Croix de procession
Croix de procession
Occitanie ; Pyrénées-Orientales (66) ; Vinça ; église Saint-Julien et Sainte-Baselisse
66230
Anciennement région de : Languedoc-Roussillon
Vinça
Église Saint-Julien et Sainte-Baselisse
Chevet, au nord, ancienne 'sacristia de l'Obra', dans 'l'armaria de la plata'
Orfèvrerie
Cuivre (?) : repoussé, doré ; laiton (?) : repoussé, doré ; argent : ciselé, émail champlevé
Le seul élément pratiquement intact de la croix est la partie inférieure : poignée, noeud et douille d'emmanchement de la croix proprement dite. Cette partie est en cuivre doré (comme c'est aussi le cas pour les croix processionnelles d'argent de l'église voisine de Rigarda, 15e siècle et de l'église de Néfiach, debut 16e siècle). Poignée et douille sont ornées au repoussé de cannelures diagonales entrecroisées de manière à formé un losangé et des rosaces en faible relief s'inscrivent dans des losanges. La partie supérieure de la douille est découpée en deux festons en forme d'accolades. Le noeud est richement décoré au repoussé : de rosaces en fort relief s'inscrivant dans des losanges, dont les intervalles sont ornés de cercles minuscules imprimés en creux et de petites crêtes de tracé ondulant ; de huit cabochons saillants en forme de carrés sur pointe, dans les quels sont serties des plaquettes d'argent champlevées et émaillées en bleu-vert ; sept de ces plaquettes sont ornées de quatrefeuilles émaillées, combinées avec une sorte de fine croix fleuronnée, aussi émaillée, dont le centre est cerclé et des bras de laquelle partent de fines branchettes foliées, qui viennent encadrer chacun quatre pétales ; la huitième plaquette, destinée à marquer la face principale, montre un personnage auréolé, tenant dans sa main droite un oiseau battant des ailes (faucon ?), et, dans sa main gauche, la poignée d'une grande épée (image gravée sur argent et cernée d'émail bleu). Nous ne pouvons y reconnaître qu'une intéressante représentation de saint Julien l'hospitalier. Quant à la croix proprement dite, elle comprend aujourd'hui : à la base, un élément hexagonal, guilloché, serti dans une couronne de fleurons gothiques trêflés (cuivre ou argent ?), qui a pu faire partie de la croix primitive ; le reste est constitué par des feuilles de zinc sur âme de bois, peintes en marron, découpées apparemment suivant la forme de l'ancienne croix, mais sur les quelles ont été fixés des motifs provenant de deux croix bien distinctes : les figures traditionnelles (tétramorphe sur la face principale, la Vierge, saint Jean, Résurrection d'Adam et pélican déchirant son sein, sur l'autre) sont en effet répétées chacune deux fois, sous forme de petites plaques d'argent gravé, quadrilobées en ogive et d'appliques en relief, de bronze fondu, beaucoup plus volumineuses.
H = 79,5 ; la = 58 ; pr = 5
4e quart 15e siècle ; 1er quart 17e siècle
1488 ; 1492
Il est certain que des confusions se sont produites, au Moyen Age, entre les 64 Sts Julien qu'ont pu recenser les hagiographes modernes (saint Julien l'Hopitalier et siant Jullien d'Antioche). Bien que la description de l'oeuvre ne soit pas donnée, il ressort de deux contrats conservés aux archives départementales, qu'ils concernent la même croix d'argent au pied de cuivre et d'argent travaillés, muni d'un noeud de grande dimension, d'autre part que seule la croix put être exécutée par le premier orfèvre (orfèvre Agosti de Agosti, contrat du 6 février 1488), tandis que le pied et le noeud à l'image de ceux de la croix de Canet, auxquels on tenait tant (et dont l'importance est ainsi soulignée), fut l'oeuvre des seconds (Pere Roys et Marti Fariyna, orfèvres de Perpignan, contrat du 12 janvier 1492).
Propriété de la commune
Classé au titre objet
1964/12/18 : classé au titre objet
Eléments d'une grande croix processionnelle, cuivre ou laiton repoussé et doré, argent ciselé, champlevé et émaillé, 1488, 1492 et début du 17e siècle.
AD (G 958, B 409, B 410)
Dossier individuel