Voiture à voyageurs
Voiture à voyageurs : voiture à bogies BB7 des voies ferrées économiques du Poitou
Île-de-France ; Val-d'Oise (95) ; Butry-sur-Oise ; gare de Valmondois (Musée des Tramways à vapeur et des chemins de fer secondaires français - Musée des transports de la vallée du Sausseron)
95120
La Vallée-du-Sausseron
Gare de Valmondois (Musée des Tramways à vapeur et des chemins de fer secondaires français - Musée des transports de la vallée du Sausseron)
Lieu de déplacement : Hauts-de-France, Oise, Crévecoeur-le-Grand, Train vapeur du Beauvaisis
Patrimoine ferroviaire
Cette voiture possède encore des témoignages du passé : la caisse porte des traces de la peinture et de la décoration extérieure. Les fenêtres d'extrémité sont toujours présentes ainsi que les volets en bois. Un certain nombre de sièges ont subsisté. La voiture possède une caisse en bois avec tôlage extérieur. Elle possède également des traces de l'éclairage à pétrole du compartiment à voyageurs et des plate-formes. Elle a été reposée sur un châssis pratiquement identique à celui d'origine.
En état de marche ; oeuvre complétée ; partie remplacée ; oeuvre restaurée ; manque
Oeuvre restaurée, oeuvre complétée, parties remplacées : un certain nombre de sièges ont subsisté, permettant la reconstitution des autres. Beaucoup d'éléments sont encore présents qui ont permis une restauration complète et fidèle. Restauration entreprise par les membres de l'association du musée des tramways et des chemins de fer secondaires (MTVS).
Oeuvre de série
1er quart 20e siècle
1920 ; 1925
Les chemins de fer départementaux ont aujourd'hui totalement disparu. Après la réalisation du réseau ferroviaire complémentaire dit réseau Freycinet dans les années 1880, un certain nombre de campagnes se trouvaient encore à l'écart du progrès représenté par la desserte ferroviaire. Aussi, les élus locaux imposèrent la création de chemins de fer départementaux, appartenant aux conseils généraux et dont ces derniers confiaient la gestion, soit à des opérateurs spécialisés comme les chemins de fer économiques (devenus, aujourd'hui, les chemins de fer et transport automobiles (CFTA) ou Veolia transport), soit sous forme d'une régie départementale avec des personnels payés directement par le conseil général. Il existait deux formes de réseaux : les tramways à vapeur et les chemins de fer départementaux. Les tramways à vapeur avaient été construits dans la plus stricte économie : pour éviter les expropriations, la plate-forme du tramway prenait place sur les accotements des routes et au milieu de la chaussée pour la traversée des villages. Le dernier tramway à vapeur de France fut celui de la Corrèze qui arrêta de circuler en 1959. Les chemins de fer départementaux connaissaient un standard bien plus élevé avec une plate-forme établie, le plus souvent, en site propre et des voitures à bogies plus confortables et d'un gabarit plus généreux. Le réseau départemental de la Vienne appartenait à la première catégorie, celle des tramways à vapeur. Il comportait juste quatre lignes totalisant 200 kilomètres, soit une extension restant dans la moyenne départementale française. Ces trains départementaux transportaient essentiellement la bourgeoisie rurale qui ne possédait pas encore d'automobile. Après le Premier Conflit mondial la situation change totalement : des entreprises autocaristes s'installent progressivement et profitent du fait qu'on asphalte les routes et qu'on met en place un réseau de distribution d'hydrocarbures pour prospérer. La bourgeoisie rurale s'équipe en automobiles de manière substantielle. Les chemins de fer départementaux voient leur clientèle fondre au fil des années et les premières fermetures interviennent dans le courant des années 1930. Les réseaux les plus solides tenteront de contrer les autobus en mettant en service des autorails. A la veille du Second Conflit mondial, la concurrence routière est déjà bien implantée. Les voies ferrées économiques du Poitou fermeront leur réseau dès les années 1930. La plupart de ces chemins de fer ont laissé peu de traces parce que leur matériel, dont l'intérêt patrimonial n'apparaissait pas clairement à l'époque, a été soit détruit soit réutilisé. Cette voiture à bogies BB7 a dû sa sauvegarde au fait qu'elle avait été reconvertie en abri de jardin. La voiture possède une caisse en bois avec tôlage extérieur, disposition héritée des diligences et classique de la construction ferroviaire jusqu'à l'apparition des caisses métalliques à partir de 1925. La voiture circule aujourd'hui sur le réseau de Butry pour le public. (Source : Dominique Paris). La voiture à bogies BB7 des voies ferrées économiques du Poitou s'illustre en tant qu'équipement lié à un réseau départemental encore à son apogée dans les années 1920-1930 et qui a aujourd'hui totalement disparu. Elle reste un témoin précieux, présenté au public, du mode de transport en zone rurale avant les années 1950. (Source : Colette Aymard). La configuration de cette voiture et l'importance des baies sur la caisse sont des caractéristiques qui soulignent l'importance, dans les années 1920, de visiter les contrées à partir du train (des guides de voyage et des opuscules étaient conçus à cet effet). (Source : Elise Boucharlat). Le MTVS a procédé à un transfert de matériel classé MH de son établissement principal (site de Butry sur Oise, dans le Val d’Oise) vers son établissement secondaire situé à Crévecoeur le Grand dans l’Oise (lettre du 28 janvier 2020).
Propriété d'une association
Classé au titre objet
2013/04/02 : classé au titre objet
Arrêté n° 021. Propriété du Musée des Tramways et des Chemins de fer secondaires (MTVS).
Dossier individuel
60178