Verrière
Verrières de la chapelle Saint-Joseph, anciennement Saint-Louis, puis Saint-Jean l’Évangéliste
Occitanie ; Haute-Garonne (31) ; Toulouse ; Saint-Etienne (place) ; cathédrale Saint-Etienne
31555
Haute-Garonne
Saint-Etienne (quartier)
Saint-Etienne (place)
Cathédrale Saint-Etienne
IA31104738
En ville
Chapelle d'axe
Vitrail
Lancettes ; tympan ajouré
Verre (en plusieurs éléments), polychrome : jaune d'argent, rouge, grisaille ; plomb (réseau)
Baie 4 : 2 lancettes (2 registres) et tympan à 5 trilobes et nombreux écoinçons. Baie 6 : 3 lancettes trilobées et tympan à 7 trilobes et nombreux écoinçons. Baie 8 : 2 lancettes et tympan à 5 trilobes et nombreux écoinçons
Décor d'architecture ; Charles VII ; évêque ; saint Christophe ; étoile saint Jean-Baptiste ; agneau ; Vierge à l'Enfant ; sainte Catherine ; Christ Louis XI ; saint Louis d'Anjou ; sainte Catherine ; évêque
Baie 4 : Verrière recomposée en 1816 puis en 1989. Registre supérieur, sous de grands dais du XVe s. désassortis : à droite, le roi Charles VII couronné et revêtu du manteau fleurdelisé, agenouillé sur le socle de sa niche orné de lions (figure bien conservée ; nimbe vert ajouté en 1816). À gauche, un saint évêque en chape à l’orfroi reconstitué à l’aide de fragments, dont trois petits écus d’argent à la croix ancrée de sable chargée d’une coquille, éléments d’une bordure héraldique qui valut à ce personnage le nom de Denis du Moulin (conservation médiocre, nimbe et fond damassé refaits en 1989 ; figure du « groupe royal » autrefois remployée à l’envers au bas de la baie 8, environnée de pièces de damas bleu entre des bordures fleurdelisées). Registre inférieur, sous des dais composites (XVe s.) : à gauche, devant une tenture bleue à motifs d’oiseaux en partie d’origine, saint Christophe, tunique pourpre et manteau jaune sombre, portant l’Enfant-Jésus pour franchir le fleuve aux rives escarpées traitées en grisaille et jaune d’argent, aux plantes définies par des enlevés à l’aiguille (vers 1410, panneaux assez bien conservés, rapportés de la baie 16 vers 1879, alors placés au même registre à droite, à côté d’une figure de sainte presque moderne qu’ils remplacent depuis 1989). À droite, panneaux d’accompagnement par J.-D. Fleury (1989). Tympan : étoiles blanches sur fond bleu (1816). Verrière restaurée en dernier lieu par Rapp vers 1945 avant l’intervention de 1989.£Baie 6 : Verrière recomposée en 1816 puis en 1989. Lancettes latérales, registre supérieur, sous de grands dais du XVe s. de différents modèles et devant des fonds damassés blanc et or : à gauche, saint Jean-Baptiste nimbé de bleu, revêtu de la peau de chameau peinte en grisaille et d’un manteau rouge, portant l’Agneau (figure bien conservée, d’un style distinct du groupe « royal » et du reste plus ancienne – vers 1420 ? –, avant 1989 découpée sur fond de bouche-trous et utilisée au registre supérieur de la baie 4 ; elle remplace une Vierge à l’Enfant du début du XVIIe s. qui sera remontée en baie 11 en 2018). À droite, sainte Catherine en robe blanche et manteau vert, debout sur un socle dallé (1439-1442, figure assez bien conservée –robe complétée de bouche-trous, tête copiée sur l’originale en 1945 –, placée au registre inférieur de la baie 8 avant 1989. La figure de saint André du début du XVIe s. qu’elle remplace, restaurée par P. Rivière en 2017, gagnera la baie 11 en 2018). Registre inférieur : à gauche, grand chronogramme de 1816 taillé dans des verres de couleur (autrefois en baie 8) accolé à un écu fabriqué par Sarraute, environné de pièces de grisailles rapportées (déplacé depuis la lancette centrale). À droite, également factice, un écu de France surmonté d’une couronne fermée, entouré de pièces de grisailles du XIVe s. désorganisées. Lancette centrale : panneaux à larges trames bleu-gris et or par J.-D. Fleury (1989) substitués à un Christ en croix du XVe s. ( ?) conservé en dépôt et bientôt remonté en baie 11. Tympan : étoiles blanches sur fond bleu (1816). Verrière restaurée en dernier lieu par Rapp en 1945 avant l’intervention de 1989.£Baie 8 : Verrière recomposée en 1816 puis en 1989. Registre supérieur -non modifié en 1989-, sous de grands dais du XVe s. désassortis : à gauche, le dauphin, futur Louis XI, en armure couverte d’une cotte aux armes de France, tête nue, auréolé d’un nimbe vert ajouté en 1816, agenouillé sur un coussin rouge posé sur le dallage vert du socle de la niche (1439-1442 ; bien conservé, traits du visage en partie effacés). À droite, l’évêque de Toulouse saint Louis d’Anjou en chape fleurdelisée à l’orfroi brodé de lys d’or, tenant la crosse ; socle analogue à celui du dauphin (1439-1442 ; bien conservé). Registre inférieur : deux fragments de dais architecturaux colorés du XIVe s. superposés à deux sommets de gâbles du début du XVe s. (panneaux provenant de l’église des Jacobins, utilisés avant 1989 au sommet des lancettes latérales de la baie 6) ; complément de panneaux de trames en grisaille par J.-D. Fleury (1989), remplaçant les figures de sainte Catherine et du saint évêque respectivement remontées en baie 6 et en baie 4. Tympan : étoiles blanches sur fond bleu (1816). Verrière restaurée en dernier lieu par Rapp vers 1945 avant l’intervention de 1989.
Baie 4 : h = 780 cm ; la = 230 cm. Baie 6 : h = 500 cm ; la = 340 cm. Baie 8 = h 600 cm ; la = 250 cm
1ère moitié 15e siècle ; 2e moitié 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
1410, 1420 ; 1439 ; 1442, 1816 et 1989
Verrières dites « royales », postérieures au premier voyage à Toulouse du dauphin futur Louis XI en 1439 ; attribuées au Toulousain Antoni Thomas, auteur en 1437 d’un vitrail en place dans la cathédrale de Gérone. Quatorze figures disposées en deux registres occupaient initialement les sept lancettes de la chapelle ; à celles qui subsistent, les portraits royaux, sainte Catherine, saint Louis d’Anjou et un autre saint évêque, s’ajoute le portrait d’un chanoine donateur en possession de William Randolph Hearst avant 1941, que Nathalie Frachon-Gielarek et Ariane Isler-De Jongh ont su reconnaître dans une collection de Colombie britannique. Restructurant ces verrières en 1816, Sarraute avait pourvu la baie centrale en partie murée d’une dizaine de panneaux de l’église des Jacobins, et réparti les éléments autochtones dans les deux autres ; omniprésent dans le décor primitif, le lys de France disparut des tympans (cf. baie 10) et des bordures, sauf autour de deux figures alors superposées en baie 8. En 1989, la remise en valeur des lancettes a provoqué de nouveaux déplacements et le retrait de panneaux introduits en 1816, compensé par l’insertion de compléments abstraits créés par Jean-Dominique Fleury.
Propriété de l'Etat
1862 : classé au titre immeuble
Sous-dossier
Ensemble des verrières
IM31100034
2017
2019
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