Ville
Lormont
Ville de Lormont
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont
Lormont
En ville
Garonne (la)
Gallo-romain ; 12e siècle ; 14e siècle ; 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
La ville de Lormont se développe depuis le Moyen Age autour du village ancien, entre le bourg haut et le port. Au début du 20e siècle l'industrialisation et l'accroissement de la population ont conduit à créer de nouveaux secteurs urbains Carriet et Génicart (étudiés) , puis, à inclure la ville dans la Communauté Urbaine de Bordeaux en 1968. Si un groupe de peuplement a probablement occupé le port, c'est place Auberny, sur le plateau au carrefour de voies anciennes qu'ont été découvertes tuiles et monnaies gallo-romaines. Proche du château médiéval et du port, inclus dans une sauveté datant du 11e ou 12e siècle, le bourg dit Haut-Lormont se développe rapidement le long des principaux accès (rues du Général-de-Gaulle, Marc-Taillavi, Raymond-Lis). Des sources médiévales nombreuses mentionnent le "locum Montelauri" à la fin du 12e siècle et permettent d'affirmer que "9 rues, 4 ruettes et 2 chemins" traversent le village en 1367 autour de l'entrée du château des Evêques. Les rues, pavées au 15e siècle, conduisent les voyageurs au Bas-Lormont vers l'embarcadère du port en passant devant l'église reconstruite (limite 15e 16e siècle) et son cimetière. Ayant souffert des guerres de Religion et de la Fronde, le village est sans doute transformé aux 17e et 18e siècles comme en témoignent les rues orthogonales du quartier du Palais et certaines demeures de la place Auberny, mais c'est sûrement au 19e siècle et au début du 20e, avec l'activité des chantiers navals repoussés depuis Bordeaux par la construction du pont de Pierre, que la plupart des maisons, écoles, établissements et lieux publics sont construits ou totalement remaniés. Le passage du chemin de fer et la construction d'une large route au bord de la Garonne vers 1850 donnent à cette partie du village l'aspect qu'elle a encore aujourd'hui. Les nouvelles constructions se sont implantées pendant les premières décennies du 20e siècle sur le plateau, le long de rues orthogonales, rue Georges-Vitrac, rue Abarrategui, à l'extérieur des limites du village. L'établissement de nouveaux territoires à urbaniser a permis la construction du secteur urbain concerté de Carriet qui débute vers 1950, précédant la création de la ZUP (zone à urbaniser en priorité) Hauts-de Garonne et la construction en 1960 du secteur urbain concerté de Génicart. Pendant cette période de nouvelles rues sont crées sur le plateau ; comme la rue des Terres rouges, elles sont bordées de maisons individuelles entourées de jardins. Le village est inclus dans la ville actuelle (23 000 habitants) qui couvre le territoire de la commune ; il est aussi compris dans le périmètre de la ZPPAUP de la commune de Lormont depuis l'arrêté du 12/01/2004.
La ville de Lormont est constituée de l'ancien village prolongé au nord par le secteur urbain concerté de Carriet (étudié) et au sud-ouest par celui de Génicart (étudié). Le premier s'étend jusqu'à la limite septentrionale de la commune, alors que le second est limité à l'est par l'ancien route nationale N 10. Le village inclue les constructions du port (étudié) , de l'ancien quartier du Palais jusqu'à l'autoroute, des alentours de l'ancienne mairie (étudiée) et du cimetière Lescalle (étudié) ; c'est la surface qui correspond à la ZPPAUP incluant le Bas-Lormont et le Haut-Lormont. Depuis le plateau de Lormont, entouré de bois, le village s'allonge jusqu'au port dans un vallon situé entre l'ancien Cap des Tours et la Roque de Lormont suivant la vallée des ruisseaux des Garosses et du Pimpin (actuellement canalisés) et traversé par le viaduc du chemin de fer (étudié). C'est donc une longue rue principale (rue de la République, rue du Général-de-Gaulle) dans laquelle aboutissent les rues du plateau (place Auberny) qui, s'élargissant au niveau de l'église (étudiée) et de l'ancien cimetière, descend jusqu'à la Garonne, formant alors une esplanade ouverte sur le fleuve et dominée par le viaduc du chemin de fer. Des ruelles, souvent en escalier et en pas-d'âne, permettent de gravir les versants des coteaux. Les rues de l'ancien quartier du Palais aboutissent selon un plan régulier à l'entrée du château (étudié). Les maisons (étudiées) présentent une façade principale le long de la rue ; les jardins sont situés en surélévation ou en contrebas selon la situation du logis contre la roche. De nombreux hangars témoignent de l'activité artisanale disparue, des abris troglodytes et d'anciennes carrières prolongent les demeures situées contre le rocher. Les nombreuses sources d'eau ont permis l'installation de plusieurs châteaux d'eau (étudiés) , fontaines (étudiées) et lavoirs publics (étudiés) ou privés. Le secteur urbain concerté Carriet (3 900 habitants, 1 400 logements en 2000) occupe un ancien territoire agricole vallonné limité par la voie ferrée et séparé du village par l'autoroute A 10, alors que le secteur urbain concerté Génicart (10 000 habitants, 3 200 logements en 2000) est implanté sur d'anciens domaines occupant le plateau. Le village de Lormont et le secteur Génicart sont reliés par un quartier de petites maisons dites "échoppes bordelaises" construites le long des rues Abarrategui et Georges-Vitrac et par une zone faiblement urbanisée dont la rue des Terres Rouges ou la rue Lavergne sont des exemples. La nouvelle voie du tramway traverse le secteur Génicart où se multiplient les bâtiments sociaux et administratifs tendant à supplanter ceux qui sont installés dans l'ancien village et les maisons de maître environnantes. De fait la ville se définit donc par deux entités architecturales : l'une formé par le village ancien composé de bâtiments traditionnels en pierre de taille, l'autre constituée de deux grandes zones urbanisées où se mêlent édifices publiques, maisons et immeubles à étages, de construction récente.
À signaler
Église
Hormis le village ancien de Lormont, le territoire de cette commune incluse dans l'agglomération bordelaise est transformé en banlieue.
2004
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Dossier avec sous-dossier
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37