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Plateforme ouverte du patrimoine

Jonque chinoise dite "bateau-fleur"

Identification du bien culturel

N°Inventaire

FEC.2081

Titre

Jonque chinoise dite "bateau-fleur"

Millésime de création

1840 (vers)

Mesures

Longueur en mm 392 ; Hauteur en mm 250 ; Largeur en mm 145

Description

Figurines sur pied recouvert de soie. ; Les jonques à fond plat dénommées « bateaux fleurs » par les anglais du fait des ornements sculptés, des peintures et des fleurs fraîches dont elles étaient surchargées, furent amarrées par centaines dans le port de Canton depuis au moins le XVIIIème siècle. Ces bateaux construits en bois et bambou, véritables maisons flottantes dont la plupart restaient continuellement à quai, étaient des lieux de rendez-vous, maisons de plaisir au sein desquels l’on pouvait se restaurer le jour ; fumer de l’opium, boire de l’alcool, jouer, écouter de la musique et surtout s’offrir les services d’une courtisane la nuit. En 1842, le Russe Pierre Dobel décrit dans son ouvrage « Sept années en Chine » : Ces embarcations sont amarrées parallèlement les unes auprès des autres dans un lieu séparé, et étagées en raison de leur grandeur et de la dépense qu’y s’y fait ; de sorte que les personnes de toutes les classes voient au premier aspect le lieu où il leur convient de se divertir. Quant aux Européens, il leur est sévèrement défendu d’y aller, sous peine de la bastonnade et d’une amende de plusieurs milliers de piastres. » Cependant, à partir du milieu du XIXème siècle et malgré cette interdiction, les témoignages écrits d’Européens y ayant passé une nuit se multiplient (Auguste Montfort, 1854 ; Maurice Jametel, 1886 ; S. Kingsbury, 1909…), la manne financière supplémentaire qu’ils représentaient ayant très certainement aboli les derniers principes des puissants mandarins qui régissaient ces douteux commerces.

Contexte historique

Lieu de création/utilisation

Asie, Chine, Canton (lieu de création), Asie, Chine (lieu de création)

Précisions utilisation

Les minutieuses maquettes de « bateaux fleurs » étaient des souvenirs spécifiquement réalisés pour les voyageurs européens par de virtuoses ivoiriers chinois. Ce type de réalisation correspond aux trois critères chinois de la perfection que sont Ya : le raffinement, Si : l’extrême délicatesse et Fan : la complexité élaborée. Il en existe de semblables dans plusieurs musées (Victoria & Albert Museum de Londres, Snowshill Manor en Angleterre, Mariner’s Museum de Newport aux États-Unis…) et collections privées. Destinées à être exposées, toutes possèdent un pied recouvert de soie colorée. Cette maquette est faite de plusieurs plaques d’ivoire finement ciselé assemblées pour former la coque et la structure du navire, qui est agrémentée de portes, de fenêtres ainsi que de personnages, de végétaux et de petits objets en ivoire, tels que table, bols ou pavillons.

Informations juridiques

Statut juridique

propriété de la commune, legs, Fécamp, Les Pêcheries, Musée de Fécamp

Date acquisition

1950 acquis

Ancienne appartenance

LEROUX André (puis André-Paul)

Informations complémentaires

Bibliographie

Catalogue raisonné des maquettes de navires du Musée de Fécamp

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