Tableau
Tableau : Christ en croix
Île-de-France ; Hauts-de-Seine (92) ; Issy-les-Moulineaux ; prieuré, séminaire Saint-Sulpice
92040
Prieuré, séminaire Saint-Sulpice
Réfectoire
Peinture
Sapin (support) : peinture à l'huile
Tableau en forme de croix. Le Crucifix 'offre la curieuse combinaison d'une oeuvre monumentale en forme de croix latine et d'une composition peinte il y a moins de deux siècles. Lors de sa restauration entreprise en 1999, devant le constat de soulèvements et de l'état lacunaire de la couche picturale, cette association anachronique fut à l'origine de la recherche d'une composition plus ancienne par différentes investigations. L'étude du crucifix révéla trois états successifs : un premier état original associant support et couche peinte, puis deux repeints successifs datant vraisemblablement des XVIIe et XIXe siècles.' (Technè)
Christ en croix
Christ mort sur la croix, une sainte femme de chaque côté et la Madeleine au pied de la croix.
H = 348 ; la = 262 (étude C2RMF publiée dans Technè : h = 353 ; la = 260 ; ep = 40)
Oeuvre restaurée
Plusieurs interventions (voir les datations successives). Etude et dernière restauration entre 1999 et 2003 par Juliette Mertens et Florence Adam et au C2RMF par Elisabeth Ravaux et Patrick Le Chanu. Oeuvre restaurée en 2004 par Florence Adam.
Toscane (école)
14e siècle (?) ; 17e siècle ; 19e siècle
Provenance vraisemblable : donation Gounelle en 1880. 'Les données recueillies au cours des examens scientifiques et des observations réalisées lors de restauration permettent de proposer la reconstitution du premier état du Crucifix d'Issy, malgré l'amincissement général du support et ses modifications de format, les recoupes et les repeints généraux du XVIIe siècle, puis du XIXe siècle. Les données techniques sur la mise en oeuvre du support s'accordent avec la réalisation de cette croix après la seconde moitié du XIIIe siècle (passage du montant devant de la traverse). L'emploi du sapin apparaît moins courant que le peuplier. Pour la partie peinte, deux références à l'art de Giotto ont été retrouvées. La silhouette du Christ s'apparent à celle du Christ de Santa Maria Novella. Le motif géométrique de la tablette reprend fidèlement celui de Guiott dans la Madone de San Giogio alla Costa. Dans ce dernier exemple, on peut observer que la reprise d'un motif particulièrement complexe et la similitude des couleurs ne peuvent être le fruit d'une simple observation du crucifix alors suspendu à plusieurs mètres du sol. Elles impliquent nécessairement un lien entre l'artiste de la croix d'Issy et l'atelier de Giotto. La présence de la frise décorative, comportant un motif connu depuis le troisième quart du XIIIe siècle indique un lieu de production proche de Florence.' (Technè, p.79-80).
Propriété privée
Classé au titre objet
1997/12/08 : classé au titre objet
Le catalogue des tableaux du département (voir bibliogr.) mentionne une autre date de classement : 10/04/1998.
Arrêté OM/98-92/N°024.
Patrimoine des Hauts-de-Seine, catalogue des tableaux conservés dans les édifices publics et privés, 2006; Élisabeth Ravaud, Juliette Mertens, Florence Adam, Marie Monfort, Le Crucifix d'Issy : essai de reconstitution de l'état original, in Technè, n°29, 2009, p.75-80.
Archives et documents au séminaire Saint-Sulpice à Paris.
CAOA (Pascal Lemoîne)
Dossier individuel
2018