Secteur urbain concerté
Carriet
Secteur urbain concerté dit Carriet
Nouvelle-Aquitaine ; Gironde (33) ; Lormont ; rue de Mireport ; boulevard Odilon-Redon ; rue Louis-Beydts ; côte de la Garonne
Lormont
Mireport (rue de) ; Odilon-Redon (boulevard) ; Louis-Beydts (rue) ; Garonne (côte de la)
En ville
Jardin ; école ; magasin de commerce ; cité ; piscine ; bureau de poste ; terrain de jeu
Ville
IA33001330
2e moitié 20e siècle
Daté par travaux historiques
Attribution par travaux historiques
Le secteur urbain concerté de Carriet est constitué de la cité Bas-Carriet construite vers 1950, et de la cité Carriet-Extension construite à partir de 1962. La cité Bas-Carriet est une des premières cités-jardin de Gironde réalisée par l'architecte Pierre Mathieu pour le Toit Girondin en lien avec le Comité Interprofessionnel du Logement Girondin (C.I.L.G.) sur les terrains d'un ancien domaine planté de vignes et de vergers (château Carriet, étudié) appartenant alors aux Chantiers de la Gironde. Ces premières constructions d'un aspect traditionnel local sont le résultat d'une expérience précédant la création des ZUP (zones à urbaniser en priorité) ; aucun bâtiment public ne semble accompagner cette implantation, sauf la chapelle de Carriet (avenue des Acacias, cad AB 158) actuellement détruite et un centre social. Fruit de l'essor de l'industrie de la construction, la cité Carriet-Extension est construite à partir de 1962 sur des terrains voisins accidentés, constituant les anciens domaines de Mireport, Belair et autres par une équipe constituée des architectes André Bersagol, Claude Bouey, Roger Tagini et Fernand Gilardot, dirigée par Pierre Mathieu pour la SA HLM La Gironde. Quelques bâtiments publics (groupes scolaires, foyer social, terrains de jeux) , l'église Saint-Esprit (étudiée) et une place entourée de magasins de commerce sont ajoutés vers 1966. La construction de l'autoroute vers 1967 sépare cet ensemble concerté du village ancien et une campagne de travaux débutant vers 1983 avec la participation, parmi d'autres, des architectes Yves Salier et Edouard Colombani permet le réaménagement des ensembles bâtis et des espaces paysagers ; ces réhabilitations feront perdre aux immeubles leur aspect d'origine. Une campagne de démolition-reconstruction actuellement en cours précède de nouveaux aménagements.
Béton ; béton armé ; brique creuse ; pierre artificielle
Tuile mécanique ; ciment en couverture
1 étage carré ; en rez-de-chaussée ; 2 étages carrés ; 3 étages carrés ; 4 étages carrés ; 5 étages carrés ; 6 étages carrés ; 12 étages carrés ; étage de soubassement
Élévation ordonnancée
Toit à longs pans ; terrasse ; appentis
Le secteur urbain concerté de Carriet est situé au nord de l'ancien village, à la limite des communes de Lormont et Bassens sur les pentes d'un vallon actuellement ceinturé par l'autoroute et la voie ferrée Bordeaux-Paris. La cité Bas-Carriet (15 hectares) est composée de 32 maisons en rez-de-chaussée (Glaïeuls, par exemple) , 136 logements à un étage carré (groupés par 2 ou davantage) , 1 immeuble à 2 étages carrés et 4 immeubles de 9 logements chacun à 3 étages carrés. Toutes les constructions, conservant un aspect traditionnel (pierre artificielle ou brique, toit à longs pans ou appentis et tuiles creuses) s'inscrivent dans un ensemble paysager autour d'une artère principale prolongée par des rues plus sinueuses. L'ensemble est accompagné d'une école maternelle, d'une chapelle (actuellement détruite) , d'aire de loisirs et d'un centre social. Sans lien architectural avec la précédente, la cité Carriet-Extension (36 hectares) est constituée de plus de 1000 logements répartis majoritairement dans des ensembles collectifs dont une cinquantaine d'immeubles de 4, 5 et 6 étages carrés, 12 logements dans 1 immeuble à 2 étages, 51 logements dans un immeuble de 12 étages, réel "Signal" de cette nouvelle implantation, et enfin 60 logements en maisons individuelles (les Hauts du Vallon, villas Magendie). Les éléments constitutifs des immeubles (béton précontraint) sont préfabriqués sur place. Les immeubles sont souvent portés par un étage de soubassement qui est occupé par des parcs de stationnement, des magasins de commerce, des resserres ou des logements. Ils sont couverts de toitures en terrasse et les murs sont ornés de céramique. Ils combinent des façades rectilignes et courbes qui tiennent compte du relief et des vents dominants. Les espaces verts, les places et le relief déterminent des sous-ensembles reliés par des rues sinueuses. Un centre social installé dans l'ancien château de Mireport (étudié) , des groupes scolaires, une piscine, des terrains de jeu, une fontaine et une église (étudiée) complétent cet ensemble.
La cité Bas-Carriet est un exemple de cité avec jardin adaptée à un terrain vallonné ; la cité Carriet-Extension est composée de logements avec de nouveaux éléments de confort, constituant de grands ensembles disposés suivant le relief varié. Le secteur urbain de Carriet a toujours été une enclave isolée du reste de la commune.
Propriété privée
2004
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2004
Maffre Marie-Hélène
Sous-dossier avec sous-dossier
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37