce jeune artiste. Jean Berque est intervenu à nouveau en 1952 sur ce chemin de croix pour effectuer une restauration. (Sources : Jonathan Truillet).

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2013/09/19 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Arrêté n° 057. Commission nationale des monuments historiques du 16/06/2011. Commission départementale des objets mobiliers du 27/06/2002.

Sources d'archives et bases de données de référence

Service de conservation des antiquités et objets d'art de la Marne

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier individuel

tableaux : chemin de croix
tableaux : chemin de croix
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion RMN-GP
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