Voiture automobile (14)
Automobile ; châssis d'aumobile
EHM
De la collection Jean-Albert Grégoire
Ensemble de 11 automobiles et 3 châssis roulants de la collection Jean-Albert Grégoire (ensemble historique mobilier)
Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Mulhouse ; Musée national de l'Automobile
68224
Anciennement région de : Alsace
Mulhouse
Musée national de l'Automobile
Patrimoine automobile
Oeuvre restaurée
Dès 1976, l'ingénieur Grégoire supervise systématiquement la restauration de chacun des véhicules qui demeurent en l'état. L'exposition constante en milieu muséal a permis une parfaite conservation d'où l'excellent état des objets restaurés.
Grégoire Jean-Albert (propriétaire)
20e siècle
Les différents éléments appartenant à cet ensemble historique mobilier furent rassemblés par Jean-Albert Grégoire, l'un des inventeurs de la Traction avant, qui consacra sa vie professionnelle à l'innovation dans le domaine de l'automobile. Durant un demi-siècle, de 1925 à 1975, ses contributions furent décisives (joint de cardan homocinétique, utilisation de structures et matériaux nouveaux) et marquantes dans les domaines de la sécurité des véhicules ainsi que de leur confort, de la voiture électrique ou encore dans la préservation des ressources naturelles. Chacun de ces objets illustre l'une au moins des inventions de l'ingénieur Grégoire (Maurice Laparra, Président de l'IHA). Historique de la collection : 1976 : cession par J-A Grégoire à Aluminium Pechiney des éléments de sa collection avec pour condition de la valoriser et de ne pas la disperser. 1990 : Aluminium Pechiney acquiert la Dauphine Renault Ondine dotée de l'unique prototype de suspension oléopneumatique à basse pression. La Dyna Panhard rejoint ensuite l'ensemble. 1992 : don de J-A Grégoire à Aluminium Pechiney de ses voitures électriques, la CGE-Tudor et la fourgonnette. 2009 : cession de Aluminium Pechiney à l'Institut pour l'histoire de l'aluminium (IHA) de l'intégralité de la collection (voitures, maquettes de soufflerie, tableaux, objets personnels, motos à suspensions Grégoire, archives). L'ingénieur Jean Albert Grégoire (1899-1992), un des grands noms de l'histoire automobile, était à la fois ingénieur, polytechnicien, détenteur de très nombreux brevets, pilote et concepteur de véhicules. Grégoire fait partie de ces personnalités qui ont façonné l'automobile à une époque où elle se trouvait en pleine mutation sur le plan technique et où elle atteignait un développement industriel considérable mais où aussi, de manière concomitante, elle connaissait ses premières difficultés. J. A. Grégoire naît au moment où l'automobile sort de ses balbutiements. Il cesse son activité alors que la crise pétrolière va entraîner l'industrie automobile vers d'autres voies, qu'il avait, à sa manière, prévues. Si J. A. Grégoire appartient incontestablement à l'histoire mondiale de l'automobile, il serait plus juste de dire qu'il est une des figures majeures de l'avant-garde automobile. Les solutions qu'il imagine sont toujours - y compris lorsqu'elles ont trouvé des débouchés dans la grande série - profondément novatrices. L'ensemble de ses recherches a porté exclusivement sur l'automobile. Mais sa position de solitaire, le fait qu'il ne soit rattaché à aucun constructeur, l'ont amené à travailler sur des projets automobiles pour le compte de firmes qui n'étaient pas liées à l'automobile : l'Aluminium Français, la Compagnie générale d'Électricité et la Compagnie électromécanique (pour laquelle Grégoire conçoit la première voiture française à turbine, la SOCEMA Grégoire, qui figure au salon de l'auto de 1952 et se trouve, aujourd'hui, au musée des 24 heures du Mans). L'apport de Grégoire à l'histoire de l'automobile : Les objets présentés témoignent de 40 ans d'activité de celui que l'on appellera l'ingénieur Grégoire. Parmi ses très nombreux brevets trois, notamment, recevront des applications très étendues dans la construction automobile : 1926, le joint de cardan homocinétique Tracta qui permet à un véhicule à traction avant de virer en toute sécurité ; 1947, la suspension à flexibilité variable selon la charge ; 1959, la suspension à air fonctionnant à la pression atmosphérique. Celle-ci, qui dispense de l'appareillage compliqué nécessaire à l'air sous pression, a été adoptée par Renault sous la dénomination de suspension aérostable. L'ensemble de ces inventions, même si elles ne sont plus employées selon des modalités techniques identiques, sont à l'origine, au moins dans leur principe, de considérables avancées dont l'automobile d'aujourd'hui est encore tributaire (exemple de la traction avant). L'ingénieur Grégoire sera également un des pionniers de l'aérodynamique appliquée à l'automobile.
Propriété d'une association
Classé comme un ensemble historique mobilier
2020/07/07 : classé comme un ensemble historique mobilier
2016/08/30 : classé au titre objet, arrêté de classement n°061 suite à la CNMH du 01/04/2016. Suite à la CRPA du 20/09/2020 et à la CNPA du 03/10/2019, arrêté n°22 portant classement au titre des monuments historiques d’un ensemble historique mobilier. Propriété de l'Institut pour l'histoire de l'aluminium. Objets mis en dépôt à la Cité de l’Automobile (musée national de l'Automobile) à Mulhouse.
1992-2001, La Défense, Colline de l'automobile à Paris. ; 2002-2009, Le Mans, Musée des 24 Heures. ; 2006, Châtellerault, Musée Auto Moto Vélo. ; 2009, Mulhouse, Musée national de l'automobile.
Louis-Napoléon Panel, conservateur des monuments historiques (DRAC Grand Est) ; Rodolphe Rapetti, conservateur en chef du patrimoine (expert pour le patrimoine automobile)
Dossier avec sous-dossier
Voiture automobile (9) ; décapotable (4) ; coupé automobile
PM68002064 ; PM68002065 ; PM68002066 ; PM68002067 ; PM68002068 ; PM68002069 ; PM68002070 ; PM68002071 ; PM68002072 ; PM68002073 ; PM68002074 ; PM68002075 ; PM68002076 ; PM68002077