POP

Plateforme ouverte du patrimoine

Réservoir dit Bassin de Saint-Ferréol

Désignation

Dénomination de l'édifice

Réservoir

Appellation d'usage

Bassin de Saint-Ferréol

Titre courant

Réservoir dit Bassin de Saint-Ferréol

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Tarn (81) ; Revel ; Vaudreuille ; Sorèze

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne ; Tarn

Canton

Revel

Lieu-dit

Saint-Ferréol

Références cadastrales

1970 ZE non cadastré ; domaine public

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

Isolé

Partie constituante non étudiée

Rigole d'alimentation ; pont ; vanne ; promenade ; demeure ; monument ; plage artificielle

Nom de l'édifice

Digue

Références de l'édifice de conservation

IA31010208

Historique

Siècle de la campagne principale de construction

2e moitié 17e siècle

Année(s) de(s) campagne(s) de construction

1667 ; 1673 ; 1689 ; 1694 ; 1769

Commentaires concernant la datation

Daté par source

Commentaires concernant l'attribution de l'édifice

Attribution par source

Description historique

La première mise en eau du réservoir est visible sur un croquis aquarellé datable de 1673-74. Il fut remis à sec pour la poursuite des travaux par Riquet puis par Vauban jusqu'à sa remise en eau définitive en 1694. Plusieurs relevés établis autour de 1770 donnent les courbes de niveaux du vallon de Saint-Ferréol. En 1769, on construit à l'intérieur du réservoir, au-dessus du tambour, un repère revêtu de pierre de taille pour marquer la hauteur des eaux : la pyramide. Des travaux réguliers sont nécessaires pour désensabler le réservoir. L'extension des francs-bords, aux abords du bassin, devient nécessaire pour l'évolution du barrage. La rive gauche du réservoir est longée par une rigole de dérivation des eaux du Laudot. En 1733 est réalisée l'acquisition de la métairie du Boscaud pour améliorer son tracé et l'écarter de la berge. De 1741 à 1743, on construit à neuf sur cette rigole un épanchoir en parement de pierre de taille, puis un reversoir pour prendre les eaux du canal de dérivation. Les mesures d'étanchéité concernent, parallèlement à la digue, l'imperméabilité de cette rigole qui exerce un travail de sape au pied même du terrassement. En 1765, on envisage un contournement plus large par la métairie de L'Encastre. L'acquisition de la métairie de L'Encastre, en 1766, est réalisée dans ce but. La confortation de la rigole de dérivation reste une préoccupation majeure jusqu'au début du XIXe siècle, pour aboutir en 1846-1850 à la création d'un aqueduc de 30 mètres qui assure l'étanchéité du terrassement. Dès 1766, les plantations autour du réservoir sont recensées, notamment aulnes et saules. La première moitié du XIXe siècle est marquée par un relâchement de l'entretien des berges et par la dégradation des francs-bords. Les arbres sont mis en exploitation et de nouvelles plantations sont programmées. Autour des années 1873-74 a lieu une phase de reboisement massif, en chênes et pins Lariccio, au sud du bassin. Côté rive droite, la Métairie de Sujol ou Saint-Ferréol est acquise le 15 avril 1745. En 1753, la rive droite du lac est décrite bordée par des quartiers de pierre et entourée de foin. Les relevés établis vers 1770 indiquent des champs cultivés, des landes, prairies et pacages. Le problème récurrent de la submersion des rives par les vagues est à nouveau soulevé en 1826. Aussi, les négociations d'achats de terres se poursuivent durant tout le XIXe siècle. Toutes les bordures du réservoir doivent être élargies pour une meilleure gestion des francs-bords. Il en est de même pour les terrains proches du parc, au sujet duquel, le 1er mars 1839, est contracté un échange avec le propriétaire Olombel. près la cession à l'Etat en 1898 du bien du canal, la Compagnie du Canal du Midi reste propriétaire de 180 ha de prés et bois qui dominent le Bassin de Saint-Ferréol qui sont données en fermage en 1899 aux époux Viguier. Dès les années 1900, le site fera l'objet de spéculations immobilières en vue d'aménagements touristiques. La perception a fortement évolué vers la notion de "paysage naturel". En 1900, a lieu une promesse de vente par la Compagnie du Canal du Midi à André Francou. Ses projets immobiliers restent sans suite. Le premier tiers du 20e siècle voit l'essor d'une architecture de villégiature et, vers 1930, celui de la "Station de Saint-Ferréol", avec son club de tennis et de voile. Le trajet de la rigole de dérivation, avec ses ouvrages depuis l'amont à l'aval du bassin, est classé au titre des sites par décret du 16 octobre 2001.

Description

Matériaux du gros-œuvre

Pierre de taille ; maçonnerie

Typologie du couvrement

Commentaire descriptif de l'édifice

Le bassin-réservoir a une contenance maximale de 6.300.000 m3, mais sa contenance habituelle reste inférieure à 6 millions de mètres cube et correspond à une surface de 67 ha. La forme du bassin est celle d'un triangle formant une longue pointe orientée vers l'est, la digue constituant le plus petit côté. A l'extrémité ouest qui correspond à la pointe du triangle, le bassin reçoit les eaux du Laudot, en provenance de la montagne. A ce niveau, un ouvrage composé de deux vannes et d'un reversoir permet de diriger les eaux du Laudot soit vers le bassin soit vers la rigole de dérivation. Cette quatrième rigole contourne le réservoir et le barrage pour acheminer directement les eaux du Laudot vers la sortie du barrage, en cas de mise à sec du réservoir. Elle prend naissance quelques dizaines de mètres avant l'arrivée du Laudot dans le bassin, avec l'épanchoir du Bouscaud qui régule la quantité d'eau à capter, selon les besoins du réservoir. Cet épanchoir est composé d'une vanne double, pour réguler les deux prises d'eau, et d'un reversoir de trop-plein, en cas d'engorgement du Laudot par excès d'eau en Montagne Noire. Sur le trajet de la rigole de dérivation, l'eau peut être déchargée sur le bassin en deux autres points : la vanne de la Gariotte et la vanne de Lencastre. Celle-ci, constituée d'une épanchoir en parement de pierre de taille, avec reversoir, est située à quelques dizaines de mètres en amont du terrassement du grand mur, au niveau du ruisseau de Lencastre. Une vanne sur la rigole elle-même, quelques mètres en aval, permet de retenir l'eau de la rigole pour la déverser, autant que nécessaire, dans le bassin. Le bassin est entouré de francs-bords d'une dizaine de mètres de large. La berge nord est bordée d'un mur en blocs de pierre au-dessus duquel est plantée une pinède. La berge sud, aux contours adoucis, est entièrement doublée par la rigole de dérivation et son chemin de service. Les plantations, à caractère ornemental, contribue à faire de ce cheminement un parcours d'agrément. L'évolution paysagère du site lui confère un caractère balnéaire. Le réservoir est appréhendé comme un bassin utilisé pour son potentiel touristique. Autour du réservoir, les premiers reliefs collinaires permettent, sur les versants ouest et nord, des points de vue panoramiques sur la plaine de Revel et le Lauragais. Vers l'est et le sud-est, le réservoir est dominé par le massif boisé de l'Aiguille et, au-delà, par les sommets plus élevés de la Montagne Noire.

Protection et label

Date et niveau de protection de l'édifice

1997/03/13 : inscrit MH

Précision sur la protection de l'édifice

Barrage de Saint-Ferréol sur les communes de Revel et Vaudreuille (Haute-Garonne), ouvrage d'art du domaine public non cadastré : inscription par arrêté du 13 mars 1997.

Typologie de la zone de protection

Site classé ; bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

Intérêt de l'édifice

À signaler

Observations concernant la protection de l'édifice

Bien que non architecturé, le réservoir ou bassin de Saint-Ferréol constitue un seul et même ensemble avec le barrage construit. Par son système de rigoles d'approvisionnement ou de contournement, équipées de vannes et de batardeaux, il est partie prenante dans le principe hydraulique du barrage.

Statut juridique

Statut juridique du propriétaire

Propriété de l'Etat

Précisions sur le statut juridique du propriétaire

Propriété du ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer

Précisions concernant l'affectataire de l'édifice

Affecté aux Voies Navigables de France (V.N.F.)

Conditions d'ouverture au public

Ouvert au public

Références documentaires

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2007

Date de rédaction de la notice

2009

Noms des rédacteurs de la notice et du dossier

Fournier Claire

Typologie du dossier

Sous-dossier

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Pinède plantée sur la rive droite, côté nord, du bassin.
Pinède plantée sur la rive droite, côté nord, du bassin.
(c) Inventaire général Région Occitanie
Voir la notice image