Bureau
Bureau plat
Normandie ; Seine-Maritime (76) ; Rouen ; Palais de Justice
76540
Anciennement région de : Haute-Normandie
Palais de Justice
PA00101007
Bureau du premier président (mai 1996), antichambre
Menuiserie
Bois
Bois de rose et de violette, bronzes ciselés dorés.
H = 78 ; l = 127 ; pr = 70
Estampille Dubois, visible sur le dessous de la traverse du côté droit.
3e quart 18e siècle
1760 vers
Cet élégant bureau d'excellentes proportions qui dispose de trois tiroirs en ceinture est l'oeuvre de Jacques Dubois. Provient-il de l'ancien hôtel de la première présidence ? La municipalité s'y est installée au temps de la Révolution, ce qui a pu préserver une partie du mobilier qui s'y trouvait jusqu'à ce que les nouvelles juridictions prennent possession des lieux, le palais de justice d'alors étant trop exigu et la mairie préférant elle-même s'établir dans l'abbaye Saint-Ouen plus spacieuse. ce meuble peut aussi avoir été acquis au XIXe siècle par la juridiction qui cherchait à renouer avec son passé. La plupart des objets mobiliers conservés à la Cour ont, en effet, été achetés ou reçus en donation entre 1816 et 1866. aucune trace de l'origine exacte du bureau n'a pu être découverte. Jacques Dubois est né à Pontoise dans une famille d'ébénistes. Sa mère Marguerite Dubois était née Montigny. Elle était la grand-tante de Philippe-Claude Montigny (reçu maître en 1766) et la veuve en premières noces de Nicolas Gérard. Elle avait eu de ce premier mariage un fils, Noël Gérard, l'un des plus importants ébénistes et marchands des années 1720-1730. Il est plus que probable que c'est grâce à son demi-frère que Jacques Dubois vint s'installer à paris et apprit son métier d'ébéniste. En 1730, lors de son mariage avec Marie-Madeleine Brachet, il résidait déjà à Paris et eût Noël Gérard pour témoin. L'importance de l'atelier de celui-ci incite à penser que Jacques Dubois devait y travailler. A moins qu'il n'ait été libre dans le faubourg Saint-Anointe où il habitait rue de Charenton revendant des meubles à son demi-frère. Toujours est-il que Jacques Dubois ne se fit recevoir maître ébéniste que très tard, en 1742, à l'âge de 48 ans et six ans après la mort de Noël Gérard. En 1750, il fut élu juré de sa corporation pour deux ans. En 1763, il fut choisi comme expert lors de la succession de Jean-François Oeben. Il habitait alors toujours rue de Charenton en face de l'hôtel des mousquetaires noirs. Il meurt la même année. Ses deux fils Louis et René avaient été reçues maîtres ébénistes en 1755. L'atelier fut repris par le cadet qui avait alors 26 ans. La production de Jacques Dubois est importante. Elle consiste pour l'essentiel en des meubles de luxe, principalement des secrétaires et des bureaux, certains en laque de Chine ou du Japon. Coûteuse elle était destinée aux marchands-merciers qui la revendaient à une clientèle aisée. Le style de ses marqueteries de bois de bout et de fleurs en bois de violette sur fond de bois satiné ets très reconnaissable : il est gracile. Le dessin des bureaux plats qui fût l'une de ses spécialités (cf le bureau dit de Vergennes au musée du Louvre) suit un rythme particulier avec la séparation des tiroirs très marquée par un galbe fort.
Propriété de l'Etat
Classé au titre objet
1997/10/20 : classé au titre objet
OM/97-76/N°304
Dia CAOA 76
Dossier individuel