Peinture monumentale
Peinture monumentale de la rencontre des trois morts et des trois vifs
Occitanie ; 46 ; Carennac ; prieuré-doyenné Saint-Pierre
46058
Lot
Vayrac
Prieuré-doyenné Saint-Pierre
IA46100291
En village
Mur nord de la salle du 1er étage du bâtiment conventuel
Peinture murale
Enduit : peinture à la chaux
Les trois morts et les trois vifs ; ornement (à bandes : rosace, quadrilobe, à faux appareil)
La rencontre prend place devant un paysage de collines agrémentées de quelques arbres et de petits groupes d'habitations. La représentation se divise en deux groupes, les trois morts à droite et les trois vifs à gauche, séparés par un calvaire de petite taille. Les trois morts, dont les corps décharnés sont encore striés de filets de sang, se tiennent debout, face aux trois cavaliers. Le premier mort est drapé dans un linceul et tient une faux qui repose sur son épaule gauche. Le deuxième tient contre lui une dague. Tous deux sont accompagnés de larges cartouches contenant les paroles qu'ils adressent aux cavaliers. Le troisième mort, couronné, se fait plus menaçant en mettant en joue les cavaliers avec son arc et sa flèche. Les trois cavaliers, superbement vêtus et montés sur des chevaux richement carapaçonnés, expriment différentes attitudes. Le cavalier au premier plan, serein, prête attention au discours des deux premiers morts alors que ses deux congénères, menacés, expriment en se détournant une grande surprise mêlée d'effroi et de dégoût. Une large frise ornementale s'intercale entre la composition et le plafond. Elle se compose de deux bandes alternativement rouge et jaune, entre de petits cartouches blancs, qui encadrent un réseau de petites rosaces blanches ou de petits quadrilobes sur fond noir. La frise se poursuit au-delà de la scène historiée, sur le mur nord et sur le mur ouest, sous les consoles qui portent les solives. Ces dernières ont été ornées d'un motif de faux-appareil.
H = 290 ; l = 485 Ces mesures concernent la représentation de la Rencontre des trois morts et des trois vifs.
Oeuvre restaurée
La peinture a été mise au jour au cours de l'été 1977. Le dégagement a été entrepris par l'atelier Bellin qui s'est ensuite simplement assuré de l'adhérence de la peinture à son support (pas de rapport de restauration).
Inscription concernant l'iconographie (peint, latin, sur l'oeuvre)
Les inscriptions présentes dans la composition sont des citations extraites de la seconde édition de la Danse Macabre publiée par Guyot Marchand en 1486. La première maxime latine reprend l'en-tête du Dit et la seconde est extraite de la Danse Macabre des femmes, deux des trois textes qui composent cette édition avec la Danse Macabre nouvelle.
Limite 15e siècle 16e siècle
La présence dans la composition de citations extraites de la seconde édition de la Danse Macabre publiée par Guyot Marchand en 1486 place de fait la réalisation de cette peinture après cette date. Les riches costumes des cavaliers (blouses aux manches bouffantes, chapels ronds et solerets courts et carrés) plaident également pour une exécution dans les dernières années du 15e siècle ou les premières années du 16e siècle.
Propriété de la commune
1978/03/30 : classé au titre objet
À signaler
Sous-dossier
Ensemble de peintures monumentales
IM46000891
2004
2011
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