Aérogare
Aérogare Sud (1954 à 1961) puis Installations terminales (de 1961 à 1971) puis Orly-Sud (de 1971 à 2019) puis Orly 4 (depuis 2019)
Orly 4 (depuis 2019), Orly-Sud (de 1971 à 2019), Installations terminales (de 1961 à 1971) Aérogare Sud (1954 à 1961)
Île-de-France ; Val-de-Marne (94) ; Orly
Orly
3e quart 20e siècle
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Cot Pierre ; Lesieux Louis
L’aérogare inaugurée en février 1961 par le général de Gaulle, baptisée à l’époque les "Installations Terminales" (aujourd'hui Orly 4), est le fruit d’une lente maturation, qui commence dès l’élaboration de l’Avant-Projet de 1947. Henri Vicariot en réalise les premières esquisses en 1952. La conception du bâtiment s’affine au gré de ses rencontres et de ses voyages aux États-Unis. À New York, il découvre au Lever House (Skidmore, Owings & Merrill, 1951-1952) la mise en œuvre à grande échelle du mur-rideau. La façade d'Orly 4 reprend ainsi la façade de Lever House de New-York. Après la mise en service des Installations Terminales en 1961, l'aérogare a été agrandie pour répondre à l'augmentation du trafic aérien, à l'évolution des appareils et à l'évolution du traitement des passagers. La chronologie ci-dessous résume les grandes étapes de la construction d'Orly 4. 1953-1954: la construction de l'Aérogare-SudLes deux aérogares temporaires, baptisées aérogares provisoires Nord et inaugurées en 1946 et en 1948 sont conçues pour accueillir 500 000 passagers par an. Ces installations temporaires reçoivent en 1953 900 000 passagers et atteignent les limites de leurs capacités. L’Aéroport de Paris est contraint à réaliser de nouveaux aménagements. On décide alors de commencer la construction de l’aérogare définitive telle que projetée dans l'Avant-Projet de 1947 (les Installations Terminales, future Orly 4) sur l’emprise foncière contrôlée par l’Aéroport de Paris. En 1953, l’Aéroport de Paris n’est pas propriétaire des terrains à l’ouest de la Nationale 7. Il ne le sera qu'un plus tard en 1954 (à la suite de la déclaration d’utilité publique du 6 mai 1954).La construction est confiée à Henri Vicariot. Ce bâtiment, baptisé « Aérogare-Sud », sera intégré aux Installations Terminales du Grand Orly. C’est, encore aujourd’hui, la jetée est de l’aéroport. À l’époque, cette nouvelle aérogare est entièrement dédiée à Air France.1956-1961: la constructions des Installations TerminalesLes Installations terminales, inaugurées en 1961, sont construites en quatre ans. - 1957: exécution des fondations et des sous-sols en béton armé (dont le pont sur la RN7) ;- 1958: montage de l'ossature métallique en superstructure ;- 1959: montage des façades et des canalisations horizontales et verticales ;- 1960: aménagements intérieurs (sols, plafonds, cloisons, décors et équipements divers).Lors de l'inauguration par le général de Gaulle, le 24 février 1961, seule la jetée Ouest est en fonction. L'Aérogare-Sud et la jetée Est sont reliées aux Installations Terminales en octobre 1961. 1961-1971: des Installations Terminales à Orly-SudLa tour de contrôle est construite, de 1964 à 1966. Les jetées sont prolongés par des satellites carrées construits entre 1968 et 1970. Le satellite Ouest est mis en service en 1969 et le satellite Est en 1970. En 1969, les première passerelles d'embarquement sont mise en service à Orly. En 1971, les Installations Terminales sont renommée "Orly-Sud" à l'occasion de la mise en service d'Orly-Ouest.1971-2019: d'Orly-Sud à Orly 4En 1975, les terrasses sont fermées à la suite d'une tentative d'attentat sur un avion d'El Al. Une rénovation-restauration de l'aérogare est entreprise entre 1994 et 1997. En 1998 à l'occasion de la coupe du football organisée en France la Tour de contrôle est décorée par Thierry Baratoux. En 2001 il décore également la façade nord de l'aérogare. En 2014 débute les travaux de prolongation de la jetée Est. Cette nouvelle jetée est mise en service en 2016. En 2015 la façade nord de l'aérogare est décorée par Jean-Charles de Castelbajac. En 2019, à la suite de l'inauguration d'Orly 3 Orly-Sud est renommé Orly 4. Orly-Sud et Orly-Ouest sont désormais réunis. Le nouvel ensemble s'appelle Orly 1 2 3 4. A la suite du changement de nom des aérogares Sud et Ouest, les seize lettres monumentales - ORLY SUD ORLY OUEST - qui ornaient les deux aérogares sont déposées. Quatre lettres - ORLY - sont léguées au musée des Arts Décoratifs par le Groupe ADP. Trois lettres -RSL - sont léguées à la mission "Gestion du patrimoine historique" de l'Amicale d'Aéroports de Paris par le Groupe ADP. Neuf lettres sont revisitées par des artistes et sont vendues aux enchères par la maison Artcurial (vente du 28/06/2021) au profit de la fondation du Groupe ADP (listes de lettres revisitées: O par Bernar Venet, S par Hubert Le Gall, T par Fabrice Hyber, O par Jean-Michel Othoniel, U par Gaëlle Lauriot-Prevost, E par Eva Jospin, U par Claude Viallat, Y par Jacques Villeglé, L par Mathieu Mercier).
Acier ; béton armé ; aluminium ; mur-rideau ; verre
6 étages carrés ; 2 étages de sous-sol
Élévation ordonnancée ; élévation ordonnancée sans travées
Terrasse
Escalier de distribution extérieur : escalier droit, cage ouverte ; escalier dans-oeuvre : escalier droit
Énergie électrique ; produite à distance
Les Installations Terminales peuvent être divisées en trois unités architecturales.Le front nord est un bâtiment administratif de cinq étages. C’est le premier élément de l’aérogare que le visiteur découvre en venant de Paris. Sa forme, avec un grand auvent devant la façade, s’inspire de Roma Termini, la gare ferroviaire de Rome. Le mur-rideau de la façade reprend les jeux de couleur du Lever House. Les glaces transparentes alternent avec des panneaux élaborés pour l’occasion par Saint-Gobain, le Murcolor, composé d’un émail d’une teinte bleu-vert. Les stores jaunes viennent apporter une touche de gaieté à l’ensemble.Le corps central sud est la deuxième unité architecturale. Adossé au bâtiment administratif, il est tourné vers les pistes. De quatre étages couronnés par des terrasses, il abrite la Galerie marchande du premier étage, les bars et les restaurants. Exposées au bruit des avions, ses façades en mur-rideau ont fait l’objet d’une isolation phonique particulière. Leurs menuiseries en aluminium ont été entièrement dessinées par Jean Prouvé. Les deux jetées qui prolongent le corps central vers l’est et l’ouest constituent la troisième unité architecturale des Installations Terminales. C’est par ces jetées que les passagers accèdent aux avions.
Céramique
IM94001347
2014
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
2015 ; 2020 ; 2021 ; 2022
Damm Paul ; Vidal Manon ; Noyelle Thibaut ; Imatte Sarah ; Muller Henry
Sous-dossier