Manoir
Château de Lamothe-d'Anthé
Manoir dit Château de Lamothe-d'Anthé
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Tournon-d'Agenais
Tournon-d'Agenais
Lamothe
1831 I1 36, 37 ; 2001 I1 27
Isolé
Chapelle
13e siècle (?) ; limite 15e siècle 16e siècle ; 4e quart 19e siècle
1ère moitié 17e siècle ; limite 18e siècle 19e siècle
La paroisse de Saint-André-de-Carabaisse, sur laquelle est établie le manoir, est détenue par la famille d'Anthé au 12e siècle ; la dîme en est restituée par les frères Raymond de Roquebrune d'Anthé à l'évêque d'Agen au siècle suivant. Il est vraisemblable qu'un édifice fortifié existe dès lors sur le "pech" avoisinant l'église, tertre naturel aménagé en motte. L'aile nord du corps de logis semble en effet médiévale : la large porte de cave, en arc brisé à chambranle arrondi et une porte intérieure du rez-de-chaussée, en arc brisé chanfreiné, sont notamment datables du 13e ou du début du 14e siècle. A la fin de la guerre de Cent Ans, le fief entre dans les possessions des Lustrac, par le mariage de Jeanne de Durfort avec Arnaud, dit Naudonet de Lustrac, écuyer de l'écurie royale et garde de divers châteaux des environs. C'est pour cette famille que l'édifice est transformé entre la fin du 15e siècle et le début du 16e siècle : à l'ancien corps de logis -peut-être flanqué d'une tour- modernisé et agrandi, est greffé un nouveau corps de bâtiment à l'est, doté d'une chapelle domestique. Ces travaux sont menés parallèlement à la construction d'une chapelle funéraire attenante à l'église de Saint-André-de-Carabaisse, entre 1470 et 1530 selon le chanoine Marboutin ; de fait, les baies de la chapelle domestique de Lamothe sont semblables à celles de la chapelle funéraire de Carabaisse. Durant la 1ère moitié du 17e siècle, est édifiée une nouvelle porte d'entrée à la chapelle, peut-être pour Renaud de Guiscard, acquéreur du manoir en 1600, avant que celui-ci ne passe en 1625 dans les possessions de la famille de Carbonnières. Devenu propriété de la famille d'Arlan au 18e siècle, les portes-fenêtres du rez-de-chaussée sur l'élévation nord sont percées à la limite des 18e et 19e siècles. Le cadastre de 1831 montre un édifice sur cour fermé complété par une vaste dépendance rectangulaire et au sud, de nombreuses habitations, l'ensemble étant désigné "village de Lamothe". A la fin du 19e siècle, l'aile ouest est reconstruite, flanquée d'une tour crénelée, réunie à l'aile est par un mur fermant la cour. Les maisons du hameau sont aujourd'hui ruinées.
Calcaire ; pierre de taille ; moyen appareil ; moellon
Tuile plate ; tuile creuse
Sous-sol ; 1 étage carré
Voûte en berceau plein-cintre
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Escalier hors-oeuvre ; escalier tournant à retours avec jour ; en charpente
Le manoir est situé sur un "pech" dominant la vallée du Boudouyssou. Un mur de soutènement délimite l'emprise d'une motte sommitale, ayant servi d'assise à la construction. Les seuls éléments défensifs repérés sont des tourelles sur les angles nord-ouest et nord-est du mur, l'une avec archère en croix pattée (remploi ?) , l'autre avec canonnière. La cave voûtée en berceau sous l'aile nord donne de plain-pied sur une aire dégagée au-devant. Les bâtiments s'articulent sur une cour en U, pavée et aujourd'hui couverte. Les ailes est et nord sont en pierre de taille calcaire, l'aile ouest et la tour sont en moellon. La toiture pentue de l'aile nord est couverte en tuile plate, les autres toitures sont en tuile creuse.
Peinture (étudiée dans la base Palissy)
IM47003176 ; IM47003172 ; IM47003167 ; IM47003177 ; IM47003174 ; IM47003168 ; IM47003173 ; IM47003179 ; IM47003170 ; IM47003178 ; IM47003175 ; IM47003166 ; IM47003169 ; IM47003171
À signaler
Propriété d'une personne privée
2001
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2001
Beschi Alain
Dossier individuel
Région Nouvelle-Aquitaine - Service du Patrimoine et de l’Inventaire, site de Bordeaux - 5, place Jean-Jaurès 33000 Bordeaux - 05 57 57 72 37