Orgue
Orgue de tribune
Orgue de tribune
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 9e arrondissement ; théâtre national de l'Opéra, dit Opéra Garnier
75109
Théâtre national de l'Opéra, dit Opéra Garnier
PA00089004
Dans les deux étages supérieurs de ce qui reste des anciennes loges de scène de l'opéra, côté cour, à environ 10 mètres.
Facture d'orgue
Pas de buffet proprement dit. Une grande boîte expressive rectangualire enferme tout l'orgue. Des jalousies mobiles sont disposées de chaque côté. La disposition de la tuyauterie est réalisée en fonction de l'emplacement disponible ; ainsi le Plein-Jeu 7 rangs est disposé tel un Cornet, en hauteur. La console est placée sur le côté. A l'origine, des doubles pompes actionnées par un levier manuel (dédoublé pour un second souffleur) remplissaient 3 grands réservoirs à plis compensés à diverses pressions, très élevées : 150 C. E. pour les Fonds, 220 mm C. E. pour les Anches. Le ventilateur électrique qui a remplacé la soufflerie manuelle en 1925 a été installé dans une pièce séparée située sous l'orgue.
Dimensions non prises.
Hors état de marche ; oeuvre restaurée
Oeuvre restaurée en 1925 par la maison Cavaillé-Coll-Convers : démontage, nettoyage et restauration des sommiers, des réservoirs, de la mécanique ainsi que de toute la tuyauterie. A cette occasion fut installée une nouvelle soufflerie électrique.
A. Cavaillé-Coll (atelier)
Lieu d'exécution : Ile-de-France, 75, Paris
3e quart 19e siècle
1874
L'Opéra de Paris, construite de 1862 à 1874 sur les plans de l'architecte Charles Garnier, se devait de comporter un orgue à tuyaux, comme toute salle de spectacles importante, suivant en cela une tradition longue de près de deux siècles. En 1874, Aristide Cavaille-Coll reçoit une commande pour la construction d'un grand orgue pour le Palais Garnier à Paris. Conçu en mai 1874 comme un instrument de 12 jeux réels, 5 pour chaque clavier manuel et 2 pour le pédalier, il fut néanmoins réalisé par le facteur avec 2 jeux complémentaires - une Doublette au premier clavier et une Quinte au second -, grâce à quelques concessions d'emplacement obtenues de l'architecte. Il est entendu pour la première fois en janvier 1875 (livré le 5 janvier 1875, il avait coûté 25000 francs pour 14 jeux réels et 4 emprunts). En décembre 1925, l'orgue fut inondé et momentannément hors service à la suite d'une fuite de la colonne d'eau du grand secours d'incendie qui montait à proximité de l'instrument qui fut restauré ensuite. Cet instrument fut utilisé pour la dernière fois le 23 mars 1959 pour célébrer le centenaire de la création de Faust par Charles Gounod. Les claviers sont tenus par l'organiste André Marchal. Il le joua encore occasionnellement en 1964. Depuis 1974, l'orgue est devenu injouable et subit les malversations visibles, surtout à la console. En revanche, la tuyauterie d'origine subsiste intacte. Cet orgue est conservé dans son emplacement d'origine voulu par son constructeur, ce qui est unique dans son genre.
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1990/08/14 : classé au titre objet
Seule la partie instrumentale est protégée au titre objet.
Orgues de l'Ile-de-France, tome 5 : Inventaire des orgues de Paris : 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e et 14e arrondissements, sous la direction de Pierre Dumoulin, Paris : Ariam Ile-de-France, Klincksieck, 1995
Schuster, Carolyn, Darasse, Xavier : Projet de classement de l'orgue du Palais Garnier, Ministère de la Culture-Direction du Patrimoine, 25 mai 1989 ; procès-verbal de la Commission Supérieure des Monuments Historiques, Ve section, orgues historiques et instruments anciens, séance du 16 juin 1989
Dossier avec sous-dossier
Partie instrumentale de l'orgue
PM75002799