37.630 ; 1329 (Notarié, La Charlonie)
Pan
hellénistique chypriote
H.23.1 ; la.7.6 ; Ep.4.4
Pierre travaillée en aspect gaufré. La statuette comporte un trou entre les talons, certainement destiné à fixer le socle sur un support. ; Tout est disproportionné dans cette statuette, ce qui contribue à mettre l'accent sur le caractère de démon demi-homme et demi-animal de cette divinité rustique et sylvestre: tête très allongée, visage demi-cylindrique entre deux oreilles pointues de bouc, torse trop long, demi-cylindrique lui aussi, cuisses trop courtes. en outre, la surface gaufrée de la pierre est destinée à évoquer l'aspect velu du personnage. Les jambes sont écartées, la gauche sert de point d'appui et la droite est en léger retrait. Les pieds aux doigts à peine marqués reposent sur un socle incliné en avant. Les épaules et le dos (plat) sont couverts d'un lourd manteau. Une coiffure conique, sur laquelle sont notées deux petites cornes, couvre la tête. Les cheveux, derrière les oreilles, tombent sur les épaules. Le bras droit pend verticalement et la main droite retient le bord de l'épais vêtement. Le bras gauche est ramené en avant et la main maintient une syrinx contre la poitrine.
Chypre (lieu d'exécution)
propriété de la commune, legs, Laon, musée archéologique municipal
1937
Marguerite de La Charlonie Paul Monsieur, Paris, 1900, 1921
La façon dont cette divinité est interprétée paraît bien chypriote, mais, par contre, rend la datation de cette statuette assez difficile, hors de tout contexte archéologique. Toutefois, la légère inclinaison de la tête vers la gauche, l'insistance avec laquelle le caractère bestial du personnage est souligné sont des traits qui incitent à ne pas dater cette figurine avant l'extrême fin du IVe s., voire du IIIes. av. J.C.
Antoinette Decaudin, Les Antiquités Chypriotes dans les collections françaises, 1987. (N°52, p. 70)