POP

Plateforme ouverte du patrimoine

automobile CGE utilitaire électrique

Désignation

Dénomination de l'objet

Voiture automobile

Numéro artificiel de différenciation de l'objet

EHM13

Titre courant

Automobile CGE utilitaire électrique

Localisation

Localisation

Grand Est ; Haut-Rhin (68) ; Mulhouse ; Musée national de l'Automobile

N° INSEE de la commune au moment de la protection

68224

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Alsace

Canton

Mulhouse

Nom de l'édifice

Musée national de l'Automobile

Description

Catégorie technique

Patrimoine automobile

Description matérielle

Marque : CGE-Grégoire ; type : VE 70 U, 2 places, propulsion électrique 7 CV, châssis carcasse Grégoire ; carrosserie Charbonneaux : fourgonnette type PTT, réalisée en matière synthétique (polyesther) par Chappe et Gessalin, dessin Philippe Charbonneaux ; moteur : électrique 5 kW, en position centrale AR ; structure : plate forme en alliage léger ; batteries : 48 éléments, répartis en position AV et AR ; poids total des batteries : 400 kg ; transmission : aux roues AR ; suspension : quatre roues indépendantes, suspension pneumatique basse pression brevets J.-A. Grégoire ; freins : disques AV tambours AR, commande hydraulique ; direction : à crémaillère ; vitesse maximale : 70 km/h ; autonomie : 120 km.

Dimensions normalisées

L = 330 ; la = 140 ; h = 144 ; pds = 900

Historique

Personnalités liées à l'histoire de l'objet

Grégoire Jean-Albert (propriétaire)

Siècle de création

3e quart 20e siècle

Année de création

1972

Description historique

Ce sont les mêmes principes constructifs que l'automobile CGE-Tudor cabriolet tout électrique (PM68002075) qui se trouvent appliqués dans ce petit véhicule utilitaire élaboré par Grégoire, toujours à la demande de la Compagnie Générale d'électricité, à partir de la fin des années 1960. La CGE souhaitait lancer une fourgonnette électrique pour les services urbains, d'où le système de portes coulissantes conçu pour réduire l'encombrement du véhicule. La carrosserie en polyester armé (fibre de verre est réalisée par Chappe et Gessalin. Cette réalisation témoigne des débuts de l'utilisation de la fibre de verre dans le domaine de la carrosserie, notamment pour véhicules de compétition, à partir des années 1950 (Alpine Renault avec Jean Rédélé). La CGE avait confié le dessin de la carrosserie à Philippe Charbonneaux (1917-1998), styliste célèbre à qui l'on doit plusieurs voitures marquantes (la Renault 16, mais aussi le téléviseur Téléavia). Grégoire ne l'appréciait guère et il qualifia cette automobile au dessin anguleux d'antiaérodynamique, bien que cette sobre esthétique soit bien adaptée aux missions du véhicule. Cette voiture est conçue dans un souci de sécurité : la carcasse coulée est très solide et constitue un élément indéformable en cas de choc, tandis que la carrosserie en résine synthétique amortit le choc. Trois prototypes auraient été construits, et après modification du système de transmission, le troisième donna satisfaction. Ce véhicule utilitaire fut produit en petite série jusqu'en 1974. Dès les années 1970, Grégoire déclarait : "vers la fin du siècle [...] la voiture urbaine devrait être électrique". Autre citation : "Est-il logique de faire rouler dans Paris, à 13 km/h de moyenne, avec une seule personne à bord, des véhicules classiques à quatre places pouvant atteindre 150 km/h ? Sans oublier les arrêts fréquents pendant lesquels les gaz brûlés empoisonnent l'atmosphère". Grégoire développera ces idées dans deux ouvrages publiés au moment de la crise du pétrole : L'Automobile de la pénurie (1975) et Vivre sans pétrole (1979). Ainsi, ce petit véhicule est-il le témoignage d'une pensée d'avant-garde qui se manifeste non seulement dans les écrits mais aussi par la proposition de solutions concrètes. De nos jours, il subsiste un exemplaire de série dans la collection Charbonneaux (don de la collection Charbonneaux au Musée national de l'automobile à Mulhouse). Le spécimen de la collection Grégoire est l'un des 3 prototypes (lettre de I. A. Grégoire à Bernard Legrand, président de l'Aluminium Péchiney, le 10 mars 1992). La CGE-Grégoire de 1972, anticipant sur le choc pétrolier, remet en selle les recherches conduites sous l'Occupation pour proposer un utilitaire électrique, rendu possible par diverses inventions de Grégoire : châssis en aluminium, suspension aérostable, carrosserie en polyester armé.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'une association

Typologie de la protection

Classé comme un ensemble historique mobilier

Date et typologie de la protection

2020/07/07 : classé comme un ensemble historique mobilier

Précisions sur la protection

2016/08/30 : classé au titre objet, arrêté de classement n°061 suite à la CNMH du 01/04/2016. Suite à la CRPA du 20/09/2020 et à la CNPA du 03/10/2019, arrêté n°22 portant classement au titre des monuments historiques d’un ensemble historique mobilier. Propriété de l'Institut pour l'histoire de l'aluminium. Objets mis en dépôt à la Cité de l’Automobile (musée national de l'Automobile) à Mulhouse.

Sources d'archives et bases de données de référence

Louis-Napoléon Panel, conservateur des monuments historiques (DRAC Grand Est) ; Rodolphe Rapetti, conservateur en chef du patrimoine (expert pour le patrimoine automobile)

Références documentaires

Dénomination du dossier

Sous-dossier

Intitulé de l'ensemble

Ensemble historique mobilier : 11 automobiles et 3 châssis roulants de la collection Jean-Albert Grégoire

Référence de l'ensemble

PM68002063

1/2
automobile CGE utilitaire électrique
automobile CGE utilitaire électrique
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmn Photo
Voir la notice image
automobile CGE utilitaire électrique
automobile CGE utilitaire électrique
© Ministère de la Culture (France), Médiathèque du patrimoine et de la photographie, diffusion GrandPalaisRmn Photo
Voir la notice image