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Plateforme ouverte du patrimoine

Ferme du Roumois

Désignation

Dénomination de l'édifice

Ferme

Appellation d'usage

Le Roumois

Titre courant

Ferme du Roumois

Localisation

Localisation

Normandie ; Eure (27) ; Routot ; de la Haye Aubrée (anciennement) (chemin) ; du Roumois (rue) 60

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Pays du Roumois

Canton

Routot

Lieu-dit

Le Romois ((anciennement)) ; Le Roumois

Adresse de l'édifice

De la Haye Aubrée (anciennement) (chemin) ; du Roumois (rue) 60

Références cadastrales

1823 D 20 à 26 ; 1964 AD 99, 100 à 106 ; 2017 ZB 187 ; mare : 86¶château : 87

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Partie constituante non étudiée

Enclos ; écurie ; charretterie ; poulailler ; porcherie ; tombeau

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

1er quart 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1ère moitié 19e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1715 ; 1716 ; 1717

Commentaires concernant la datation

Porte la date ; porte la date ; porte la date

Auteur de l'édifice

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par source ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques

Personnalités liées à l'histoire de l'édifice

Vicquelin François Claude Jacques (propriétaire) ; Hallé d’Amfreville Jean-François (commanditaire) ; Boissel Guillaume (habitant célèbre) ; Hallé d'Amfreville Jean-Pierre (propriétaire) ; Bonsens, de Michel (propriétaire) ; Bonsens, de Alexandre (propriétaire) ; Bonsens, de Nicolas (propriétaire) ; Le Gingois Jean François (propriétaire)

Description historique

Sous l’Ancien Régime, le domaine du Roumois faisait partie de la seigneurie de Rainchehoux, fief de la baronnie de Routot. Pendant une large période couverte par la Normandie ducale (911-1469), elle appartenait aux sires de Pont-Audemer. Après son rattachement au royaume de France, Philippe de Valois donne Routot à son neveu Philippe d’Alençon (vers 1343) qui le cède à Pierre, son frère. Ce dernier le donne en dot à sa fille, mariée à Jean d’Harcourt (fait prisonnier en 1415 à Azincourt). Confisqué par les anglais pendant toute la guerre de Cent Ans, le domaine de Routot revient aux mains de la famille d'Harcourt en 1449, tandis que la sergenterie du Roumois est transmise à la famille Bonsens à la fin du 15e siècle : Michel Bonsens est qualifié de « sergent hérédital de la sergenterie noble du Roumois » en 1487. Pierre de Bonsens hérite de la seigneurie en 1541 et la transmet à Nicolas de Bonsens, sieur des Épines à Ecaquelon et enfin à Alexandre, son fils. Ce dernier rend aveu en 1671 pour « la sergenterie franche et héréditaire du Roumois, plein fief de haubert tenu du roi, mouvant de la vicomté de Pont Audemer. » (Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure). Le domaine entre probablement en possession de la famille Hallé d'Amfreville à la fin du 17e siècle, bien que celle-ci n'y réside pas. En 1707, Jean-François Hallé hérite de la charge de son frère, Charles-Pierre, maître particulier des eaux et forêts à Caudebec (annexe). L'écuyer décide alors de la construction du château du Roumois. Une inscription en lettres attachées, gravée sur un lit de briques d'un mur de l'ancienne cage d'escalier de l'étage mentionne : « A este bastie / par / Jean Francois Hâllé / D'Anfreville / 1715.1716.1717. ».Guillaume Boissel acquiert la baronnie de Routot en 1748. À sa mort, le partage des biens s'effectue entre ses héritiers, dont Thomas Boissel, bourgeois de Rouen et Thomas Boissel, écuyer, seigneur de la baronnie de Monville. Le rouennais hérite de la baronnie de Routot, mais la revend immédiatement à son cousin monvillais pour 200 000 livres (2 décembre 1763). Ce dernier achète le 4 mai 1765 à Jean-Pierre Hallé, écuyer, fils de Jean-François Hallé d'Amfreville.Thomas Boissel, baron de Monville et de Routot ne conserve son bien que peu d'années. Le 5 mai 1770, la terre, seigneurie et baronnie de Routot sont vendues, tout comme la ferme dite "le Roumois". Les acquéreurs, le marquis et la marquise de Pardieu sont toutefois contraints de se séparer de leur nouvelle acquisition deux ans plus tard, en vertu d'un droit féodal (retrait lignager). Ce sont finalement Jean-François le Gingois, conseiller du roi et notaire à Rouen, et Pierre Jean-Baptiste Auber, manufacturier et négociant en draps à Darnétal, qui se portent acquéreurs de la baronnie et de ses terres en janvier 1772.Dans la première moitié du 19e siècle, le domaine du Roumois devient la propriété de François Vicquelin, marié à Marie Anne Auber. Leur fille, Joséphine, le transmets en 1852 à son époux, Louis Amédée Levacher, propriétaire à Saint-Aubin-Epinay (canton de Boos). Morte sans enfant en 1891, Mme Levacher cède la ferme du Roumois et d’autres biens, situés à Routot (ferme du bourg contenant 25 hectares, ferme de la Bérangère de 15 hectares), Pont-Audemer (15 hectares d'herbages), Pennedepie (ferme Planche de Pierre de 30 hectares), en usufruit à Mme Arondel, née Cesselin, femme d’un conseiller à la Cour de Rouen, dont elle était la grande tante, la nue propriété revenant à la fille de celle-ci, femme de M. Albert Moussard, commissaire-priseur à Rouen. Au décès de Mme Arondel en 1920, ces différents biens reviennent en pleine propriété à Mme Moussard (morte en février 1940) et à son mari Jean Martin, capitaine de corvette (mort en 1954). Au printemps 1959, le règlement conjoint des successions des deux époux partage le domaine du Roumois entre Guy, leur dernier fils et Édith, leur seconde fille, femme du greffier du Tribunal civil de Domfront. Guy reçoit le plus gros des terres, soit environ 38 hectares, et sa sœur Édith des terres nues à peine séparées de la ferme, contenant 11,50 hectares. Les terres attribuées à Guy sont évaluées à 500 000 francs l'hectare en raison de la présence des bâtiments.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Brique ; calcaire ; pierre avec brique en remplissage ; bois ; pan de bois ; torchis ; bauge

Matériaux de la couverture

Ardoise ; tuile mécanique

Description de l'élévation intérieure

Rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; pignon couvert

Commentaire descriptif de l'édifice

Lors de la vente conclue en 1770, entre Thomas Boissel et la marquise de Pardieu, le contrat de vente de la ferme du Roumois énumérait « maison bourgeoise, logement du fermier et bâtiment en dépendant, cour jardin, terres labourables contenant environ 50 acres de terre » évalués à « plus 40 710 livres pour la ferme, dont 14 000 pour la maison, les bâtiments et les herbages et 26 710 livres pour les terres labourables ». Actuellement, le domaine du Roumois forme un ensemble patrimonial remarquable et homogène, tant au niveau des éléments bâtis que des éléments de paysage qui lui sont associés. Il se compose d'une cour plantée renfermant 5 hectares ainsi que de plusieurs bâtiments aux fonctions spécialisées :1- château2- maison du fermier3- pressoir4- grange5- bergerie6- écurie, garage7- porcherie8- charretterie puis bâtiment aux cochons9- poulaillerCes bâtiments sont disposés de manière rationnelle autour de la plus grande parcelle constituant autrefois le corps de ferme. Les cinq premiers bâtiments numérotés sur le plan sont étudiés dans un sous-dossier. Les autres bâtiments, construits en pans de bois et/ou brique et silex, ont été simplement repérés. Un portail, prolongé par une allée plantée de prunus et d'érables pourpres, donne accès au château du côté sud. Un mur de clôture, partiellement bâti en bauge et en brique ferme la parcelle située du côté nord. L'ancienne porte des champs constituait autrefois l'entrée principale du domaine. Plusieurs arbres remarquables sont visibles sur la parcelle nord : un châtaignier plusieurs fois centenaire, un cèdre, un hêtre pourpre et un alignement de tilleuls. Du côté sud, la parcelle est plantée de nombreux pommiers formant un verger et contient deux mares : une grande mare cadastrée individuellement et une petite mare associée à l'ancien pressoir. La bordure de l'ancien chemin de la Haye-Aubrée, actuelle rue du Roumois, était autrefois plantée d'un alignement de hêtres dont il ne reste qu'un seul sujet. 47 hectares de terres cultivées sont associées au domaine.

Description de l'iconographie

Pierre tombale d'une personne décédée à Routot, le 17 novembre 1652 (cour).

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Typologie de la zone de protection

Parc naturel régional

Intérêt de l'édifice

À signaler

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété privée

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Date de rédaction de la notice

1980 ; 2021

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Benoît-Cattin Renaud ; Chéron Philippe ; Pottier Gaëlle

Typologie du dossier

Dossier avec sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Région Normandie – Service Inventaire du patrimoine

1/22
Vue d'ensemble des anciennes écuries et porcherie.
Vue d'ensemble des anciennes écuries et porcherie.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Bâtiment à cochons.
Bâtiment à cochons.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Ecurie puis garage, façade sud.
Ecurie puis garage, façade sud.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Ecurie puis garage, angle nord-ouest.
Ecurie puis garage, angle nord-ouest.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Charretterie puis porcherie, angle nord-ouest.
Charretterie puis porcherie, angle nord-ouest.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Poulailler.
Poulailler.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Petite mare, à proximité du pressoir.
Petite mare, à proximité du pressoir.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Mare principale, vue vers la bergerie.
Mare principale, vue vers la bergerie.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Mare principale, vue vers les écuries et garage.
Mare principale, vue vers les écuries et garage.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Hêtre pourpre, vu depuis l'étage du château.
Hêtre pourpre, vu depuis l'étage du château.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Cèdre, vu depuis l'étage du château.
Cèdre, vu depuis l'étage du château.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Châtaignier centenaire.
Châtaignier centenaire.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Hêtre à l'entrée du domaine.
Hêtre à l'entrée du domaine.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Mur de clôture au nord de la propriété et porte donnant sur les champs.
Mur de clôture au nord de la propriété et porte donnant sur les champs.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Plan rapproché.
Plan rapproché.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Vue d'ensemble depuis le portail.
Vue d'ensemble depuis le portail.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Etable.- Photographie de l'Inventaire général, 1980.
Etable.- Photographie de l'Inventaire général, 1980.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], cliché et collection Douthwaite, photo, libraire-éditeur. (AD Eure, 8 FI). ; ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], cliché et collection Douthwaite, photo, libraire-éditeur. (AD Eure, 8 FI).
ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], cliché et collection Douthwaite, photo, libraire-éditeur. (AD Eure, 8 FI). ; ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], cliché et collection Douthwaite, photo, libraire-éditeur. (AD Eure, 8 FI).
(c) Archives départementales de l'Eure
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ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], photographie A,B & C Nancy, collection A. Renard, éditeur, Pont-Audemer. (Collection mairie de Routot).
ROUTOT (Eure). Le Château du Roumois (XVIe siècle). - Carte postale, [vers 1900], photographie A,B & C Nancy, collection A. Renard, éditeur, Pont-Audemer. (Collection mairie de Routot).
(c) Région Normandie - Inventaire général
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Positionnement des bâtiments du domaine (ArcGis).
Positionnement des bâtiments du domaine (ArcGis).
(c) Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande
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Plan de situation du château du Routot.- Extrait du cadastre napoléonien, 1826. (AD Eure, 3PL/958/8).
Plan de situation du château du Routot.- Extrait du cadastre napoléonien, 1826. (AD Eure, 3PL/958/8).
(c) Archives départementales de l'Eure
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Vue d'ensemble de l'arrière de la propriété avec cèdre au premier plan.
Vue d'ensemble de l'arrière de la propriété avec cèdre au premier plan.
(c) Région Normandie - Inventaire général
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