Tableau
Tableau : Christ en croix
Île-de-France ; Val-d'Oise (95) ; Groslay ; église Saint-Martin
95288
Deuil-la-Barre
Église Saint-Martin
PA00080079
Pilier du bas-côté sud, sous le clocher
Peinture
Toile (support) : peinture à l'huile
Tableau sur châssis à traverses et à clés comportant un cadre mouluré, peint en noir et doré.
Christ en croix
Sur fond noir uniforme, la croix marron clair avec son titulus en forme de cartouche occupe toute la dimension du tableau. Le Christ a la tête inclinée sur l'épaule gauche. Ses longs bras faiblement fléchis décrivent un grand arc, le torse légèrement tourné de trois-quarts part en arc de cercle alors que le ventre revient en position frontale. Les jambes inversent les mouvements du corps : la jambe gauche rectiligne s'opposant à la jambe droite dont le genou est plié en avant.
H = 138, la = 97,5 (sans cadre) ; cadre : h = 154, la = 112 (cadre)
Oeuvre restaurée
Restauration effectuée en 1993 par Marie Parant et travaux d'encadrement réalisés par la galerie de Mézières.
Buonarotti Michelangelo, dit : Michel-Ange (d'après, peintre)
Copie interprétée
1er quart 17e siècle
Par l'intermédiaire de plusieurs copies et variantes, on sait que le modèle de ce Christ vient d'une peinture perdue que Michel Ange réalisa en 1545. Un dessin, probablement réalisé pour Vittoria Colonna, est conservé au British Museum. Peint avec simplicité et une grande économie de moyens, ce tableau postérieur au milieu du 16e siècle, semble aussi reprendre des formules stylistiques anciennes remontant aux primitifs des années 1500, notamment nordiques : les longs cheveux ondulés et les fines boucles de la barbe par exemple, ainsi que la chute mouvementé du périzonium (que l'on ne retrouve pas sur l'oeuvre de Michel Ange alors que le reste du drapé est identique). Sa datation précise est ainsi rendue difficile, de même qu'une attribution d'origine et d'école. Le parti coloré qui se réduit à de simples effets d'ombre et de lumière (passages du blanc pâle de la chair au noir par l'intermédiaire d'ocres bruns) et le traitement délicat du visage avec la bouche et les yeux à demi-ouverts donnent à cette figure une expression réaliste et mystique pleine de douceur et d'humanité qui caractérisent aussi l'art de plusieurs pays européens (Flandres ou Espagne ? Zurbaran, Cano) aux premiers moments de la Contre-Réforme, à partir du début du 17e siècle.
Propriété de la commune
Inscrit au titre objet
2011/01/14 : inscrit au titre objet
Arrêté n°11-009.
Fiche CAOA et photographie manquante à la MPP. Se renseigner auprès de la Conservation des antiquités et des objets d'art.
Dossier de présentation en CDOM, séance du 15 juin 1989.
Dossier individuel