Voiture automobile
EHM3
Automobile AMILCAR Compound B 38
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Mulhouse ; Musée national de l'Automobile
68224
Anciennement région de : Alsace
Mulhouse
Musée national de l'Automobile
Patrimoine automobile
Marque : Amilcar ; type : Compound B 38, 4 places ; carrosserie : coach découvrable ; puissance fiscale : 7 CV ; moteur : quatre cylindres en ligne (1,2 l) ; cylindrée : 1185 cm3 ; alésage et course : 63 x 95 mm ; alimentation : carburateur simple corps inversé Solex ; distribution : soupapes latérales ; puissance : 33 ch à 4000 tr/mn ; allumage : batterie et bobine ; transmission : roues avant motrices, joints Tracta, boîte de vitesses à 4 rapports ; suspension : quatre roues indépendantes ; freins : tambours AV/tambours AR, commande mécanique ; direction : à crémaillère ; structure : carcasse coulée en alliage léger (aluminium) ; voie : 125 cm ; empâtement : 250 cm ; vitesse maximale : 110 km/h. L'Amilcar Compound B 38 est un coach découvrable, doté d'un moteur 4 cylindres en ligne de 1185 cm3, inspiré de celui de l'Hillman Minx. C'est une traction avant système Tracta, dotée d'une suspension à 4 roues indépendantes. Le châssis est coulé en Alpax, la carrosserie, réalisée en acier avec quelques éléments en bois (notamment montants des portes et armature arrière). La voiture affiche une tare de 820 kg. La boîte de vitesses et les freins sont commandés par câbles, ce qui ne constitue pas, à proprement parler, une innovation. La ligne basse et assez tendue évoque celle d'une Hotchkiss en miniature (Hotchkiss Modane).
Pds = 820
Grégoire Jean-Albert (propriétaire)
2e quart 20e siècle
1937
La technique de la carcasse coulée présentée sur le prototype Adler attire l'attention de la marque Amilcar qui décide de donner vie à un projet analogue par la production en série d'une voiture de petites dimensions réalisée selon ce principe : ce sera l'Amilcar Compound, modèle repris par Hotchkiss, qui rachète Amilcar en 1937. En 1936, le Front populaire nationalise certaines des usines où Hotchkiss fabrique de l'armement, et la firme a besoin de diversifier sa production qui repose essentiellement sur la réalisation de voitures de haut de gamme. Il est donc décidé de construire des véhicules de classe intermédiaire, susceptibles de concurrencer la Peugeot 402 ou la Citroën Traction. Grégoire est associé à l'élaboration de la voiture sous tous ses aspects. Mais l'Amilcar Compound s'avère chère à produire, en raison notamment de la délicate élaboration de l'Alpax. Le projet est réorienté : l'Amilcar Compound devient une petite voiture de luxe, plus conforme à la production habituelle et à l'image d'Hotchkiss. 50 exemplaires sortent par semaine : on est loin des cadences d'un modèle de voiture populaire. Il n'existe pas à l'époque dans l'automobile française de petite berline à la ligne aussi équilibrée que celle-ci, à tel point que le catalogue de l'époque mentionne : "Une élégance exceptionnelle pour une voiture de petite cylindrée". La première voiture de série est dévoilée lors du salon de 1937. Mais le modèle va être victime d'une erreur d'appréciation du constructeur : il est, à la fois, trop tôt, au regard des goûts de la clientèle, pour produire une petite voiture de luxe et trop tard, du fait de la déclaration de guerre, qui met fin à sa production et va orienter l'automobile vers d'autres voies. Le nouveau modèle (B 67), de cylindrée plus importante (1340 cm3) et à soupapes en tête est homologué en août 1939 : un seul exemplaire semble avoir été construit, qui se trouve aujourd'hui en mains privées. La production de l'Amilcar Compound est abandonnée en 1940 ; seuls quelques exemplaires supplémentaires sont construits avec une carrosserie d'utilitaire (ambulance). Au total 872 Amilcar Compound ont été produites. Après la guerre, les plans sont revendus par Hotchkiss à Imperia, marque belge qui fabriquera l'Imperia TAB sur cette base. En conclusion, il s'agit de l'unique exemplaire d'Amilcar Compound conservé dans un musée. Il n'y a pas d'éléments attestant qu'il pourrait s'agir du prototype du salon, mais cela n'est pas exclu puisque le châssis ne porte pas de numéro de série. Il peut également s'agir d'un modèle de série acheté par Grégoire car, selon une tradition orale chez Péchiney, Grégoire aurait acquis certains spécimens de sa collection sur le marché du véhicule ancien lorsqu'il eut l'idée de constituer son musée personnel. Dans ce cas, cette automobile daterait de 1938. L'Amilcar, avec sa carcasse en aluminium coulé, représente une tentative plus aboutie que le modèle Adler d'alléger l'automobile.
Propriété d'une association
Classé comme un ensemble historique mobilier
2020/07/07 : classé comme un ensemble historique mobilier
2016/08/30 : classé au titre objet, arrêté de classement n°061 suite à la CNMH du 01/04/2016. Suite à la CRPA du 20/09/2020 et à la CNPA du 03/10/2019, arrêté n°22 portant classement au titre des monuments historiques d’un ensemble historique mobilier. Propriété de l'Institut pour l'histoire de l'aluminium. Objets mis en dépôt à la Cité de l’Automobile (musée national de l'Automobile) à Mulhouse.
Louis-Napoléon Panel, conservateur des monuments historiques (DRAC Grand Est) ; Rodolphe Rapetti, conservateur en chef du patrimoine (expert pour le patrimoine automobile)
Sous-dossier
Ensemble historique mobilier : 11 automobiles et 3 châssis roulants de la collection Jean-Albert Grégoire
PM68002063