Tableau
Tableau : le Couronnement de la statue de la Vierge en 1859
Grand Est ; Bas-Rhin (67) ; Haguenau ; église Notre-Dame-des-Douleurs
67180
Anciennement région de : Alsace
Haguenau
Église Notre-Dame-des-Douleurs
Transept, bras sud, mur sud
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile, marouflé
Cadre peint sur le mur. Peinture à l'huile sur toile marouflée.
Scène ; couronnement ; Vierge de pitié ; procession ; clergé ; pèlerin ; scène
Tous les protagonistes de la scène du couronnement sont peints ou suggérés par Feuerstein en une interminable procession où le clergé précède les porteurs de la statue ; au second plan, on aperçoit l'église dans un état différent de ce qu'elle est de nos jours (et en 1859) puisqu'elle a été reconstruite en 1866, soit peu après la cérémonie. Feuerstein a imaginé comme une longue frise qui s'adapte bien à la muralité ; ses personnages sont assez statiques.
H = 280 ; la = 830
Signature ; date ; inscription (latin)
Signature et date : M. Feuerstein 89 (en bas à droite). Inscription (latin) : PIO. IX. REGNANTE. A. S. B. E. CARDINALE. MATHIEU. ARCHIEPISCO. BISUNTIN. IMAGO. DEIPARARE. PERDOLENTIS. SOLEMNITER. CORONATA. FUIT. TERTIODECIMO. KALEND. OCTOBRIS. ANNI. MDCCCLIX.
4e quart 19e siècle
1889
La basilique de Marienthal comporte sur ses murs quatre toiles marouflées de grand format : deux d'entre elles ont trait au pèlerinage de Marienthal, les deux autres sont consacrées à des scènes néo-testamentaires. Elles sont l'oeuvre du peintre barrois Martin Feuerstein (1856- 1931) qui a étudié à Munich puis à Paris, auprès du peintre Luc Olivier Merson. Finalement, il se fixe à Munich où il épouse l'artiste Pauline Kaiser (fille du peintre Heinrich K.). Acquis à la composante de la doctrine nazaréenne qui assigne à l'art une fonction édifiante, Feuerstein qualifie désormais ses oeuvres de biblia paupeum. Egalement enseignant à la Kunstakadémie de Munich, Feuerstein connaît un succès tel qu'il est anobli par le roi Louis III de Bavière sous le titre de Ritter Martin von Fuerstein en 1914. Des Nazaréens, Feuerstein a retenu ce goût d'une peinture murale monumentale souvent traitée dans des tonalités assez froides ; le côté plastique de ses personnages découle de sa formation initiale de sculpteur auprès de son père Jean Martin Feuerstein. De son abondante production disséminée en Allemagne, en Suisse et jusqu'en Italie, l'Alsace conserve une quarantaine d'oeuvres. Sur ce tableau, le peintre a représenté un évènement marquant du pèlerinage, au 19e siècle, après qu'il soit passé sous la coupe de l'évêché de Strasbourg. L'un des plus grands protecteurs de Marienthal fut Monseigneur André Raess, évêque de 1842 à 1887. Le supérieur Atzenhofer, nommé à Marienthal en 1848, obtint de Rome, par l'intermédiaire de l'évêque, l'autorisation de couronner solennellement la statue de la Vierge de Pitié, cérémonie fixée au 19 septembre 1859. D'après Burg, plus de 10 000 pèlerins y assistèrent autour des évêques de Strasbourg (Raess), Besançon (cardinal Mathieu, délégué du Saint-Siège), Bourges, Metz, Saint-Dié et Spire sans compter les autorités civiles : maires de Strasbourg, de Haguenau, le général commandant la place de Strasbourg. Le couronnement eut lieu en plein air, au son du Regina caeli, des sonneries de cloches, des salves d'artillerie et des fanfares du 8ème cuirassier de Haguenau.
Propriété privée
Classé au titre objet
2003/06/30 : classé au titre objet
Toursel-Harster Dominique, Dossier des AOA d'Alsace.- Burg A.-M., Marienthal, 1959, p. 40.- Bussière M.-Th., Culte et pèlerinage de la statue de la Vierge en Alsace, Paris, 1862, p. 100.
CAOA
Dossier individuel
2004