musée Grobet-Labadié
140 boulevard Lonchamp
13001
Marseille
Bouches-du-Rhône
Provence-Alpes-Côte d'Azur
04 91 62 21 82
musee-grobet-labadie@mairie-marseille.fr
Musée de France, au sens du Code du patrimoine
Arts décoratifs, Beaux-arts
Les collections sont réunies au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle par une famille de négociant marseillais : les Labadié. Marie-Louise Grobet, fille d'Alexandre Labadié, épouse en seconde noce Louis Grobet, professeur de violon et peintre. Devenue veuve en 1917, elle donne à la ville de Marseille, en 1919, l'hôtel particulier et l'ensemble des collections qu'il abrite. Elle suit les quelques transformations nécessaires du bâtiment, mais, au lendemain de la guerre et les travaux avancent doucement. Elle n'hésite pas alors à vendre un magnifique recueil de dessins d'Hubert Robert afin de financer les derniers aménagements de « son » musée, qui est inauguré le mardi 3 novembre 1925. Cette donation est complétée par un legs, le 3 juillet 1943. Des peintures, des miniatures, des objets en marqueterie de paille, de l'argenterie, des faïences, ainsi que des meubles et des bijoux, étoffent les collections du musée après son décès, survenu le 17 avril 1944.
Dans un bel hôtel particulier du XIXe siècle, le musée abrite les très riches collections d'une famille de négociants marseillais séduite par toutes les formes d'art. Enrichies au fil des ans, elles sont le reflet des goûts d'une société bourgeoise raffinée. Si le XVIIIe siècle occupe une place privilégiée au sein des collections, le haut moyen âge, la Renaissance et le XIXe siècle n'en demeurent pas moins représentés. Toutes les œuvres témoignent admirablement de l'éclectisme artistique des amateurs éclairés de cette époque. Elles caractérisent également l'art de vivre de cette famille à travers son mobilier, ses orfèvreries, ses tapis, pendules, cartels et objets d'art, qui ornent les dix salons, chambres, boudoirs et bibliothèques de la demeure. Les trente-trois tentures murales des ateliers et manufactures de Tournai, des Flandres, de Bruxelles et Beauvais, des Gobelins et d'Aubusson, constituent un ensemble unique en Provence. Le musée regroupe également : - des ensembles de faïences françaises, européennes et de la Compagnie des Indes ; - des peintures et dessins des écoles françaises et italiennes ; - des sculptures des Pays-Bas, des régions méridionales de l'ancien Empire germanique et de la Provence pontificale, participant du gothique international ; - des instruments de musiques baroques et romantiques ; - près de 1.200 études, esquisses, croquis en tous genres, où se côtoient "Grands et petits maîtres" italiens, flamands et français du XVIe au XIXe siècles.
Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Orfèvrerie, Textiles, Beaux-Arts : Dessin, Peinture, Sculpture, Civilisations extra-européennes : Islamiques, Musique : Instruments, Souvenirs de compositeurs et interprètes
Fragonard, Lagrenée, Natoire, Trinquesse, Daubigny, Bonington, Constable, Dupré, Diaz, Guigou, Casile, Ziem, Monticelli, Guerchin, Cambiaso, Orsi, Puget, Boucher, Watteau, Ingres, Daumier, Delacroix, Corot, Millet.
Alexandre Labadié fut un éminent homme politique, à la carrière animée. Né à Lézignan (Hautes-Pyrénées) en avril 1814, il s’installe à Marseille avec ses parents dans les années 1820, lorsque son père, Louis (1788-1845), vient y installer son « commerce en drap », à la rue Longue des Capucins. 🇫🇷 Républicain de la première heure, député et adjoint au maire en 1848, Alexandre poursuit son engagement politique sous le Second Empire et devient Préfet des Bouches-du-Rhône en 1870 lors de la proclamation de la République... avant de démissionner quelques jours plus tard ! Président du Conseil Général en 1870, député à Aix-en-Provence en 1876, il y est battu en 1881 par Camille Pelletan. Il devient alors le chef d'un nouveau parti : les « Labadiéristes » ! Mais il perd les élections sénatoriales de 1885, qui devaient être son ultime combat politique. Il meurt le 2 janvier 1892 ; anticlérical, il eut droit à des funérailles civiles. Marie-Louise Grobet. Louis Grobet (1851 - 1917) manifesta très tôt des dons pour le violon. Ses parents, commerçants, se méfiaient d’une carrière artistique. Ils décidèrent donc de le placer en apprentissage chez François Campredon, un ami commerçant de vins fins, rue de Rome. Mais c'était sans compter la passion qui animait déjà le jeune garçon ! Un jour, son patron le surprit à entraîner l'agilité de ses doigts en utilisant une bouteille en guise de violon. Voilà qui expliquait les nombreuses bouteilles cassées par le jeune apprenti dans les précieuses réserves de la cave ! Dès lors, ses parents ne s'opposèrent plus à son entrée au Conservatoire. Louis obtint un 2e prix de violon en 1866 et le 1er prix l'année suivante, à 16 ans, en exécutant brillamment le 4e Concerto de Rode.
Hôtel particulier construit en 1873 pour Alexandre Labadié, sur les plans de l'architecte Gabriel Clauzel. Il est représentatif de l'architecture et des goûts des nouvelles classes dirigeantes et négociantes de Marseille. Les espace intérieurs sont desservis par un escalier monumental.
Site patrimonial remarquable.