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Plateforme ouverte du patrimoine

Église paroissiale Saint-Martin

Désignation

Dénomination de l'édifice

Église paroissiale

Vocable - pour les édifices cultuels

Saint-Martin

Destination actuelle de l'édifice

Église dite chapelle

Titre courant

Église paroissiale Saint-Martin

Localisation

Localisation

Occitanie ; 32 ; Mauroux

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Saint-Clar

Canton

Saint-Clar

Lieu-dit

Saint-Martin

Références cadastrales

1936 F 113 ; 2020 F01 187

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En écart

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

3e quart 18e siècle

Siècle de campagne secondaire de consctruction

1er quart 21e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1768

Commentaires concernant la datation

Daté par travaux historiques

Description historique

L’essentiel de l’historique de cet édifice est tiré de l’article que Georges Courtès et Jacques Lapart ont consacré à la chapelle dans le bulletin de la société archéologique du Gers (op. cit.). Un mandement de l’évêque de Lectoure en date du 29 août 1759 interdit l’usage de l’église de Mauroux en raison du manque d’entretien des lieux. Il faudra quelques mois et la pression instante des consuls et du marquis de Grossoles pour que l’interdit soit levé (8 mars 1760). La construction de l’église Saint-Martin intervient donc dans le 3e quart du 18e siècle. La tradition locale signale qu’un certain François Claverie dit "Toulouze", natif du pays et qui avait fait fortune "aux Amériques", avait légué 15 000 livres tournois en 1729 à sa paroisse pour la construction d’une chapelle où serait dite tous les jours une messe basse pour le salut de son âme. Les fonds sont donc confortables : la fabrique dispose d’environ 6000 livres et le marquis de Grossoles, qui en est le responsable, met à disposition un terrain à environ 300 mètres de son château. Etant à proximité du château, le marquis impose un nouveau bâtiment dans le goût de l’époque mais on ignore qui en est l’architecte. Le chantier est dirigé par un certain Dauphin qui s’installe à Saint-Martin à l’automne 1768. Il quittera le chantier trois ans plus tard. Les livres de compte ont permis d’identifier plusieurs maçons : Jeanille Manssiet, Bernard Massegue, qui semble avoir été spécialisé dans la taille de la pierre et à qui l’on pourrait bien devoir le clocher. La taille des pierres des croisées est confiée à deux artisans du Haget : Guillaume et Pierrot. Les pierres de grosses dimensions sont achetées à un traceur prénommé Jean-Pierre, de Tournecoupe (32), qui exploite une bonne carrière. L’église est construite assez rapidement puisque l’aménagement intérieur semble être mis en œuvre au début de l’année 1771 (achat du lambris). Les plâtres sont posés par un certain Montastruc et les peintures murales en faux-marbre réalisées par un artisan nommé Flamand. Par ailleurs, Henri Polge indiquait que le clocher conservait une cloche daté de 1768. L’église fait l’objet de réparations et d’entretien jusqu’à la Révolution française, époque à laquelle elle est désaffectée au profit de l’église du village. Devenue annexe, l’église reste ouverte ponctuellement au culte. On y installe une nouvelle chaire à prêcher et le curé de la paroisse signale en 1840 que « l’église de Saint-Martin n’est pas mal du tout et qu’on pourrait rendre fort jolie à peu de frais ». Cela explique peut-être que l’on paye le peintre Sotta en 1843 pour des travaux exécutés dans l’église. Jacques Lapart envisage qu’il ait repeint les murs du chœur. Les travaux d’entretien se prolongent jusqu’à la fin du 19e siècle mais il semble que les réparations soient faites à minima. En 1979, lors du repérage topographique de l’Inventaire général, l’église est réputée en mauvais état. Construite sur un terrain argileux, elle a tendant à s’affaisser. Ainsi on a dû poser des tirants pour la stabiliser et en 2007-2008, une campagne de travaux plus importante a permis de reprendre les maçonneries extérieures et de revoir la couverture. A l’heure actuelle, le clos et le couvert sont rétablis et l’église fait l’objet de travaux de restauration assurés par une association locale. Le choeur et le maître autel ont été entièrement repeints à la fin des années 2010 et le décor du mur oriental de la nef a été recréé à partir des vestiges existant par Jean-Marie Broutée, artiste peintre installé sur la commune.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel

Matériaux de la couverture

Tuile creuse

Typologie de plan

Plan allongé

Description de l'élévation intérieure

1 vaisseau

Typologie de couverture

Toit à longs pans ; pignon découvert

Commentaire descriptif de l'édifice

Edifice de plan rectangulaire, long de 21 m et large de 7 m auquel est accolé le bâtiment faisant office de sacristie. L'ensemble est construit en moellons de belle taille et un soin tout particulier a été porté au matériau du clocher, haut de 12 m. La façade principale est placée à l’ouest. De part et d’autre du large portail d’entrée des pilastres à redens se remarquent. Ils soutiennent un entablement avec un fronton triangulaire qui surmonte l’entrée et un cartouche ovale aujourd’hui sans décor. Le pignon du clocher, autrefois enrichi d’une croix, dispose de 3 logements permettant d’abriter les cloches. L'église compte 3 travées largement éclairées par deux baies latérales. A l'inverse des fenêtres qui éclairent le choeur et le fond de la nef les ouvertures médianes ont été bouchées lors de la mise en place des autels latéraux. La sacristie dispose d'une porte sur l'élévation nord-est et de deux baies rectangulaires, dont l'une est obstruée sur l'élévation orientale. Equipée d'une cheminée, elle communique avec le choeur par une simple porte. A l’intérieur, le plafond de l’église est recouvert d’un lambris. Il repose sur des pilastres au décor en faux-marbre, délimitant les travées. Une corniche saillante adoucit la retombée des boiseries. Elle est soulignée par un entablement doré, orné de cartouches alternant les rinceaux feuillagés sur fond bleu et le décor de faux-marbre dans les tons verts. Le sol est recouvert de dalles de terre cuite. Le chœur est surélevé d’une marche de même que les degrés devant les autels latéraux. Les murs sont recouverts d’un décor monumental à base de coupes de pierres à grand appareil. Les huisseries des baies sont neuves. Les huisseries anciennes sont remisées dans la sacristie. L’église est équipée d’une tribune en bois accolée au revers de la façade ouest. On y remarque des vestiges de polychromie.

Technique du décor des immeubles par nature

Peinture

Indexation iconographique normalisée

Saint Martin : saint Martial

Description de l'iconographie

L’essentiel du décor intérieur de l’église est orné d’un faux appareil de pierre dont le tracé sombre est souligné par un trait blanc. Une plinthe peinte en faux marbre court en partie basse de toute l’élévation et l’on retrouve le décor en faux marbre sur chacun des pilastres de l’église, en cadré d’une moulure dorée.£De part et d’autre des chapelles latérales, les pilastres sont peints en trompe-l’œil et l’embrasure des fenêtres obturées pour accueillir les tableaux a été recouverte au nord, d’un décor de draperies sur fond blanc, et au sud d’un décor sur fond bleu agrémenté de guirlandes dorées.£Sous la corniche qui soutient le lambris du plafond, une frise a été peinte. Sur fond doré, elle se compose d’une série de cartouches peint en faux marbre ou sur fond uni mais portant un décor de guirlandes ou de formes géométriques.£Le mur oriental du chœur est orné des effigies en pied de saint Martin au nord et de saint Martial au sud. Un cartouche portant inscription est peint sous les personnages. Au nord : « NON RECUSO/LABOREM/S.M.E.T/IV.S », au sud : « AQUITANIAE/SAL ET LUX/S.M.E.L./IV.S ».

Commentaires d'usage régional

Clocher mur ; chevet plat

État de conservation (normalisé)

Restauré

Protection et label

Référence aux objets conservés

IM32000610 ; IM32000611 ; IM32006854 ; IM32006855 ; IM32006853

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

1979

Date de rédaction de la notice

2020

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Loncan Bernard ; Chabbert Roland

Cadre de l'étude

Typologie du dossier

Dossier individuel

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

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Elévation occidentale.
Elévation occidentale.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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Vue d'ensemble depuis l'ouest.
Vue d'ensemble depuis l'ouest.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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