Château
Château abbatial
Château abbatial
Nouvelle-Aquitaine ; Dordogne (24) ; Brantôme
Val de Dronne
Brantôme
En ville
Abbaye
IA24001069
1ère moitié 16e siècle
Attribution par source
Pierre de Bourdeille dit Brantôme (habitant célèbre)
Château Renaissance érigé par Amanieu d'Albret entre 1504 et 1519 à l'ouest de la grande aile monastique. Aujourd'hui détruit, ce château résulte de la séparation du domaine de l'abbé et des bâtiments monastiques depuis la mise en commende de l'abbaye au début du 16e siècle. Durant près de 250 ans, le château est occupé par les abbés de Brantôme. Aucun document iconographique ne concerne le logis abbatial avant le plan de 1656 de Joseph de La Bérodière, situant le château à l'ouest d'une basse-cour fermée, et la vue cavalière de l'abbaye en 1678 avec la planche du Monasticon Gallicanum. En 1742, les moines font l'acquisition du jardin et du château abbatial. Ce dernier est détruit peu de temps après et en 1744, l'abbé Bertin fait agrandir l'aile du réfectoire à l'emplacement de l'aile nord du logis abbatial. Des terrasses sont aménagées par la même occasion. Lors des importantes restaurations de l'abbaye durant la deuxième moitié du 19e siècle, Bourdeillette établit une balustrade au bord de la Dronne, qui s'appuye en partie sur le parapet du mur méridional du logis abbatial. En 1911, les premières fouilles archéologiques ont permis de retrouver des vestiges. Près d'un siècle plus tard, on a entrepris le dégagement des substructions du château avant d'entamer les travaux de terrassements destinés à l'aménagement d'une promenade sur l'esplanade de l'abbaye. Des sondages concernant l'aile sud du château avaient été préalablement effectués en 1998. Aujourd'hui, l'emprise de la tour d'angle circulaire défendue de canonnières est conservée.
Ce château était constitué de trois ailes, flanqué d'une tour circulaire dans l'angle sud-ouest et d'une seconde polygonale accolée à la façade occidentale. D'après la planche de 1678, l'aile sud était rythmée de trois travées de fenêtres. L'aile occidentale était vraisemblablement percée de deux travées de fenêtres et l'aile nord de quatre. L'édifice, composé d'une étage carré et d'un étage de comble, était protégé par un toit à longs pans percé de lucarnes à fleuron. Les caves étaient occupées, en partie, par une sommellerie, tandis qu'au rez-de-chaussée se trouvait une grande salle, deux chambres, deux cabinets et un arrière-cabinet, deux galeries, deux chapelles et une cuisine. Fouillée ces dernières années, l'aile sud était composée de deux salles : la première, de petites dimensions et accolée à la tour d'angle fortifiée, était dotée de deux cheminées, d'un four ainsi que de deux bassins en pierre, ce qui laisse supposer que cette pièce était utilisée comme cuisine ou buanderie. Une grande salle voûtée d'ogives à moulures prismatiques était séparée de la précédente par un mur de refend ; elle présentait un sol de carreaux de terre cuite et une cheminée monumentale. C'est dans cette pièce qu'une des deux clefs de voûte portant l'écusson armorié des Albret a été retrouvée. A noter également le petit pavillon d'entrée de l'aile sud, situé à l'extrémité orientale.
Détruit
2000
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel ; (c) Conseil général de la Dordogne
2005
Becker Line
Sous-dossier avec sous-dossier
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