Sculpture (9)
Élément
Neuf éléments lapidaires
Auvergne-Rhône-Alpes ; Savoie (73) ; Chambéry ; château des ducs de Savoie
73065
Anciennement région de : Rhône-Alpes
Chambéry
Château des ducs de Savoie
PA00118227
Sculpture
Pierre : taillé
Neuf éléments lapidaires provenant d'une corniche du portail de l'ancienne église conventuelle des Dominicains de Chambéry, molasse sculptée en ronde-bosse.
Armoiries ; rinceau ; feuillage ; croix ; fruit ; chien ; animal ; ours ; aigle ; gland
Bloc 1 : blason aux armes frettées, bloc 2 : rinceaux à feuillage crucifère et fruit indéterminé, bloc 3 : chien courant, bloc 4 : blason aux armes frettées, bloc 5 : animal quadrupède sans tête, bloc 6 : animal quadrupède sans tête, bloc 7 : ours dévorant (le miel d'une ruche ou une proie), bloc 8 : aigle, bloc 9 : rinceaux à feuillage de chêne et gland.
Bloc 1 : h = 48, l = 80, la = 43 ; bloc 2 : h = 39, l = 76, la = 50 ; bloc 3 : h = 50 (34 et 16), l = 73 (53 le petit élément), la = 51 ; bloc 4 : h = 45, l = 62, la = 43 ; bloc 5 : h = 53, l = 81, la = 53 ; bloc 6 : h = 48, l = 81, la = 51 ; bloc 7 : h = 47, l = 65, la = 55 ; bloc 8 : h = 47, l = 78, la = 49 ; bloc 9 : h = 49, l = 74, la = 49
Oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée par Lefevre (2016-2017).
Lieu de provenance : Rhône-Alpes, 73, Chambéry, ancien couvent des Dominicains
2e moitié 15e siècle
Eléments lapidaires provenant de l'ancien portail du couvent des Dominicains de Chambéry (édifice disparu) démonté en 1851. Ces éléments n'ont pas été remontés en 1892 et sont restés entreposés au château. En 1847, le Conseil de ville décide d'édifier un marché couvert à l'emplacement du clos et des bâtiments conventuels alors ruinés. Le Courrier des Alpes du 25 janvier 1850 (ADS) mentionne la décision du Conseil de ville de conserver le grand portail et de le placer dans l'enceinte du cimetière de l'hôpital du Paradis. Le projet sera sans suite. En mai 1850, le conseil propose de faire don du portail au roi Victor-Emmanuel II comme cadeau de bienvenue à l'occasion de son voyage officiel dans le duché. Le roi envisage de l'intégrer comme élément décoratif dans les nouvelles constructions du château royal. En 1851, le chevalier Mosca, directeur des travaux de reconstruction de l'Aile du Midi reçoit l'autorisation de démonter le portail. Les travaux sont réalisés avec soin par l'entreprise de Charles Duverney, chaque pierre est descellée et numérotée ; l'ensemble est abrité sous un hangar édifié dans le grand jardin du château puis oublié. Après l'Annexion de la Savoie à la France, en 1860, Théophile Chaperron relance l'intérêt sur ce vestige dans son histoire de Chambéry publiée en 1863. En 1886, M. Mugnier, Président de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie propose de faire remonter le portail. L'accord est unanime mais une polémique surgit quant à l'emplacement : soit devant l'entrée du château dans la perspective de la rue de Boigne, soit du côté de l'église Saint-Pierre de Maché. En 1891, l'architecte départemental Joseph Samuel Revel (1825-1897) propose un nouvel emplacement. Le 17 octobre 1891, une assemblée publique est tenue sous la présidence du maire de Chambéry, M. Perrier et la décision est prise de réédifier le grand portail au sommet de la rampe de Maché au château. Une commission de douze membres, présidée par M. Mugnier et composée de personnalités chambériennes suivra la restauration du monument. Un directeur des travaux, Jean-Marie Cat, retraité des Ponts et Chaussées, est nommé ; il avait suivi le démontage du portail et dressé un plan précis (Une planche est conservée dans les collections départementales, Musée savoisien : Dessin du portail qui existait à l'entrée de l'ancien couvent de St.Dominique à Chambéry, sans numéro). Un devis approximatif de 6 000 francs est établi (voir séance de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie du 25 octobre 1891 in MDSSHA, tome XXXI, 1892). Une souscription publique est ouverte le 21 novembre 1891 et recueille de nombreux dons, le préfet de la Savoie et l'archevêque de Chambéry donnant l'exemple, la somme finale recueillie s'élevant à 5 300 francs. Les travaux sont alors confiés par la commission à M. Nouvellement, entrepreneur. Le creusement des fondations débute mais est ralenti par la découverte de l'ancien rempart du château au printemps 1892 et entraîne un surcoût, la dépense s'élevant à 6 800 francs. Les premières pierres sont posées début juin 1892 et la réédification du portail est achevée en août 1892 sous la direction de Cat. Pour compléter la souscription, le Conseil général de la Savoie et la Ville de Chambéry votent une subvention de 1 500 francs (voir session du Conseil général d'août 1892).
Propriété du département
Inscrit au titre objet
2015/01/30 : inscrit au titre objet
Fiche CAOA et photographie manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
CHAPPERON Théophile, Chambéry à la fin du XIVe siècle, Paris, chez Dumoulin, libraire de la Société des antiquaires de France, 1863, chapitre XV, Saint-Dominique, p. 143-146 ; Lettre de Samuel Revel au préfet de la Savoie, Albéric Lefevre de Grosriez, 19 août 1891, in : Glanes chambériennes ; Séance de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie du 25 octobre 1891 in MDSSHA, tome XXXI, 1892 ; Session du Conseil général de la Savoie, août 1892 ; MARTIN A. et VIOUT Jean-Olivier, Le portail Saint-Dominique, in Revue des Amis du Vieux Chambéry , 1969 ; FILLIARD Jeannine, Le château de Chambéry, 1798-1914, Travail d'étude et de recherche sous la direction de MM. Jacques Lovie et André Palluel-Guillard, Chambéry : Centre universitaire de Savoie, Faculté de Lettres et Sciences Humaines, section Histoire, octobre 1974.
Base objets mobiliers de la conservation des antiquités et objets d'art de Savoie : 4444 ; Archives départementales de Savoie, Courrier des Alpes du 25 janvier 1850.
Dossier individuel