Fort ; citadelle
Fort Saint-André
Fort Saint-André
Franche-Comté ; Jura (39) ; Salins-les-Bains ; Fort Saint-André (chemin du)
Bourgogne-Franche-Comté
Salins-les-Bains
Fort Saint-André
Fort Saint-André (chemin du)
2021 I 71, 113, 120 à 127 ; 1831 I 551
Isolé
Fossé ; bastion ; courtine ; casemate ; chemin de ronde ; escalier indépendant
4e quart 17e siècle
1ère moitié 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
1677
Daté par travaux historiques ; porte la date ; daté par travaux historiques ; porte la date
Attribution par travaux historiques ; attribution par travaux historiques
Au 14e siècle, une tour est érigée par les comtes de Bourgogne. Après la guerre de Dix ans (1634-1644), le sommet du mont est fortifié, sous le commandement du surintendant des fortifications de Bourgogne, Duchamp. Le fort est conquis une première fois le 20 avril 1668 par les armées de Louis XIV. Lors de la seconde conquête de la province en 1674, un nouveau siège est mené par le duc de la Feuillade sur ordre du roi de France, le 4 juin. Lle fort est pris dix jours plus tard. Une grande partie des fortifications sont détruites ainsi que les casernes. dès la prise des lieux, Vauban s’attèle à la réalisation des plans, reprenant le tracé en quadrilatère des ingénieurs espagnols. La première pierre est posée le 18 octobre 1674 par l’Intendant, Germain-Michel Camus de Beaulieu. Vauban revient en 1679 pour constater la fin des travaux du fort de Saint-André. Dès 1682, le fort sert de lieu de détention. En 1735, la route y menant est pavée jusqu'alors accessible uniquement par des sentiers difficiles et escarpés. Dans un mémoire de M de Cormontaigne (1746) portant sur les fortifications de la ville et des forts, le fort est dit être "le meilleur qu'il y ait en Franche-Comté pour l'aisance de la deffensive". Pendant la Révolution, la citadelle est transformée totalement en prison. Renommé fort égalité, le fort reprend son nom d’origine en 1799. Le fort est restauré suite aux attaques de l'armée autrichienne en 1815, travaux en partie supervisés par le général Haxo. Le site redevient un lieu de détention en 1851. Le déclassement du fort intervient en 1889. A cette période, il prit le nom de Fort Préval en référence à deux généraux salinois portant le même nom. Le site conserve une garnison jusqu'en 1919. En mai 1922, le fort est acheté par la ville de Salins au service du Domaine (dépendant de l’État). Le fort est classé Monument historique le 5 juillet 1993.
Calcaire ; pierre de taille ; bossage ; calcaire ; moellon
Tuile
Système bastionné
Sous-sol ; rez-de-chaussée ; 1 étage carré ; étage de comble ; étage en surcroît
Élévation à travées
Toit à longs pans croupe
Juché à 600 m d’altitude, le fort Saint-André est construit au somment d'un éperon rocheux, lui servant de rempart naturel sur les ailes est, nord et ouest, le tout formant ainsi un quadrilatère irrégulier. Seul le front sud-ouest est exposé donc non protégé. L'accès au fort s'effectue depuis cette face.L'aile sud dispose d'un système défensif perfectionné, composé d'une demi-lune avec glacis et fossé puis d'un front bastionné avec courtine. Cette architecture est caractéristique du premier système développé par Vauban. La courtine est appareillée en pierre calcaire en bossage et est flanquée de deux demi-bastions casematés comprenant chacun une fausse braie ; elle porte en son centre la devise du Roi "Nec Pluribus Impar". Lors de la construction du fort, un corps de garde a été implanté au pied du bastion ouest. Le front est dipose d'une fausse-braie et un nid d'aigle avec réduit aménagé et casematé sur un promontoire rocheux. Chaque extrémité de ce quadrilatère est ainsi flanquée d'un bastion. L'accès au fort se fait par le front ouest lui-même bastionné. La porte d'entrée monumentale, dont les ornements font référence au Roi soleil, ouvre sur un passage voûté qui traverse le bâtiment du commandant. A l’intérieur de la citadelle s'articulent plusieurs bâtiments, tous construits en pierre de taille et couverts de tuiles (hormis la poudrière). Un chemin de ronde fait le tour de l'enceinte et des traverses permettent d'atteindre les demi-bastions du front d'attaque et leurs casemates.Vers la place d'armes se trouve la poudrière épaulée par des contreforts. D'anciens magasins d'artillerie, l'ancien édifice abritant la salle d'armes et le logement de l’officier d'artillerie et trois casemates complètent la distribution de cette partie adossée à la courtine. Depuis l'esplanade, les deux bâtiments de casernement se font face et sont parfaitement symétriques. Ils pouvaient accueillir jusqu'à 500 hommes. A l’extrémité est de l'ancienne place d'armes se situe la chapelle, contemporaine de la construction du fort.
1991/10/08 : inscrit MH ; 1993/07/05 : classé MH partiellement
Parties du fort non classées (cad. I 70, 71 106 à 108) : inscription par arrêté du 8 octobre 1991 ; Ensemble des fortifications et bâtiments du fort, à l'exception des parties récemment modifiées (intérieur des bâtiments X, N et H, tours de sanitaires du casernement V) (cad. I 70, 71, 106 à 108) : classement par arrêté du 5 juillet 1993
À signaler
Propriété de la commune
Bail emphytéotique
2021
(c) Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2023
Gézolme Guillaume
Sous-dossier avec sous-dossier