Site d'écluse
Écluse n° 49 de la Malate
Site d'écluse n° 49 de la Malate (canal du Rhône au Rhin)
Bourgogne-Franche-Comté ; Doubs (25) ; Besançon ; 35 chemin de la Malate
Anciennement région de : Franche-Comté
Le canal du Rhône au Rhin
Besançon sud
Malate (la)
Malate (chemin de la) 35
2006 KL 38, 39, 61, 57, 58, non cadastré ; domaine public
En écart
Doubs (le)
Maison ; écluse ; digue ; chemin de halage ; escalier indépendant ; jardin potager ; carrière ; poste de commande
Ensemble des ouvrages liés au flottage des bois et à la navigation dans la traversée de Besançon
IA25000399
2e quart 19e siècle
1830
Daté par source
Attribution par source
En 1823, dans son projet pour la traversée de Besançon par le canal du Rhône au Rhin, le chevalier Picot de Moras, ingénieur en chef de la place de Besançon, propose le remplacement du barrage du moulin de Rivotte par un autre à construire à la Malate, en amont de la ville. Ce nouvel ouvrage doit être accompagné par une écluse à sas submersible, de 2, 35 m de chute, et une maison éclusière (agrandie par la suite). Le projet est approuvé le 22 avril 1826 par le ministre de l'Intérieur, Corbière, et les travaux en sont confiés au service des Ponts et Chaussées. Définis par l'ingénieur en chef Rance, ils sont adjugés le 22 décembre 1827 à l'entrepreneur Etienne Boussard, de Froidefontaine. Les ouvrages sont bâtis en 1829 et 1830 avec des pierres provenant des carrières de Chailluz et, pour partie, d'une carrière ouverte juste en amont de la maison de l'éclusier. L'adoption de la loi Freycinet impose un allongement des écluses à 38, 50 m de longueur utile et l'obtention d'un mouillage minimum de 2 m sur les buscs. A la Malate, la topographie impose soit la construction d'une nouvelle écluse précédée d'une dérivation de 290 m (pour un coût de 225 000 F) , soit l'abaissement du radier de l'écluse existante (estimé à 50 000 F environ) ce qui impose de reprendre les bajoyers en sous-oeuvre. Cette opération, préconisée le 18 avril 1882 par l'ingénieur Paul Schoendoerffer, est risquée et doit être précédée d'un essai. Approuvée par le ministère le 11 mai suivant, elle est menée avec succès sur toute la longueur de l'écluse durant le chômage de cette année. Le 28 septembre 1883, Schoendoerffer rend son projet pour l'allongement de l'ouvrage, avec réfection du perré de 20 m la protégeant vers l'aval. Les pierres sont à prendre dans les carrières de la Malate (pierres cassées) , de l'Abbaye-Damparis ou Dole (carrières Javelle, Violet ou Lagé) dans le Jura (pierres de taille) , d'Aveney (moellons épincés et libages) et de la Malcombe (moellons smillés). Validés par la décision ministérielle du 14 février 1884, les travaux sont réalisés en 1887 par l'entrepreneur Claude Gaucher, de Lichères-sur-Yonne (?). Dans le cadre du 3e Plan de Modernisation et d'Equipement (1957-1961) , il est prévu de porter le mouillage du canal à 2, 60 m afin d'obtenir un tirant d'eau (enfoncement) de 2, 20 m : le tonnage transporté par les péniches passerait alors de 280 à 350 t. L'augmentation du mouillage devant être obtenue par un relèvement du plan d'eau de 0, 40 m, l'ingénieur Escoffier demande à tester un système permettant de limiter l'impact de ces travaux sur l'importance des crues. Il fait donc installer en 1959-1960 une vanne clapet dans le barrage, solution qui n'est reprise dans aucun autre barrage du canal. Le mur guide installé en amont date peut-être de cette époque. La manoeuvre de l'écluse est électrifiée en 1964-1965, sous la direction de l'ingénieur Lanchy, par la SARL Ateliers Dagot, d'Arc-lès-Gray (Haute-Saône) , puis est automatisée en 1990.
Calcaire ; pierre de taille ; moellon ; enduit partiel ; béton ; métal ; bois
Tuile mécanique
Étage de soubassement ; en rez-de-chaussée surélevé ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans ; pignon couvert ; appentis
Escalier dans-oeuvre ; escalier isolé ; escalier de distribution extérieur ; escalier droit ; en maçonnerie
L'écluse est édifiée en lit de rivière, rive gauche, au point kilométrique 76, 285. Construite en pierre de taille, elle a été agrandie et rehaussée avec du béton. Elle est précédée par un mur guide en trois sections, associant piliers en béton, supports métalliques et lisses en bois, et se poursuit vers l'aval par un perré maçonné formant digue. Longue de 38, 50 m et large de 5, 20 m (dimensions utiles) , elle est munie de deux portes automatisées, à deux vantaux métalliques équipés de vantelles glissantes (à guillotine). Sa hauteur de chute est de 2, 63 m. Le poste de commande est un édicule en maçonnerie enduite, en rez-de-chaussée, recouvert d'un toit en appentis. La maison de l'éclusier, aux murs de moellon enduit, associe étage de soubassement, desservi par un escalier extérieur droit, rez-de-chaussée surélevé et étage en surcroît, accessible par un escalier dans-oeuvre. Elle est coiffée d'un toit à longs pans. L'extension au sud-ouest, en appentis, a un étage de soubassement en pierre de taille apparente et un rez-de-chaussée. La porte d'entrée est sommée d'une corniche, celle du soubassement (sur la façade arrière) est encadrée par deux baies horizontales étroites. Les toitures sont protégées par des tuiles mécaniques.
Propriété publique
2003
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2006
Jacquelet Vania ; Poupard Laurent
Sous-dossier avec sous-dossier
VISMER-IVR43-CANAL-BESANCON-ECLUSE
Conseil régional de Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.81.65.72.10