Sous-marin
Sous-marin Argonaute
Île-de-France ; Paris (75) ; Paris 19e Arrondissement ; Cité des sciences et de l'industrie de la Villette
75056
Cité des sciences et de l'industrie de la Villette
À l'extérieur, côté Géode
Sous-marin de type chasseur de sous-marins, appartenant à la classe Aréthuse, conçu pour abriter un équipage d’une quarantaine d’hommes. Il est constitué d’une coque interne épaisse en acier et d’une coque externe mince. La propulsion est assurée par deux moteurs diesel SEMT-Pielstick d’une puissance de 450 CV qui alimentent un moteur électrique de 1300 CV à double induit, entraîné en plongée par l’électricité stockée dans les batteries. La vitesse est de 16 nœuds en plongée et de 12,5 noeuds en surface. Il faut noter 2 nouveautés sur le plan propulsif. D’une part, l’Argonaute est le premier sous-marin français conçu pour fonctionner au diesel en immersion dite « périscopique » grâce au « Schnorchel », un dispositif mis au point par la marine allemande durant la Seconde guerre mondiale et qui permet d’évacuer les gaz de combustion des moteurs diesel par le biais d’un tube télescopique (de 12 mètres maximum) pointant au-dessus de la surface. D’autre part, afin de pallier le bruit excessif en plongée, les moteurs sont montés sur des suspensions élastiques et l’unique hélice a fait l’objet d’un dessin très abouti permettant de supprimer les bruits parasites. L’armement est constitué par 4 tubes lance-torpilles de 550 mm en chasse, tous placés à l’avant. Le sous-marin emporte 8 torpilles, dont 4 dans les tubes et 4 en réserve dans l’habitacle. La détection est effectuée par 2 appareils : un sonar type DUUA 1C logé dans un bulbe à la partie supérieure de la proue et un microphone passif modèle DSUV 2E, dans la partie inférieure de la proue. Le bateau est également équipé d’un goniomètre sonar DUUG 1B, d’un analyseur de fréquence AUUD 1B et d’un télémètre acoustique passif DUUX 1C. L’Argonaute possède également un périscope de veille avec radar et un périscope d’attaque.
L = 49,60 m ; la = 5,85 m (au fort) ; h = 10 m
Direction des constructions navales
Lieu d'exécution : Normandie, 50, Cherbourg
3e quart 20e siècle
1958
Le sous-matin a été mis en service en 1958. Au lendemain de la Libération, le renouvellement de la flotte sous-marine française s’impose alors que seul un quart des sous-marins a survécu à la guerre. En 1952, le Conseil supérieur de la Marine décide de créer de petits unités particulièrement maniables et silencieuses destinées à chasser les sous-marins adverses. Ces sous-marins chasseurs de sous-marins sont conçus par une équipe dirigée par l’ingénieur général du génie maritime André Girousse et construits à l’arsenal de Cherbourg. 4 sous-marins sont mis en service entre 1958 et 1960, l’Aréthuse, l’Argonaute, l’Ariane et l’Amazone. Les 4 sous-marins sont tout d’abord basés à Mers-el-Kébir, près d’Oran. À la suite de l’indépendance de l’Algérie en 1962, la flottille se retrouve à Toulon. L’Argonaute est retiré du service en 1982, alors qu’il était le dernier sous-marin chasseur de sous-marins en activité. En 1984, le ministère de la Défense offre l’Argonaute à l’association AMERAMI, alors que les 3 autres sous-marins sont coulés. Il est transféré et installé en 1989 à la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette à Paris puis ouvert à la visite l’année suivante.
Propriété d'une association
Classé au titre objet
2019/11/04 : classé au titre objet
2018/07/19 : inscrit au titre objet, arrêté n°IDF-2018-07-19-3. Arrêté de classement n°022.
Encyclopédie des sous-marins français, tome 3, Collectif, Spe Barthelemy Eds ; MARION Jehan in Neptunia
Dossier individuel