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Plateforme ouverte du patrimoine

Musée de la Batellerie

Nom du musée

Dénomination officielle du musée

musée de la Batellerie

Autres noms

Musée de la batellerie et des voies navigables

Adresse

Adresse

Place Gévelot

Adresse complementaire

Château du prieuré

Code postal

78700

Ville

Conflans-Sainte-Honorine

Département

Yvelines

Région

Ile-de-France

Contact

Téléphone

01 34 90 39 50

Appellation/Protection

Appellation musée de France

Musée de France, au sens du Code du patrimoine

Collection

Thématiques principales

Beaux-arts, Histoire, Technique et industrie

Historique

Les collections du musée ont été constituées dès 1967. Le musée de Conflans, le plus ancien et le plus important des musées de la batellerie en France a bénéficié de plusieurs facteurs extrêmement favorables : - notoriété des travaux de son conservateur, F. Beaudouin ; - réseau très important constitué dès le début des années 1970 par l’Association des Amis du Musée ; - diffusion des Cahiers du Musée ; - proximité de Paris et des grands antiquaires spécialisés ; - relations juridiques avec l’Office National de la Navigation et les compagnies de navigation dont les principales avaient leur siège dans la région parisienne. Le musée a longtemps été le seul établissement de son genre à pouvoir financer une véritable politique d’enrichissement de ses collections. Il faut noter à ce sujet que l’essentiel du budget alloué au musée était affecté aux acquisitions au détriment des expositions temporaires ou de la modernisation de la muséographie. Dans l’esprit de F. Beaudouin, il s’agissait de « préserver l’avenir »… Unique en France, le musée n’avait pas à souffrir de la concurrence d’autres institutions, que ce soit pour les dons ou pour les acquisitions à titre onéreux. Les dons : ceux-ci furent très importants à la création du musée, suite à l’exposition préfigurative de 1966 – Conflans et les autres villes du confluent de la Seine et de l’Oise (Andrésy et Maurecourt) comptaient (et comptent toujours) une proportion non négligeable de mariniers et d’anciens mariniers. François Beaudouin a également noué dès l’origine de très nombreux contacts avec les sociétés de navigation avec, à la clef, plusieurs dons et des dépôts longue durée. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, beaucoup de ces compagnies de transport vont disparaître. Le musée réussira à sauver des liquidations judiciaires une partie de leur patrimoine : maquettes d’apparat qui décoraient les locaux des conseils d’administration, archives… Notons que l’investissement du musée et de son association d’amis pour le sauvetage et la restauration d’unités à flot a été unanimement apprécié par la profession. De nouveaux contacts ont été noués et une quinzaine de mariniers et anciens mariniers ont adhéré depuis peu à l’Association. Les dépôts de l’État : ils renforcent encore l’importance des collections ; les musées nationaux (musée de l’Armée, de la Marine, des A.T.P., des Arts et Métiers) ont en effet déposé à Conflans plusieurs œuvres majeures du patrimoine fluvial français. Campagnes de collecte : elles ont été régulièrement réalisées depuis la création du musée. Il s’agit d’une démarche volontaire de prospection sur des sites ciblés afin d’enrichir les collections par des récupérations, des dons ou des acquisitions. François Beaudouin a réalisé des enquêtes auprès des derniers constructeurs de bateaux en bois et a rassemblé une collection unique de matériel, outillage spécialisé, gabarits, etc. Cette politique se poursuit aujourd’hui avec les visites régulières des chantiers de « déchirage » (destruction des bateaux) avec, pour objectif, de compléter les collections d’apparaux de navigation, d’accastillage, de « parties de bateaux ». Parmi les acquisitions récentes, citons une réserve d’eau de péniche en bois, une « cuisine d’été », un gouvernail en bois… En 1995, un groupe de travail composé de mariniers et du personnel du musée a été mis en place pour intensifier cette politique avec la collaboration financière de l’Association des Amis du Musée. Les acquisitions : une part importante du budget d’investissement du musée a longtemps été consacrée au financement des « reconstitutions scientifiques », maquettes de bateaux réalisées d’après les plans du musée. Ces modèles réduits étaient en quelque sorte l’aboutissement muséographique du travail de recherche réalisé par François Beaudouin. Les bateaux de transport fluviaux anciens sont souvent d’humbles embarcations réalisées sans plans par des petits chantiers héritiers de techniques traditionnelles transmises de génération en génération. Pour de très nombreux types régionaux, il n’existe aucun plan ancien, aucun « manuel » de construction. La réalisation de ces reconstitutions scientifiques était donc le seul moyen « grand public » pour faire revivre ces batelleries disparues. Ces maquettes didactiques sont actuellement au nombre de vingt-cinq. Depuis 1994, le musée a procédé à un rééquilibrage de ses dépenses d’investissement avec deux axes prioritaires : - œuvres et objets d’art ; - histoire et technique de la voie d’eau. Cette réorientation de la politique d’enrichissement des collections a été possible grâce à une réelle augmentation du budget du musée parallèlement à la relance des « campagnes de collecte » et à un important travail pour stimuler les dons. La politique de réalisation des « reconstitutions scientifiques » a été provisoirement abandonnée.

Atouts majeurs

Maquettes anciennes de bateaux fluviaux, archives iconographiques de l'ancienne Inspection des Ports de Paris, cartes, photographies, dessins, revues spécialisées, objets.

Thèmes des collections (détail)

Ethnologie : Métiers et Outils, Histoire : Musée thématique, Sciences et techniques : Navigation et Pêche, Batellerie

Intérêt architectural

Château du Prieuré, grande propriété bourgeoise du XIXe siècle. Il se situe à l’emplacement d’un ancien prieuré de sainte Honorine fondé en 1080 par Ives III de Beaumont, dit “le clerc”. Seul le cellier du XIIIe siècle subsiste. Le prieuré connaît une grande prospérité, les reliques de sainte Honorine faisant l’objet d’un pèlerinage très fréquenté. Il est vendu comme bien national à la Révolution. Jules Gévelot, riche industriel, créateur d'une célèbre marque de cartouches de chasse qui porte son nom, député de l’Oise et maire de Conflans-Sainte-Honorine, rachète les divers lots et reconstitue le domaine des religieux ; puis à partir de 1865, il réaménage les bâtiments et le parc comme résidence personnelle dans le style Napoléon III, tels qu’on les voit aujourd’hui. La propriété est achetée par la commune en 1932. Le château se situe sur l’arête du coteau qui domine la Seine et le port batelier, face au sud et à la forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye. La rive de la Seine est occupée par des péniches désormais immobiles, appartenant à des mariniers retraités. S’y trouve également la halte-patrimoine où sont présentés les bateaux de l’Association des Amis du Musée de la Batellerie : l’« A.A.M.B., le « Jacques » et le « Triton 25 ». Deux terrasses publiques, aménagées en terrasse-belvédère, forment transition entre ce rivage et le prieuré. Le panorama sur la vallée de la Seine y est particulièrement agréable. De même, le musée domine l’ensemble du site urbain de Conflans. Ses bâtiments sont situés en lisière d’un vaste parc public, et à proximité de l’église Saint-Maclou.

Protection bâtiment

Protégé au titre des Monuments historiques : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00087412?base=%5B%22Patrimoine%20architectural%20%28M%C3%A9rim%C3%A9e%29%22%5D&mainSearch=%22prieur%C3%A9%22&ou=%5B%22Conflans-Sainte-Honorine%22%5D&last_view=%22list%22&idQuery=%228ec80ea-20-7dbb-426d-8f6688c37a33%22

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