Château
Château
Nouvelle-Aquitaine ; Lot-et-Garonne (47) ; Penne-d'Agenais
Penne-d'Agenais
Château de Noaillac
1830 H2 831 à 836 ; 2003 D2 518
Isolé
Puits ; écurie ; grange ; étable ; pigeonnier
12e siècle (?) ; 1er quart 13e siècle (?) ; 4e quart 15e siècle ; 1ère moitié 16e siècle ; limite 16e siècle 17e siècle
2e quart 16e siècle
1530
Porte la date
Du site médiéval de Noaillac subsiste une tour de tradition romane, datable du 12e ou du tout début du 13e siècle, aujourd'hui sertie dans le château moderne et uniquement visible de l'intérieur. Si tout comme d'autres sites castraux de la vallée du Boudouyssou dans le ressort du castrum de Penne, Noaillac n'est pas mentionné dans les grandes séries de textes de la deuxième moitié du 13e siècle liés à l'administration du duché d'Aquitaine, des membres de la famille de Noaillac -ou Noalhac-, apparentés aux Paga, sont en revanche ponctuellement cités. "L'ostal" mentionné en 1416 en possession d'Arnaud Bayle comportait probablement déjà la salle voûtée adossée au côté nord de la tour, avec laquelle elle communique par une porte percée en brèche au rez-de-chaussée. Le château est détenu en coseigneurie depuis le milieu du 15e siècle au moins par les familles de Bonal et de Latour. La pluralité des coseigneurs mentionné vers 1500 explique l'existence d'une seconde résidence, distincte de l'ancienne mais toujours dans l'enceinte castrale dont elle occupe l'angle nord-est. Parallèlement, l'ancien château est agrandi, par la construction d'une tour d'escalier en vis flanquée d'un nouveau corps de logis appuyé contre le donjon. La tour trapézoïdale sur l'angle nord-ouest, raccordée au mur d'enceinte, appartient également à ce chantier. Ces travaux sont datables des premières décennies de 1500, et semblent s'achever par la construction de la chapelle castrale en 1530. L'ensemble est complété à l'ouest, au-delà de la première enceinte, de communs, dont subsistent de vastes écuries. A partir de la 2e moitié du 16e siècle, l'ensemble castral est progressivement regroupé dans les biens de la famille éminente des Latour, au bénéfice de Jean de Latour. En 1572, leur fils Antoine vend Noaillac à Antoine de Laduguie, dont l'unique héritière, Catherine, épouse en 1587 le capitaine huguenot Jean de Vivans, pour qui d'importants travaux sont effectués entre la fin du 16e siècle et les premières décennies du 17e siècle : alors que la résidence secondaire est délaissée, la résidence principale est dotée d'un nouveau corps de logis greffé à la tour romane, désormais totalement noyée dans les constructions modernes. A la tête d'un important domaine, la seigneurie est érigée en marquisat en 1696. Les siècles suivants n'ont pas apporté de modifications significatives à ces dispositions : le cadastre de 1830 présente, pour le château, un plan-masse identique à l'actuel. Notamment, la partie ruinée de la résidence secondaire apparaît déjà ainsi sur le plan. Les dépendances comprennent l'écurie, dont l'état ancien est connue par une photographie ancienne, avec sa une haute toiture à brisis en tuile plate ; elle avoisine sur l'arrière une dépendance toujours existante, qui servait peut-être de bergerie, et un bâtiment sur le côté, remplacé par une grange-étable au cours du 19e siècle. Quant au château, la plupart des fenêtres à double meneaux ont été restaurées, vraisemblablement au début du 20e siècle. Les changements les plus importants intervenus depuis 1830 concernent des constructions périphériques au château, en particulier sur le flanc sud-est, vestiges d'une petite agglomération castrale disparue depuis.
Calcaire ; moellon ; pierre de taille
Tuile plate ; tuile creuse
Sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 1 étage carré
Voûte en berceau ; voûte d'arêtes
Toit à longs pans ; croupe ; croupe brisée ; toit en pavillon
Escalier demi-hors-oeuvre : escalier en vis, en maçonnerie
Le château, entre Penne et Dausse, est établi à l'extrémité sud-est d'un "pech" de la rive gauche du Lot à 200 mètres d'altitude, dominant la vallée du ruisseau du Boudouyssou, 120 mètres en contrebas. La tour romane, de plan carré d'environ 3, 50 mètres dans-oeuvre, bâtie en pierre de taille calcaire, comporte trois niveaux planchéiés ; les 2 premiers sont percés d'une archère ébrasée en plein-cintre sur sa face nord. Le dernier niveau émergeant des maçonneries modernes, était le seul accessible depuis l'extérieur, par une petite porte en arc plein-cintre sur la face sud. Les corps de logis qui l'entourent sont bâtis en moellon calcaire plus ou moins équarris. Un escalier en vis dessert les étages. L'aspect fortement mouvementé des toitures à croupes et à brisis, témoigne des différentes campagnes d'agrandissement. Avec ces travaux, le château est régularisé, les percements sont organisés par travée de croisées à double traverses. La résidence secondaire se compose d'un corps de bâtiment rectangulaire bâti en moellon calcaire, autrefois voûté, flanqué de tours circulaires sur les angles extérieurs. Ce corps est prolongé par un second aujourd'hui ruiné, flanqué d'une tour carrée, délimité par un mur en pierre de taille correspondant peut-être à l'enceinte médiévale. Les écuries en pierre de taille sont voûtées en berceau. Le pigeonnier reposant sur 8 piles est en pan-de-bois.
Sculpture
Armoiries
Restauré
1990/12/24 : inscrit MH
Façades et toitures du château ; escalier d'entrée en vis de la tour nord ; ancienne chapelle ; remparts subsistants ; pigeonnier ; anciennes écuries : inscription par arrêté du 24 décembre 1990.
À signaler
Propriété d'une personne privée
2003
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel
2003
Beschi Alain
Dossier avec sous-dossier
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