Chapelle
De Saint-Ferréol
Actuellement remise
Ancienne chapelle de Saint-Ferréol, actuellement remise
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Revel
Haute-Garonne
Revel
Saint-Ferréol
1970 ZE non cadastré ; domaine public
Isolé
Établissement administratif
IA31010211
3e quart 18e siècle
1773
Daté par source
Aucune chapelle n'est encore citée dans le jeu de l'Oie dessiné par Andréossy en 1682. Pourtant, la première chapelle du canal fut édifiée en 1670 sur le port de Cette (Sète), à proximité du chantier du canal. Dès les premières années de son fonctionnement, un certain nombre d'étapes connues, situées le long du canal, sont également dotés de chapelles, tels les sites de Negra (1692), Le Somail (1693), Béteille et la Redorte (1700), et Foucaud (1717). Les chapelles accompagnent généralement des sites d'écluses avec auberges (hôtelleries, cabarets), comportant logements, écuries, bûcher, four, abreuvoir (Béteille, Foucaud, La Redorte...), ou des ports ou chantiers importants au personnel nombreux, comme Sète, le Somail ou l'Ecluse Ronde d'Agde. Il est bien spécifié, par Jean-Mathias de Riquet pour Negra par exemple, que la chapelle doit servir à la seule commodité des voyageurs qui prennent le bateau de poste sur le canal, les paroissiens du lieu étant invités à ne pas en profiter pour se dispenser de fréquenter leur église paroissiale. Il faut attendre l'initiative du Comte Victor-Maurice de Caraman, à la fin du 3ème quart du 18e siècle (1773), pour la construction des chapelles d'Agde et de Saint-Ferréol. En octobre 1772, le Comte de Caraman décide de "construire une chapelle ou on dira la messe les fêtes et dimanches quand on travaillera aux réparations du réservoir". Prévue sur trois toises de long et deux de large, la chapelle est réalisée en 1773 pour le coût de 100 livres. Le Rapport de visite rédigé par Lacolombière (secrétaire personnel du Comte de Caraman) à la fin de l'année 1773, indique que la chapelle est faite. Elle est édifiée juste en face de la Maison du Canal de Saint-Ferréol et elle est dédiée à "saint Feriol". Il est précisé en 1774 que "l'ornement pour la chapelle est à Toulouse tout prêt. On y achètera aussi l'aube pour pouvoir dire la messe". La chapelle est mentionnée en 1820 dans le descriptif détaillé des logements de Saint-Ferréol ainsi que dans l'Etat estimatif des bâtiments dépendant de la propriété du Canal du Midi de 1824, portant au n° 16 : la chapelle. En 1830, elle figure encore sur le plan du cadastre napoléonien, isolée à proximité du talus où se trouve le grand potager du garde. On ne sait si la période révolutionnaire a été préjudiciable à son entretien. Le 6 juillet 1830 en effet, est émis un projet ("plans ; coupes et élévation du projet relatif à l'agrandissement de la chapelle de St Ferréol pour la rendre propre à service de magasin. Naurouze le 6 juillet 1830, Auguste Lespinasse") accompagné d'un état métrique et estimatif des réparations à faire à la chapelle pour la convertir en remise. Cet état, signé "Naurouze le 6 juillet 1830, Auguste Lespinasse", est accompagné d'un "état métrique et estimatif des réparations à faire à la chapelle de Saint-Ferréol pour la convertir en remise" qui mentionne le détail et le coût des travaux. Le 15 avril 1842, est soumis un nouveau "Plan et profil de l'emplacement du hangar à construire à Saint-Ferréol". Il reprend l'emprise de l'ancienne chapelle et indique celle de l'extension à prévoir. Un autre plan non daté, que l'on peut situer entre 1844 et 1852, rend compte des nouvelles extensions réalisées en face de la Maison du Canal : l'ancienne chapelle, à laquelle est accolé un nouveau bâtiment avec cour, est transformée en écurie. Elle est actuellement utilisée comme remise.
Calcaire ; schiste ; moellon ; appareil mixte ; pierre ; brique
Tuile creuse
Plan allongé
1 vaisseau
Charpente en bois apparente
Toit à longs pans
La chapelle d'origine était de dimensions modestes : environ 9m de long sur 6m de large. Elle consistait en un simple vaisseau rectangulaire voûté en charpente de chêne et sapin, éclairée par deux petites baies sur les faces latérales et une troisième baie au-dessus de l'autel. La construction, en maçonnerie de moellons, doit être conservée dans le bâtiment actuel. La toiture était à deux pans, couverte de tuiles. L'encadrement de la porte d'entrée était en pierre de taille et une croix en pierre surmontait le pignon du toit au-dessus de la porte d'entrée (façade sud). Cette croix est aujourd'hui déposée près de l'ancien jardin du garde, à l'extrémité du parking des bureaux VNF. La chapelle a fait l'objet d'une extension d'environ un quart de sa longueur vers l'est (du côté du talus) et de trois fois sa largeur sur son côté sud. Le sol a été surbaissé. Son ancien volume se trouve aujourd'hui intégré dans le bâtiment occupé par les bureaux des Voies Navigables de France. Le pignon du nouveau toit couvre l'ensemble de l'extension et a été déplacé dans le sens nord-sud.
Site classé ; liste du patrimoine mondial
Propriété de l'Etat
Propriété du ministère chargé de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer
Fermé au public
2007
(c) Inventaire général Région Occitanie
2009
Fournier Claire
Sous-dossier
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47