Église ; collégiale ; église paroissiale
De bénédictins
Église prieurale
Notre-Dame
Église prieurale de bénédictins, puis collégiale, puis église paroissiale Notre-Dame
Bourgogne-Franche-Comté ; Côte-d'Or (21) ; Semur-en-Auxois
Anciennement région de : Bourgogne
Semur-en-Auxois
Semur-en-Auxois
1988 AE 240
En ville
13e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle
Milieu 19e siècle
Attribution par source
L'église Notre-Dame, dont une petite partie servait d'église paroissiale, fut dans un premier temps l'église d'un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Flavigny. Elle devint collégiale en 1739, puis église paroissiale après la Révolution. Sa construction avait été entreprise au cours du premier quart du 13e siècle pour remplacer l'ancienne église, semble-t-il trop petite et vétuste : la bague dite anneau nuptial de la Vierge qui aurait été rapportée de Terre Sainte par Gérard le Riche, à l'extrême fin du 12e siècle, et déposée par celui-ci dans l'église, pourrait avoir motivé sa reconstruction, dans de plus vastes proportions compte tenu de l'affluence que la relique devait susciter. Les travaux commencèrent vers 1220, à partir du chevet, et s'achevèrent au début du 14e siècle. Un cloître, partiellement conservé (galeries nord et ouest) , et les bâtiments conventuels s'étendaient au sud. De la fin du 14e siècle jusqu'au 16e siècle, neuf chapelles latérales furent construites, six ouvrant sur le bas-côté nord, et trois sur le bas-côté sud, toutes trois peu profondes car construites au détriment du cloître. Une dixième chapelle fut édifiée, vers 1500, à l'est, entre la chapelle d'axe et la chapelle rayonnante gauche : on y voyait une fresque représentant la Mort, à cheval, terrassant une femme de sa lance (cette chapelle fut démolie dans le cadre des travaux dirigés par Viollet-le-Duc). En 1739, le prieuré fut supprimé et l'église devint une collégiale : la sacristie actuelle fut aménagée dans un corps de bâtiment qui abritait alors un autel. Au cours des siècles, à la suite de divers dommages dûs à des incendies, l'édifice fut l'objet de travaux qui n'apportèrent pas de modifications majeures (reconsruction de la tour Barbe au 15e siècle, de l'extrémité supérieure de la flèche en 1735). En revanche, en 1705 semble-t-il, d'après A. de Vaulabelle, le porche du portail nord fut démoli à la demande des habitants, pour des raisons d'ordre pratique car il compliquait l'accès au cimetière dit de la Loge qui s'étendait au nord de l'église : ce porche était surmonté d'un étage dont la tourelle d'escalier a subsisté. Pendant la période révolutionnaire, les sculptures du portail antérieur furent martelées (l'édifice était devenu temple de la Raison en l'an III). En revanche, les sculptures du portail nord, illustrant la légende de saint Thomas, furent épargnées. Rendue au culte en 1805, l'ancienne collégiale devint église paroissiale. En 1844, Mérimée présenta à la Commission des Monuments historiques, créée depuis peu, un rapport et un devis de restauration établi par Viollet-le-Duc (56 791, 70 F) : le ministère de l'Intérieur alloua 30 000 francs à la municipalité pour l'aider à financer les travaux prévus sur quatre ans. A la fin de cette campagne de travaux, un nouveau devis fut établi par l'architecte pour un montant de 34 831, 20 F. En 1850, afin d'achever les travaux de consolidation de l'édifice, la municipalité concéda à la Fabrique la partie ouest du cloître et le local servant de vestiaire à la Justice de Paix. Les campagnes de travaux effectués par Viollet-le-Duc ont consisté à assainir l'abside par "déblaiement des terres", à reconstruire le dernier étage de la flèche, à remettre en état la terrasse du porche ainsi que les arcs-boutants et les baies, à remanier les combles des bas-côtés et des chapelles de la nef, à refaire la couverture, à reconstruire partiellement le déambulatoire (après démolition de la chapelle ajoutée vers 1500) , à rebadigeonner l'intérieur, à remplacer quelques chapiteaux et culots, et à orner les chapelles rayonnantes de peintures murales (au pochoir) dans le style néo-gothique. En 1849, l'architecte avait demandé à la municipalité d'acquérir les deux maisons parasites qui flanquaient le porche, afin de les faire disparaître : faute de moyens, la ville refusa. Elles furent finalement achetées par la Fabrique, l'une en 1860, l'autre en 1865, mais leu r démolition mit au jour d'importantes dégradations. Les travaux nécessaires à la remise en état furent financés par le Ministère des Cultes (1869). Les trois premières décennies du 20e siècle furent marquées par les débats que suscitèrent de nouveaux devis de restauration établis par les architectes des Monuments historiques, Sainte-Anne-Louzier puis Tillet, la municipalité n'étant pas en mesure d'assurer leur financement. La restauration complète de l'église (intérieur et extérieur) a été entreprise en 1999.
Calcaire ; pierre de taille
Tuile plate
Plan allongé
3 vaisseaux ; 5 vaisseaux
Voûte d'ogives ; voûte nervurée appareillée comme la voûte à arêtes triples ; voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans ; toit à un pan ; toit à deux pans ; croupe polygonale ; flèche en maçonnerie ; dôme
Escalier hors-oeuvre ; escalier dans-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
L'église, orientée, est constituée d'un porche à terrasse, d'une nef à trois vaisseaux de sept travées (caractérisée par son étroitesse) , d'un transept non saillant à croisée régulière et à coursière, d'un choeur constitué de cinq vaisseaux, et d'un déambulatoire desservant trois chapelles rayonnantes en absidiole. Le choeur liturgique, à coursière, est limité au vaisseau central : le vaisseau nord et le vaisseau sud servent de chapelles. Une tour-clocher octogonale, couronnée d'une flèche en maçonnerie, s'élève sur la croisée du transept (tour qui abritait un carillon dit le Trézeau). Deux tours-clochers s'élèvent à l'ouest, sur la première travée des bas-côtés de la nef : la tour nord est couverte d'un dôme segmentaire et la tour sud d'une terrasse portant un campanile en fer forgé. La terrasse du porche porte deux édicules qui servaient de loges aux sonneurs. Dans la deuxième chapelle latérale gauche, les murs ouest et nord présentent des marques de tâcheron.
Vitrail (étudié dans la base Palissy) ; peinture (étudiée dans la base Palissy) ; sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Restauré
1840 : classé MH
IM21010929 ; IM21010945 ; IM21010950 ; IM21010903 ; IM21010917 ; IM21010931 ; IM21010952 ; IM21010901 ; IM21010911 ; IM21010916 ; IM21010921 ; IM21010926 ; IM21010922 ; IM21010925 ; IM21010930 ; IM21010953 ; IM21010938 ; IM21010955 ; IM21010960 ; IM21010902 ; IM21010905 ; IM21010910 ; IM21010934 ; IM21010947 ; IM21010961 ; IM21010944 ; IM21010948 ; IM21010956 ; IM21010915 ; IM21010942 ; IM21010958 ; IM21010918 ; IM21010954 ; IM21010959 ; IM21010909 ; IM21010912 ; IM21010927 ; IM21010939 ; IM21010940 ; IM21010946 ; IM21010949 ; IM21010957 ; IM21010900 ; IM21010962 ; IM21010904 ; IM21010907 ; IM21010908 ; IM21010913 ; IM21010928 ; IM21010906 ; IM21010914 ; IM21010933 ; IM21010936 ; IM21010943 ; IM21010919 ; IM21010923 ; IM21010935 ; IM21010951 ; IM21010924 ; IM21010932 ; IM21010941 ; IM21010965 ; IM21010975 ; IM21010977 ; IM21010986 ; IM21010969 ; IM21010976 ; IM21010963 ; IM21011904 ; IM21011905 ; IM21010964 ; IM21010966 ; IM21010968 ; IM21010985 ; IM21010972 ; IM21010979 ; IM21010982 ; IM21010984 ; IM21010988 ; IM21010970 ; IM21010983 ; IM21010987 ; IM21010967 ; IM21010980 ; IM21010981 ; IM21010978 ; IM21010973 ; IM21010974 ; IM21010971 ; IM21011621
Secteur sauvegardé
À signaler
Propriété de la commune
2003
© Inventaire général
2006
Hugonnet-Berger Claudine
Dossier individuel
Conseil régional de Bourgogne - Service Patrimoine et Inventaire 17, bd de la Trémouille BP 23502 - 21035 Dijon cedex - 03.80.44.40.55