Lotissement
Lotissement de comblement
Lotissement Farrenc
Lotissement de comblement dit lotissement Farrenc
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Marseille 16e arrondissement ; Roger-Chieusse (boulevard) ; Emile Rouvière (rue) ; Plage de l'Estaque (rue dite)
Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
Estaque (l') ; Fontaine-des-Tuiles (quartier de la)
Roger-Chieusse (boulevard) ; Emile Rouvière (rue) ; Plage de l'Estaque (rue dite)
1978 Estaque K ; 1978 Estaque H
En ville
Tuilerie ; lotissement ; rue
19e siècle (détruit) ; 1ère moitié 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
Attribution par source
Rouvière Emile (promoteur)
Le grand lotissement Farrenc est né du démembrement d'une vaste propriété rurale restée depuis 1780 environ aux mains de la même famille. En 1827, le cadastre napoléonien identifie le propriétaire de l'époque comme Jacques-Mathieu Farrenc dont un parent (un frère ?) possède également, dans le quartier de la tour Saumaty (Référence IA13001201) d'importantes propriétés dont un domaine agricole et six tuileries. Les Farrenc, riches propriétaires, habitent le centre-ville de Marseille. La propriété de Jacques-Mathieu Farrenc se compose principalement de trois grandes parcelles de vignes en côteau, complétées par quelques labours, des bâtiments d'exploitation et une tuilerie en bord de mer. En 1901, le démembrement de cette propriété entre quatre héritiers (dont trois sont issus de façon attestée de la famille Rouvière) donne lieu à la délimitation de quatre lots et à la création de cinq voies principales qui vont désormais structurer l'urbanisation de la zone : les boulevards Farrenc (déformation de Farrenc) et Roux (actuellement Albin-Bandini), les rues Emile-Rouvière, Mariaud et de la Redonne. Les quatre sous-lotissements ne sont pas urbanisés en même temps, ni selon le même mode opératoire. Trois d'entre eux, les sous-lotissements Mariaud, Verne et Baudin (étudiés) sont du type propriétaires-constructeurs (vente de lots nus et constructions individuelles). Les constructions s'échelonnent de 1905 à 1920 pour les deux premiers. L'urbanisation du troisième ne commence que dans l'entre-deux-guerres et se poursuit jusqu'en 1970. Le quatrième lot échoit à Emile Rouvière qui décide d'y pratiquer à partir de 1912 la location de foncier nu (avec autorisation de construire et promesse de vente ultérieure). Les locataires en sont des ouvriers, en majorité émigrés espagnols, qui y construisent à peu de frais des logements sommaires, principalement dans les années 1920. Une loi de 1924 ayant interdit la pratique de ce type de location-vente, les rares terrains encore disponibles après 1931 sont vendus et les constructions se poursuivent encore jusqu'en 1940. Les conditions juridiques de ce dernier lotissement ont déterminé une urbanisation anarchique et précaire de ce lot, qui a entraîné sa rapide transformation en bidonville. Connu sous l'appellation de bidonville Pasteur, il a fait l'objet après 1997 d'une opération de résorption d'habitat insalubre et a été remplacé par un lotissement d'immeubles dont la construction s'est achevée en 2000.
Le lotissement Farrenc, qui forme près de la moitié du quartier de la Fontaine-des-Tuiles, s'étend à l'est de la butte de l'église. Il occupe un vaste quadrilatère irrégulier, délimité à l'ouest par le boulevard Roger-Chieusse (sur le tracé du ruisseau du Marinier), au nord encore par le boulevard Roger-Chieusse (portion du chemin de la Nerthe), à l'ouest par la rue Emile-Rouvière et au sud par le boulevard Farrenc et le bord de mer. Il occupe un terrain en légère déclivité d'ouest en est et du sud au nord. Sa structure interne est organisée de part et d'autre d'un axe nord-sud : le boulevard Albin-Bandini, recoupé par trois axes perpendiculaires est-ouest : le boulevard Farrenc, les rues Mariaud et de la Redonne. Des voies secondaires ont été ménagées pour assurer la circulation interne des quatre lots : rues Pasteur et Emile-Cavagni, boulevard Baudin, traverse Jeannette. Une certaine hiérarchie socio-architecturale se lit à l'intérieur de son périmètre, les habitats individuels bourgeois occupant sa partie sud (la plus proche de la mer), ainsi que le lot central Baudin, dernier loti, tandis que sa partie nord était majoritairement occupée par un habitat collectif ou précaire (ancien bidonville Pasteur).
Voirie complexe ; plusieurs îlots ; îlot régulier
1998
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2002
Brunet Marceline ; Fuzibet Agnès
Dossier avec sous-dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66