Dalle funéraire ; autel ; tabernacle ; retable ; lavabo en niche ; haut-relief ; chapiteau
Décor de la chapelle des Pomairols : dalle funéraire, autel secondaire de saint Joseph (autel tombeau, tabernacle architecturé), retable architecturé, lavabo en niche, haut-relief et 4 chapiteaux
Occitanie ; 12 ; Villefranche-de-Rouergue ; Valadier (rue) ; couvent d'ermites de saint Augustin puis église paroissiale Saint-Augustin
12300
Valadier (rue)
Couvent d'ermites de saint Augustin puis église paroissiale Saint-Augustin
IA12000036
En ville
Bas-côté sud, 2e chapelle depuis l' entrée, dite des Pomairols
Bachelier Nicolas (atelier) ; Toulousaine (école)
Pomairols de (commanditaire)
Midi-Pyrénées, 12, Villefranche-de-Rouergue
Milieu 16e siècle ; 2e moitié 19e siècle
L'ensemble du décor de cet autel secondaire, de son retable ainsi que du lavabo en niche attenant, est une oeuvre chronologiquement composite. Plusieurs éléments datent en effet de périodes différentes. Un premier ensemble, constitué de ce retable et d'un lavabo en niche, semble dater de la 2e moitié du 16e siècle en regard du vocabulaire décoratif propre à la Renaissance, comme la présence de putti, de candélabres fleuris, l'emploi d'un vocabulaire de grotesque, et d'un répertoire architectural antique. Stylistiquement et chronologiquement, ces éléments sont à mettre en relation avec les décors portés des chapiteaux de la nef, du choeur et de cette chapelle dédiée aux Pomairols. En effet, leurs armoiries figurent à la fois entre les nervures de la voûte et sur un blason en cuir découpé présenté par deux putti, dans la partie supérieure du retable. La chapelle abrite également la dalle funéraire d'un membre de la famille de Pomairols (IM12000387), laquelle est commanditaire de l'ensemble de son décor. Jean Nicolas de Pomairols, capitaine des gens à pied et trésorier des troupes du comte de Dammartin, foule le sol du Rouergue à la demande du roi Louis XI pour réprimer les désordres que la cession de Villefranche-de-Rouergue au comté d'Aragon avait causé. Jean Nicolas de Pomairols se fixe en Rouergue en épousant Delphine du Rieu. Son frère, Jean de Pomairols, maître de la monnaie à Limoges, s'établit en la même qualité à Villefranche-de-Rouergue en 1489. Dans son testament militaire du 20 août 1507, Jean Nicolas de Pomairols distribue ses biens et demande que ses enfants bâtissent dans l'église des Augustins une chapelle et de "vouer et insculter le dedans et le mettre sous l'invocation de Saint Nicolas, pour lequel il avait fait voeu en allant à la bataille". La construction de l'église n'est entreprise cependant qu'à partir de 1520. Les descendants de Jean Nicolas de Pomairols feront souche à Villefranche-de-Rouergue en occupant plusieurs postes de magistrats au consulat ainsi qu'au sein de la sénéchaussée du Rouergue. En 1538, Jean Nicolas François de Pomairols fait don de 300 écus pour l'embellissement de la chapelle. C'est peut-être à cette occasion qu'est réalisé le décor porté et l'ensemble du retable et du lavabo en niche. Anne de Guirard fait ensuite don de 100 livres tournois, au nom de son mari Durand de Pomairols tué pendant les guerres de Religion. Cet ensemble est attribué à l'atelier du sculpteur toulousain Nicolas Bachelier. Le retable a très vraisemblablement été mutilé lors de la Révolution. En effet, le 12 mars 1821, l'abbé de Graves lègue, par son testament, 500 francs pour la réfection de la chapelle dégradée pendant la Révolution. C'est un peintre du nom de Rivaud qui est chargé d'exécuter des tableaux. Cette dernière commande semble cependant ne pas avoir été honorée. Un rapport de M. Broquière, peintre et professeur de dessin au collège de Villefranche-de-Rouergue, donné à la mairie le 4 février 1833, mentionne "qu'il existe trois niches dont celle du milieu est plus grande. On reconnaît ici le talent du célèbre sculpteur toulousain Nicolas Bachelier, qui étudia l'art à Rome. Les trois statues qui étaient en place ont été détruites pendant les guerres de Religion". Plus tard, on a supprimé les deux colonnes qui délimitaient les trois travées pour y installer un tableau d'autel représentant saint Nicolas, oeuvre réalisée par M. Broquière. Ce dernier tableau semble aujourd'hui avoir disparu. Un second ensemble, datant de la seconde moitié du 19e siècle, comporte un autel de style néo-roman qui a sans doute remplacé l'ancien autel Renaissance. C'est vraisemblablement à cette occasion que l'on a placé la statue de saint Joseph et de l'Enfant Jésus, réalisée par le statuaire toulousain François-Dominique Monna qui a également livré d'autres oeuvres installées dans le bas-côté sud de l'église.
Propriété de la commune
À signaler
Dossier avec sous-dossier
Dalle funéraire ; autel ; tabernacle ; retable ; lavabo en niche ; haut-relief ; chapiteau
IM12000387 ; IM12000399 ; IM12000400 ; IM12000402 ; IM12000462
2004
2004
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