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Plateforme ouverte du patrimoine

ensemble des oeuvres de Jean-Paul Laurens et de ses fils : retable architecturé du maître-autel et ses 3 tableaux, toile marouflée, peinture monumentale et statue (gisant) de Madame Jean-Paul Laurens dans la chapelle de l'Agonie

Désignation

Dénomination de l'objet

Retable ; tableau ; peinture monumentale ; statue

Précision sur la typologie de l'objet - hors lexique

Retable architecturé ; toile marouflée ; gisant

Titre courant

Ensemble des oeuvres de Jean-Paul Laurens et de ses fils : retable architecturé du maître-autel et ses 3 tableaux, toile marouflée, peinture monumentale et statue (gisant) de Madame Jean-Paul Laurens dans la chapelle de l'Agonie

Localisation

Localisation

Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Fourquevaux ; église paroissiale Saint-Germier (non étudiée)

Numéro INSEE de la commune

31192

Aire d'étude pour le domaine Inventaire

Haute-Garonne

Canton

Montgiscard

Nom de l'édifice

Église paroissiale Saint-Germier (non étudiée)

Milieu d'implantation pour le domaine Inventaire

En village

Emplacement de l’œuvre dans l’édifice

Choeur ; chapelle latérale de l'Agonie

Historique

Personne morale créatrice de l'objet

Française (école)

Siècle de création

Limite 19e siècle 20e siècle

Année de création

1891 ; 1914 ; 1915

Description historique

L' église paroissiale de Fourquevaux abrite un ensemble d'oeuvres de l'artiste toulousain Jean-Paul Laurens (1838-1921) et de ses deux fils, Paul-Albert (1870-1934) et Jean-Pierre (1875-1933). La présence de ces oeuvres est liée aux liens entretenus par Laurens avec son village natal et à sa propre histoire familiale. Le peintre naît en effet dans le petit village de Fourquevaux et y passe toute son enfance. Il est issu d' une famille modeste dont la maison existe toujours dans le village, à proximité immédiate de l' église paroissiale. Après avoir été formé à l'école des Beaux-Arts de Toulouse, il obtient de nombreuses commandes prestigieuses à Paris dont la décoration du Panthéon (1874-1885). Même si sa carrière s'inscrit définitivement dans la capitale, il reste un enfant du Lauragais. Laurens est un peintre réaliste, il réhabilite le genre de la peinture historique, affichant en particulier ses convictions républicaines et parfois anti-cléricales. Il est l' archétype même de l' artiste officiel de la IIIe République. Il faut aussi situer sa peinture dans le contexte de son époque, Laurens restant enraciné dans sa culture et son histoire, et tournant le dos aux innovations picturales de contemporains comme Renoir ou Monet. Participant aux Salons parisiens et recevant de nombreuses commandes officielles de la part de la IIIe République, il n'oublie cependant pas Toulouse et lorsque l'hôtel de ville du Capitole est rénové, Laurens reçoit une importante commande publique en 1892. C' est la fameuse Croisade contre les Albigeois qu' il fait revivre sur les murs et le plafond de la Salle des Illustres du Capitole. L'église de Fourquevaux comporte plusieurs oeuvres qui scandent les dernières décennies de sa carrière artistique et de sa vie. Les trois tableaux du retable architecturé (IM31000202) ornant le choeur sont signés par Jean-Paul Laurens et ses fils. Si le retable a sans doute été installé en 1909, la toile de l' Ecce Homo (IM31000203), crée dans son atelier d' Yport est l' oeuvre de Jean-Paul Laurens et datée d' août 1891, les deux autres toiles (IM31000204) ont été exécutées par Paul-Albert (tableau de Saint Paul) et Jean-Pierre (tableau de Saint Pierre). Le retable a très vraisemblablement été exécuté sous la direction de Jean-Paul Laurens. Les deux autres oeuvres de Jean-Paul Laurens décorant la chapelle latérale de l' Agonie sont liées au décès de sa femme Madeleine Willemsens en avril 1913. Il réalise d'abord la sculpture en bronze du gisant de sa femme (IM31000259). Cette pratique de la sculpture et du modelage, exceptionnelle chez Laurens, s' explique par le choc émotionnel qu' il ressent alors. Seule la pratique de la sculpture paraît être à même pour lui de traduire le choc de la perte de l' être aimé, disant que la "peinture d' abord ne m' offrit pas une matière assez durable [...] je voulais l' image de bronze [...] De ma douleur est sortie naturellement l' effigie que vous regardez. Elle délivra le trop plein de mes larmes". Ce gisant est encore le moment d' une collaboration artistique avec ses deux fils. Après ce gisant en bronze installé dans l' église en 1914, Laurens devait parachever son oeuvre commémorative en créant pour la chapelle une peinture représentant la Déploration de la Vierge (IM31000208). Il prête également au visage de la Vierge les traits de sa femme ainsi éternellement immortalisés dans son art et dont la mémoire est présente à jamais dans l' église de son village natal.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété de la commune

Date et typologie de la protection

1980/07/28 : inscrit au titre objet partiellement

Précisions sur la protection

Intitulé de l' arrêté de protection : "retable et ses toiles de J.P. Laurens : Le Christ présenté au peuple juif, saint Pierre, saint Paul, toile signée par J.P. Laurens, 1915 Les symboles de la Crucifixion". Le gisant de Madeleine Laurens n' est pas protégé au titre des Monuments Historiques.

Observations

Ensemble remarquable marquant l'apogée de la carrière artistique de Jean-Paul Laurens.

Intérêt de l'objet

À signaler

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Partie constituante

Retable ; tableau ; peinture monumentale ; statue

Références des parties constituantes étudiées

IM31000202 ; IM31000208 ; IM31000259

Date de l'enquête ou du dernier récolement

2003

Date de rédaction de la notice

2004

Adresse du dossier Inventaire

Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47

Vue d'ensemble de l'oeuvre, bois, huile sur toile, par Jean-Paul Laurens et ses deux fils en 1891.
Vue d'ensemble de l'oeuvre, bois, huile sur toile, par Jean-Paul Laurens et ses deux fils en 1891.
(c) Inventaire général Région Occitanie
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