Orgue
Orgue de choeur
Orgue de choeur
Île-de-France ; Essonne (91) ; Arpajon ; église Saint-Clément
91021
Arpajon
Église Saint-Clément
PA00087802 ; IA91000320
Dans le choeur de l'église.
Facture d'orgue
Chêne : taillé ; métal
Orgue de choeur, de style néo-gothique. Buffet d'orgue parallélépipédique avec pupitre à clavier. Buffet comprenant 2 plates faces géminées surmontées d'une frise festonnée supportant une croix en son milieu ;aux deux extrémités, deux tourelles plus hautes surmontées de gâbles extradossés de fleurons. 5+11+11+5 tuyaux. Clavier manuel transpositeur de 56 notes actives. Dimensions modestes comme la plupart des orgues essonniens. Adjonction d'un ventilateur électrique en 1924 (seule transformation importante).
En état de marche
Lieu d'exécution : Île-de-France, 75, Paris
4e quart 19e siècle
1875 ; 1880
Joseph Merklin (1819-1905). Orgue fabriqué par l'une des plus anciennes maisons de facteurs d'orgues, les Merklin-Schultz (orthographe variable selon les sources). Josph Merklin naît en 1819 à Oberhausen dans le duché de Bade, et se lance dans la facture d'orgues aux côtés de son père, Franz Joseph Merklin. En 1837, quittant l'atelier familial pour poursuivre son apprentissage en Suisse, il expérimente une technique alors révolutionnaire : les sommiers à pistons. Il sera attiré tout au long de sa vie par les techniques nouvelles, se démarquant nettement de son concurrent le plus rude : Aristide Cavaillé-Coll. En 1843, il inaugure son premier atelier d'orgues en Belgique. En 1849, il s'associe avec son contremaître Friedrich Schütze, la marque Merklin-Schütze fait alors son apparition, puis J. Merklin-Schütze et Cie. En 1855, il fait l'acquisition des ateliers parisiens de daublaine-Callinet alors en faillite. Il obtient cette année là une médaille de 1ère classe à l'Exposition des produits de l'industrie des nations de Paris. L'entreprise conquiert le marché national et européen (orgue de la cathédrale de Murcia en Espagne). La guerre de 1870 le contraint à fuir la France pour se réfugier en Suisse. A son retour, il profite de l'opportunité du renouveau de la musique liturgique à Lyon pour y implanter de nouveaux ateliers et faire agrandir ceux de Paris en 1873 avant d'obtenir la nationalité française en 1875. En 1880, avec son gendre Charles Michel, Merklin constitue une nouvelle société Merklin et Cie qui sera dissoute en 1894 à la suite d'un désaccord entre les deux hommes. Les ateliers de Lyon se verront supprimés. Merklin trouve rapidement un nouvel associé en la personne de Joseph Gutschenritter avec qui il fonde la Manufacture des grandes orgues J. Merklin et Cie ; cette collaboration donnera lieu à des recherches originales sur le plan technique. En 1898, voulant se retirer, Merklin cède cède ses parts à un ingénieur Philippe Decock. Il meurt en 1905, laissant à la postérité un patrimoine culturel et technique aussi riche que conséquent. La manufacture existe encore sous le nom Dalsbaek-Merklin. A noter la grande ressemblance avec de cet orgue avec celui construit par la même maison dans le Nord, à Saint-Saulve, en état de marche ou celui de Versailles construit par le facteur Abbey à la même date pour l'église Sainte-Madeleine de Chateaugiron, en Ille-et-Villaine. Il rappelle aussi l'orgue de choeur de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Montreuil-sous-Bois du même facteur. D'autres orgues Merklin existent à Epinay-sur-Orge et à Monthléry. Bulletin paroissial, 1932 : Ces orgues ont été installés pour Pâques 1901, et viennent de la maison Merklin (Paris), et ont remplacé ceux qui furent fournis par Laroque (Paris) en 1859. Art et histoire du pays de Châtres, bulletin de liaison, 1998 : L'église Saint-Clément possède un orgue exceptionnel, petit, mais d'une très bonne facture. Il est signé Merklin. Dû en grande partie à la générosité d'une famille d'Arpajon, l'orgue Merklin a été installé en 1901 et inauguré par des artistes de Paris, notamment par l'organiste de Saint-Eugène. Il a été électrifié en 1924, mais le mécanisme de l'ancienne soufflerie est toujours prêt à fonctionner en cas de panne d'électricité. Il se compose de sept jeux ou registres, répartis à la console, sur un clavier de 38 notes et un pédalier de 27 notes. Au total 250 tuyaux. Avant l'orgue Merklin, deux autres l'ont précédé. Le premier, un orgue Stein, fut commandé par le curé Jean Lainé en 1850, auprès de Stein, facteur d'orgues à Paris. Il fut remplacé en 1859 par un orgue à tuyaux, commandé à Laroque, facteur d'orgues à Paris. Le curé avait pu réaliser cet achat grâce à l'aide des paroissiens. Comme tout instrument, l'orgue doit être entretenu et accordé ; ce travail délicat et exigeant est confié à Labat, facteur de piano et orgue à Gometz le Châtel.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2010/06/11 : inscrit au titre objet
Commission départementale des objets mobiliers : 21/05/2010.
Jurine, Michel Joseph, Merklin : facteur d'orgues européen, Paris, Association Aristide Cavaillé-Coll, Amateurs de livres, 3 vol., 1991. ; Orgues de l'Île-de-France, t. II : inventaire des orgues de Seine-et-Marne et de l'Essonne, ARIAM, Paris, Aux Amateurs du livre, 1991. ; Dieterlen, Michel, L'Harmonium, thèse de doctorat, université de Reims, Champagne-Ardenne, ANRT-Diffusion, 4 vol., 1996. ; Verrier, Gilbert, L'orgue de l'église Saint-Clément d'Arpajon, Art et histoire du pays de Châtres, bulletin de liaison n° 23, p. 10-19, 1998 (cote DAPM REV 214/111).
Documentation de la conservation des antiquités et objets d'art de l'Essonne : dossier de récolement, 2008 ; 2W4 (fiche de pré-inventaire n° 26) ; sources archivistiques DAPM 91 : 8V1 (inventaire des biens mobiliers, 1906-1907)
Dossier avec sous-dossier
Partie instrumentale de l'orgue ; buffet d'orgue
PM91003081 ; PM91003082