plafond de style baroque : les évangélistes, saint François-de-Sales, sainte Hélène, Constantin

Dénomination de l'objet

Plafond

Appellation d'usage

De style baroque

Titre courant

Plafond de style baroque : les évangélistes, saint François-de-Sales, sainte Hélène, Constantin

Localisation

Occitanie ; Aveyron (12) ; Villefranche-de-Rouergue ; Hôpital Saint-Jacques (place) ; chapelle des pénitents noirs

Numéro INSEE de la commune

12300

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Villefranche-de-Rouergue (commune)

Adresse de l'édifice

Hôpital Saint-Jacques (place)

Nom de l'édifice

Chapelle des pénitents noirs

Référence Mérimée de l'édifice

IA12001101

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En ville

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Plafond de la nef

Catégorie technique

Peinture ; menuiserie

Structure et typologie

De plafond

Matériaux et techniques d'interventions

Bois (en plusieurs éléments) : taillé, mouluré, tourné, décor dans la masse, peint (polychrome)

Description matérielle

Le plafond de la chapelle est réalisé en bois peint polychrome. La coupole centrale de forme semi-hémisphérique en partie haute comporte, en partie basse, une nervure de plan octogonal. Des clefs pendantes tournées et moulurés sont installées à chacun des 8 angles de la nervure. Autour de cette dernière s'articule 8 panneaux juxtaposés deux à deux et retombant sur les 4 piliers de la nef scandant les 4 bras de la chapelle. Le couvrement des bras nord, sud et ouest comporte 3 quartiers rayonnants. Chacun des 3 quartiers est divisé en deux panneaux par une nervure. Le couvrement du bras présente 10 quartiers délimités par des nervures reliées à une imposante clef pendante.

Indexation iconographique normalisée

Figure biblique (sainte Hélène, agenouillé, collier de perles, croix, attribut ; sphère, roue, couronne, saint François de Sales, barbe, moustache, coeur : flamme, livre, surplis, croix, saint Constantin, Constantin Ier le Grand : empereur, habit : empereur, barbe, moustache, casque, couronne, lance, croix, Constantin, roi : manteau, fleur de lys, couronne, main de justice, sceptre, ordre du saint Esprit, Les Evangélistes, Tétramorphe, ange : tête, aile, ange : nu, aile, cartouche, nuée) ; ornement à forme végétale (feuillage, fleur, fruit, guirlande, fleur de lys, corne d'abondance)

Description de l'iconographie

Le centre de la coupole présente un labarum : médaillon bordé d'inscriptions et comportant en son centre une croix. Autour de ce dernier, partent des rayons lumineux. 4 têtes d'anges ailés bordent ce médaillon. Des faisceaux de rayons lumineux partent de chacune des 4 têtes d'ange. 6 anges ailés et 15 têtes d'anges ailées se distribuent dans une nuée sur tout le pourtour de la coupole. Autour de la coupole, une guirlande de fleurs et de fruits (pomme, poire, grenade) court sur chacun des 8 panneaux. Chacun des 4 panneaux représentant un saint comporte, en partie inférieure, une tête d'ange ailée surmontée d'un cartouche dans lequel est inscrit une devise. Le centre du panneau représente le saint au centre d'une nuée. Le partie supérieure de chacun de ces panneaux présente des motifs de rinceaux et 3 anges nus, ailés et portant sur l'épaule une pièce de tissu. Deux de ces anges portent un corne d'abondance. Sainte Hélène est représentée agenouillée, de trois-quart, posant sa main dextre sur le coeur et tenant une sphère dans l'autre main. Elle porte un collier de perle autour du cou ainsi qu'autour de sa tête. Une croix est représentée du coté senestre de la sainte. Derrière la sainte est représenté un objet cylindrique en forme de roue. Saint François de Sales est figuré chauve, portant la barbe et la moustache. Il est agenouillé sur un coussin, devant une table recouverte d'un tissu rouge sur laquelle reposent 2 livres fermés et 1 ouvert. Vêtu d'un surplis et portant une croix autour du cou, il lève ses deux mains et tient un coeur enflammé dans sa main dextre. Saint Constantin est représenté portant la barbe et une fine moustache. Vêtu en empereur romain, il tend sa main senestre qui est ouverte. Dans sa main dextre, il tient une lance. Une couronne et un casque sont posés à ses pieds. Debout, il pose son genoux dextre au sol. Son regard accompagne l'envolée de la croix situé du côté senestre de la scène. Une devise est inscrite autour de cette croix. Constantin est également figuré sous les traits d'un roi de France, moustachu, barbu, cheveux déliés et agenouillé. Vêtu d'un manteau de sâcre, il porte autour du cou la croix de l'ordre du saint Esprit. Il tient dans ses mains une croix soutenue en partie haute par deux anges ailés portant une pièce de tissu sur l'épaule. Un autre ange ailé tient la base de cette croix. Au premier plan, sont posés au sol, une couronne, un sceptre, et une main de justice. Les 4 panneaux illustrant les 4 évangélistes comportent en partie inférieure un motif de rinceaux. Le centre des panneaux figure un évangléliste avec son attribut surmonté de 4 anges nus et ailés tenant des guirlandes de fleurs et de fruits. Chacun des 4 évangélistes est représenté avec les Saintes Ecritures et une plume d'écriture dans la main dextre.

Dimensions normalisées

Dimensions non prises.

État de conservation (normalisé)

Oeuvre restaurée

Inscription

Signature (peint, sur l'oeuvre) ; devise (peint, sur l'oeuvre)

Précisions sur l'inscription

Au dessous de la figure de saint François, il est inscrit en lettres peintes faux or : "Guy pinxit 1701". Sous la figure de sainte Hélène, il est inscrit en lettres faux or dans un cartouche à fond noir : 'IM VENI/ANIMA/MEA". Sous la figure de saint François de Sales, il est inscrit en lettres peintes faux or dans un cartouche à fond noir : "COR/NOSTRVM/ARDENS/.ERAT./IN.NOBIS". Sous la figure de Constantin, sous les traits d'un roi de France, il est inscrit en lettres faux or dans un cartouche à fond noir : 'SV.B/CRVCE/TVTA/SALVS". Dans un cartouche à fond noir, sous la figure de Constantin, il est peint en lettres faux or : "DA [...]".

Auteur de l'œuvre ou créateur de l'objet

Siècle de création

1er quart 18e siècle

Année de création

1701

Description historique

Le plafond en bois de la chapelle peint en 1701 est signé Guy, du nom d'une famille de peintre villefranchois. D'après les registres paroissiaux de Villefranche, un peintre au nom de Mathieu Guy, fils d'Antoine Guy marchand de Rodez, est arrivé dans la ville en 1662. Celui-ci a épousé à la collégiale Hélène Astruc le 13 septembre 1674, et est mort le 7 décembre 1700. Un de leur enfant, Pierre Guy (1676-1740) est également devenu peintre. Dans l'historiographie locale, il est évoqué qu'il est possible que Mathieu et Pierre Guy aient pu peindre ensemble le plafond, compte tenu des différents styles de représentation des personnages. Le bois employé pour le plafond a été offert par les confrères et l'abbaye de Loc Dieu. Le sculpteur Clamb est chargé d'exécuter tous les culs de lampe. Les noms des bienfaiteurs qui y avaient été gravés par le sculpteur ont depuis été effacés. L'oeuvre du plafond peint permet de mettre en avant le culte de la Croix et l'attachement de la confrérie des pénitents noirs aux Saintes Ecritures. Ainsi, en plus des 4 évangélistes, sainte Hélène, Constantin et saint François de Sales sont représentés. Sainte Hélène est représentée à côté de la Croix. Sainte-Hélène, mère de Constantin, est principalement rattachée à la scène de l'Authentification de la Vraie Croix. Selon saint Ambroise, qui évoque sainte Hélène en 395, la sainte aurait trouvé dans une citerne les trois croix du Golgotha. Parmi ces dernières, sainte Hélène aurait reconnu la Vraie Croix grâce à l'inscription en trois langues du titulus. La scène représentée sur le plafond de la chapelle pourrait faire allusion à cet épisode de la vie de sainte Hélène. Elle aurait également retrouvé les clous de la crucifixion. Après les avoir fondus, ils auraient servis, pour l'un d'entre eux de mors pour le cheval de Constantin, et un autre pour son diadème. Elle est également à l'origine de la construction de la basilique de la Sainte-Croix à Rome. En 306, Constantin devient le premier empereur chrétien. Selon la légende qui lui est attachée, en 312, à la veille de la bataille aux portes de Rome, sur le pont Milvius, face à Maxence, Constantin aurait vu apparaître une croix entouré de ces mots en lettres de feu : IN HOC SIGNO VINCES. C'est cette vision qui lui aurait fait adopter le chrisme comme emblème sur son étendard appelé labarum. Il s'agit bien de cette scène, intitulée Le Songe de Constantin avant sa victoire sur Maxence, qui est reprise ici. Une seconde scène représente Constantin, en habit de roi de France, avec les différents attributs de ces derniers, et avec la croix entre ses bras. Cette représentation évoque la fidélité des rois de France à Dieu. Tel Constantin, ils oeuvrent à la défense de la vrai foi. On peut également noter que sainte Hélène et Constantin sont généralement représentés symétriquement ou à proximité dans les édifices religieux qui les évoquent. Saint François de Sales (1567-1662) est le saint patron de la chapelle des pénitents noirs, d'où sa représentation sur le plafond peint. La présence à ses côtés de livres évoque l'influence du théologien.

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date et typologie de la protection

Classé au titre immeuble

Précisions sur la protection

Classé au titre immeuble par arrêté préfectoral du 15 juin 1920

Intérêt de l'objet

À signaler

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Sous-dossier

Intitulé de l'ensemble

Ensemble du décor intérieur, de style baroque, de la chapelle de la confrérie des pénitents noirs

Référence de l'ensemble

IM12003870

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2013

Date de rédaction de la notice

2014

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47