Verrière (4)
4 verrières : l'Arbre de Jessé, Passion (la), Histoire de saint Vincent (l'), Agneau Pascal (l')
Île-de-France ; Essonne (91) ; Saint-Germain-lès-Corbeil ; église Saint-Vincent-Saint-Germain
91553
Saint-Germain-lès-Corbeil
Église Saint-Vincent-Saint-Germain
PA91000272
Chevet, baies 0, 1, 2 et 100
Vitrail
Verre transparent
Trois fenêtres et une rosace du chevet. A gauche, l'Arbre de Jessé. Au centre, la Passion. A droite, l'Histoire de saint Vincent. Dans la rosace surmontant les trois fenêtres, l'Agneau Pascal.
Le chevet de l’église est doté de quatre grandes verrières figurées polychromes datant du premier tiers du XIIIe siècle. Elles viennent clôturer trois baies en lancette surmontées d’un grand oculus (cf. doc 21, 22, 50 à 54).
Dimensions non prises.
Oeuvre restaurée
13e siècle
« […] à Saint-Germain-lès-Corbeil, des artistes de haute valeur ont composé pour le chevet de l’édifice trois lancettes avec une Passion du Christ, un Arbre de Jessé au nord et une Vie de saint Germain au sud, et, dans l’oculus surmontant les trois baies, un Agneau entouré par six scènes de martyres ou de piété ayant trait à des saints honorés particulièrement dans le diocèse de Paris. L’exécution de toutes ces parties n’est pas homogène, en ce sens qu’elles n’ont pas été faites par le même peintre. La verrière centrale, très belle, très « nerveuse » dans les attitudes des personnages, dans les tracés des visages, dans l’anatomie des membres, pourrait être à la rigueur rapprochée de certaines tendances novatrices du premier quart du siècle ; les scènes de l’oculus, d’une autorité plus grande mais aussi d’une certaine lourdeur, portent bien la marque du modernisme des années 1225-1235 et le refus total du « style 1200 », dont on voyait encore les traces évidentes. Par rapport à Gercy, les vitraux de Donnemarie-en-Montois et de Brie-Comte-robert paraissent maladroits, provinciaux, peut-être plus récents : ce n’est pas en tout cas de ces essais que surgira vers 1235 l’art parisien de Saint-Germain-des-Prés. Par contre il faut tenir compte dans cette genèse de l’art des peintres de Saint-Germain-lès-Corbeil, comme aussi, sans doute, de ceux de Chartres."(GRODECKI, Louis, BRISSAC, Catherine, Le vitrail gothique au XIIIe siècle, Fribourg, Office du livre, 1984.). Ces verrières ont fait l’objet de plusieurs restaurations, dès le XVIIe siècle ; à la fin du XIXe siècle ; en 1947 à la suite des bombardements de 1944 ; en 1968 par Gruber en vue des expositions à Paris (1968), New York (1970), Tokyo ; puis en 1980.
Propriété de la commune
Classé au titre immeuble
1908/06/22 : classé au titre objet ; 2018/10/23 : inscrit au titre immeuble
Classement à tort des verrières du XIIIè siècle au titre des objets, arrêté de classement du 22 juin 1908, alors qu'elles sont des immeubles par nature
DECLE, Jacqueline, Du feu à la lumière, les vitraux de Saint-Germain-lès-Corbeil, 1994 ; BONZON, Robert, Les vitraux de Saint-Germain-lès-Corbeil, Mémoire de maitrise, Paris-Sorbonne, 1923, 2 vol.; Corpus Vitrearum, Les Vitraux de Paris, de la région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, Inventaire général des richesses artistiques et culturelles de la France, CNRS, 1978.
DOM
Dossier individuel