Prieuré
De bénédictins
Doyenné
Saint-Pierre
Prieuré-doyenné Saint-Pierre
Occitanie ; 46 ; Carennac
Lot
Vayrac
2006 AE 109, 110, 112, 113, 114, 115, 117, 118, 119, 120, 121, 270, 271, 311, 312, 316, 317
En village
Cloître
Limite 11e siècle 12e siècle ; milieu 12e siècle ; 13e siècle (?) ; 14e siècle (?) ; 4e quart 15e siècle ; 2e quart 16e siècle
Partie déplacée à : 12, Martiel
Carennac apparaît pour la première fois dans la documentation avec une charte du cartulaire de Beaulieu, datée de 932, par laquelle Frotard, vicomte de Cahors, et sa femme donnent à l'abbaye l'église Saint-Saturnin, située dans le bourg. Un siècle plus tard cependant, l'église Saint-Saturnin de Carennac appartient à l'évêque de Cahors Bernard et à son frère, qui en font don, probablement en 1047 ou 1048, à l'abbaye de Cluny. L'existence du prieuré dédié à saint Pierre est attestée dès la seconde moitié du 11e siècle. Sa fondation s'accompagne de très nombreuses donations, qui se poursuivent au siècle suivant et le mettent en possession d'un vaste patrimoine. Lorsqu'en 1295 Cluny obtient du pape l'autorisation d'ériger en doyenné treize de ses plus importants prieurés, Carennac est de ceux-là. L'opulence qui avait permis la construction et l'embellissement du monastère prend fin, comme dans tout le Quercy, avec la guerre de Cent ans. Dès 1360, la paroisse est déclarée déserte et le prieuré n'a plus de revenus. La restauration de la vie monastique et des bâtiments est réalisée dès le milieu du 15e siècle, puis sous l'impulsion des doyens Jean Dubrueilh (1478-1507), qui fait reconstruire le cloître, Alain de Ferrières (1529-1554), à qui l'on doit le château et les chapelles ouvrant sur le collatéral nord de l'église, Aymar de Ferrières (1554-1571), qui fait fortifier le doyenné. Au 17e siècle, le doyenné devient un bénéfice presque héréditaire des Salignac de la Mothe Fénelon. Les difficultés financières s'accentuent à partir de la fin du siècle et l'introduction de la réforme de la stricte observance ne parvient pas à enrayer la décadence du monastère qui est supprimé par un arrêt de 1787. A la Révolution, les bâtiments sont vendus comme Biens nationaux en 1791. L'église est rendue au culte par le Concordat de 1801, mais le cloître et les bâtiments conventuels sont divisés et affectés à des usages privés. Une cheminée sculptée de la fin du 15e siècle a été vendue à Paris en 1881 et remontée dans l'ancienne abbaye de Loc-Dieu (commune de Martiel, Aveyron) (cf. E. Albe et A. Viré, 1914, p. 62).
Calcaire ; pierre de taille
Ardoise
Voûte d'ogives
Toit à longs pans ; croupe polygonale ; toit à un pan
Le prieuré est construit au bord de la Dordogne. Il comprend l'église, le château des doyens, un cloître qu'entourent sur trois côtés les bâtiments conventuels, deux bâtiments dédiés à la porterie et à l'hôtellerie et des dépendances qui bordent à l'ouest une longue cour. Le cloître s'étend au sud de l'église. La galerie nord a conservé ses arcades romanes, tandis que les trois autres côtés offrent des grandes arcades brisées à réseau, en grande partie disparus, de la fin du Moyen Age. Les galeries et la salle capitulaire sont voûtées d'ogives dont les nervures à tore à listel retombent sur des culots, très mutilés mais où l'on reconnaît cependant des moines dans des attitudes diverses. A l'angle sud-ouest s'élève un escalier en vis qui desservait les galeries supérieures. Les bâtiments ouest et sud, qui conservent d'importants vestiges de l'état du 13e ou 14e siècle, n'ont jamais été réellement étudiés (vestiges de fenêtre et souche de cheminée polygonale). Le vestige d'une porte pourrait correspondre à une enceinte ou un ouvrage qui aurait précédé le portail d'entrée dans la cour du prieuré.
Sculpture ; peinture (étudiée dans la base Palissy)
1893/05/02 : classé MH partiellement ; 1914/04/18 : classé MH partiellement ; 1929/10/22 : inscrit MH partiellement ; 1938/02/02 : classé MH partiellement
Eglise classée MH en 1893, cloître classé MH en 1914, château inscrit MH partiellement en 1929 et classé MH partiellement en 1938.
IM46000781 ; IM46000891
À signaler
Propriété de la commune
Le bâtiment du doyenné ou château, anciennement propriété de l'Etat, a été transféré à la commune par convention du 24/08/2007.
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot ; (c) Pays de la vallée de la Dordogne lotoise
2006
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Pêcheur Anne-Marie
Dossier avec sous-dossier
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