Hôtel de ville
Hôtel de ville
Centre-Val de Loire ; Loiret (45) ; Beaugency ; 20 rue du Change
Beaugency
Change (rue du ) 20
1828 A 524, 525 ; 1981 F 1161, 1162
En ville
Logement ; maison
2e quart 16e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
1526 ; 1894 ; 1895
Daté par source ; porte la date
Attribution par source
Un acte notarié du 1er janvier 1526 (n. st.) précise que les procureurs de la ville de Beaugency achetèrent le terrain pour construire l'actuel hôtel de ville. Sur le 3e relief de la frise sculptée formant allège des baies de l'étage, un écu est soutenu par 2 béliers et disposé devant une croix archiépiscopale tandis qu'une couronne de houx l'entoure. Les armoiries effacées au ciseau à la Révolution conservent encore les traces d'un lambel et d'une traverse en bande, en haut à gauche de l'écu. Ce sont les anciennes armoiries de Jean d'Orléans-Longueville, archevêque de Toulouse et seigneur de Beaugency. Nommé cardinal le 21 février 1533, il mourut le 24 septembre de la même année. Ces armes sont donc antérieures à cette nomination. A cette date, le bâtiment était certainement achevé. Il l'était de toute façon en 1535 comme le confirme un acte notarié du 2 mars de cette année. Il fut très certainement l'oeuvre du maître maçon orléanais Pierre Biard. En 1885, il était considéré comme délabré par la municipalité. L'architecte orléanais Dussere René se chargea de sa restauration en s'inspirant d'un projet de Léon Vaudoyer. Les travaux commencèrent début 1892 et furent achevés en 1895 pour l'extérieur, tandis que l'intérieur ne l'était qu'en 1898. Une cheminée, des éléments des planchers et la charpente ont été refaits. La date 1894 est gravée sur la clef de la croisée de droite de l'étage et la date 1895 sur celle de l'ouverture gauche de la baie géminée située au-dessus de la porte du rez-de-chaussée. Le décor sculpté de la façade fut adjugé à Margotin, sculpteur à Paris, et réalisé par Jacquet d'Orléans. Ni les reliefs de la frise, ni les médaillons n'ont été touchés. Au-dessus des croisées, les tourelles et presque tout le décor, à l'exception de quelques coquilles et modillons, ont été restitués. Le petit bâtiment du concierge, à droite du bâtiment primitif, eut sa façade reprise par Dussere (la date 1895 est gravée sur un culot de la baie inférieure). A la suite de cette annexe se dresse un bâtiment de la fin du 15e déb. 16e s. transformé durant le 3e quart du 18e s (?). Il appartenait à la famille de l'architecte Jacques-Ange Gabriel et fut acheté en 1824 par la municipalité à un dénommé Etienne Dominique Duhamel. Le bâtiment arrière où se tient la police municipale a été acheté par la municipalité en 1791.
Calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille
Ardoise
1 étage carré
Élévation ordonnancée
Toit à deux pans ; toit polygonal ; pignon découvert
Escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, en charpente
Ancien hôtel de ville à pignon découvert et escalier en vis hors-oeuvre totalement refait, avec toit polygonal ; maison du concierge plus basse que l'hôtel de ville ; le bâtiment du 18e siècle est un peu plus haut que le bâtiment du concierge. Il conserve un escalier dans-oeuvre tournant à rampe en fer forgé. Les intérieurs ont été transformés.
Sculpture (étudiée dans la base Palissy)
Colonne, pilastre : ornement à forme architecturale ; losange, cercle, entrelacs, volute : ornement à forme géométrique ; candélabre ; lys : ornement à forme végétale : lys ; coquille : ornement à forme animale ; armoiries
Tout le décor est concentré sur la façade antérieure. On y relève des pilastres à losanges à l'étage, à cercles au rez-de-chaussée et un semis de fleurs de lys latéral sur les parties latérales. Présence de coquilles et de modillons sous la balustrade supérieure ; volutes et pilastres à candélabre en balustrade.
Restauré
1840 : classé MH
Hôtel de ville : inscription sur la liste de 1840.
IM45001014 ; IM45001028 ; IM45001310 ; IM45001308 ; IM45001309
À signaler
Élévation
J-N Pellieux écrivait vers 1800, que l'hôtel de ville avait été construit d'après " les dessins d'un habile architecte d'Orléans nommé Viart ". En fait dans la paléographie du 16e siècle, le b et le v se confondent souvent. Il est donc sans doute question de Biard. Ce dernier pourrait être Pierre Biard maître maçon orléanais, appelé avec Pierre Chausse, également maître maçon à Orléans, par Jean d'Orléans-Longueville, pour reconstruire et transformer une partie du logis seigneurial du château de Beaugency entre 1518 et 1520. Il resta sur ce chantier jusqu'en 1523. Il est donc fort probable que la municipalité, le connaissant, fit alors appel à lui pour édifier l'hôtel de Ville. Pellieux eut peut-être connaissance d'un document prouvant son affirmation, à moins qu'une traditon orale bien ancrée en soit la cause.
Propriété de la commune
1997
© Inventaire général
1998
Bontemps Daniel
Dossier individuel
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06