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Plateforme ouverte du patrimoine

objets mobiliers conservés dans l'ancien hôpital Saint-Laurent

Désignation

Dénomination de l'objet

Tableau ; statue ; plaque commémorative ; meuble domestique ; poupée ; objet du culte catholique ; louche ; passoire ; cuiller ; fourchette ; couteau ; mortier de cuisine ; porte-mortier ; bassine à sirop ; cafetière ; biberon de malade ; écuelle

Appellation d'usage

Objets mobiliers

Titre courant

Objets mobiliers conservés dans l'ancien hôpital Saint-Laurent

Localisation

Localisation

Bourgogne-Franche-Comté ; Saône-et-Loire (71) ; Chalon-sur-Saône ; hôpital Saint-Laurent, actuellement hôpital William Morey

N° INSEE de la commune au moment de la protection

71076

Précision sur la localisation

Anciennement région de : Bourgogne

Canton

Chalon-sur-Saône

Nom de l'édifice

Hôpital Saint-Laurent, actuellement hôpital William Morey

Référence Mérimée de l'édifice

PA00113155 ; IA71001532

Description

Catégorie technique

Peinture ; menuiserie ; ébénisterie ; taille de pierre ; sculpture ; orfèvrerie ; fonderie

Historique

Description historique

Bruno François, conservateur délégué des antiquités et objets d'art, s'occupe spécialement du patrimoine hospitalier tout en faisant partie de l'agence régionale de santé. Il a procédé à l'établissement d'inventaires. En 2013, 2221 objets d'hôpitaux ont été inventoriés dans la région, ayant abouti à 161 inscriptions. Des inventaires peuvent être dressés à l'occasion de déménagements, comme c'est le cas à l'hôpital de Chalon. Sa fermeture a entraîné un travail sur les collections, entrepris par la conservation des antiquités et objets d'art et la direction régionale des affaires culturelles, qui ont veillé à ce que le déménagement se fasse dans de bonnes conditions. Dès le XIXe siècle, les sociétés savantes ont pris conscience du patrimoine hospitalier. Ce fut le cas à Chalon-sur-Saône avec la société d'histoire et d'archéologie, qui n'a pu toutefois empêcher la destruction de la grande nef des malades de l'hôpital en 1854, tout en parvenant à en sauver l'essentiel des éléments mobiliers. Victor Hugo décrit en 1839 l'établissement comme hôpital désirable pour les poètes, avec sa grande nef, la plus belle salle d'hôpital que j'ai vue. Il en vante des éléments comme la chaire et les vitraux. C'est en 1529 qu'est fondé, sur l'île Saint-Laurent, sur une initiative municipale, l'hôpital de la ville. Sont alors édifiés la grande nef et, dans son prolongement méridional, un bâtiment plus modeste, au pignon à degrés, dévolu à la communauté des soeurs de Sainte-Marthe qui desservent l'établissement. Au XVIIe siècle, des constructions vont se développer à l'est, dont de nouvelles cuisines, un nouveau réfectoire et un nouveau dortoir pour les soeurs. De 1770 à 1776, l'architecte Emiland Gauthey construit de nouvelles salles de dortoirs disposées en croix, l'espace central destiné aux offices étant surmonté d'un dôme. Entre 1781 et 1788, l'ensemble est complété par le bâtiment de la pharmacie, dû à Claude Niépce et isolé du reste des constructions vers le sud. A la place de la grande nef du XVIe siècle, Jacques Duclos élève en bordure de la Saône, en 1854, un bâtiment oblong. En 1873-1874, la chapelle est construite à la palce d'une des salles de Gauthey. Elle accueille les vitraux et les éléments mobiliers de la grande nef. Au XXe siècle, différentes constructions sont égrenées sur le terrain des anciens jardins, dénuées d'intérêt et vouées à la démolition. Au-delà de l'action de la société d'histoire et d'archéologie et des études qu'elle suscite, dont le volumineux ouvrage d'Henri Batault, Notice historique sur les hôpitaux de Chalon-sur-Saône avant 1789, publié en 1884, il faut noter l'oeuvre du comité du souvenir des hospices, fondé en 1936, mais qui ne subsiste plus après guerre. Ces démarches vont entraîner des vagues de protection au titre des monuments historiques des objets de l'hôpital. Les années 1980 marquent l'époque d'une prise de conscience de l'importance de ce patrimoine par le personnel de l'hôpital, dont quelques membres fondent en 1987 l'association Abigaïl Mathieu, du nom de l'une des principales donatrices de l'hôpital, dite dame aux cinq maris, qui vécut de 1563 à 1638. cette association entretient des liens actifs avec le réseau des apothicaireries et hôtels-Dieu de Bourgogne et Rhône-Alpes, le service du patrimoine de la ville, les musées, bibliothèques et services d'archives de Chalon, l'agence régionale de santé et la DRAC Bourgogne. Une convention la lie à la ville et au centre hospitalier de Chalon. Elle s'est orientée vers la communication et le mécénat, après avoir initié de nombreuses restaurations. Vers le milieu des années 1990, la direction de l'établissement crée deux postes d'agents de valorisation du patrimoine, dont la principale tâche va être, en collaboration étroite avec le service régional de l'Inventaire et le chargé de mission pour l'agence régionale d'hospitalisation, d'effectuer l'inventaire du patrimoine mobilier. Cet inventaire comporte maintenant près de 4000 numéros. Au terme de ce travail, et dans la perspective de l'abandon des locaux par le centre hospitalier, devenu effectif en 2011, il est apparu indispensable d'étendre les protections juridiques du mobilier (il y avait alors 61 objets ou ensembles d'objets protégés, soit 33 classés et 28 inscrits) à des éléments qui n'étaient pas, de façon étonnante parfois, encore concernés. Cette démarche de recensement parut aux administrateurs de l'établissement un préalable indispensable à la signature d'une convention de mise en dépôt auprès de la ville de Chalon des objets mobiliers dont ils ont souhaité conserver la propriété, alors que les bâtiments ont été vendus à la commune. La gestion du contenu des locaux pour lesquels a été maintenu un usage patrimonial a été confiée au service du patrimoine de la ville. Ce contenu englobe non seulement les objets protégés ou en instance de protection, mais aussi ceux dont le lien avec l'établissement procède d'une future démarche pédagogique. Le surplus a été aliéné en vente publique. Conformément aux directives du service, toutes les pièces relevant de l'orfèvrerie de l'Ancien Régime sont proposées au classement. Les objets d'orfèvrerie du XIXe siècle ont été inscrits. On distingue l'orfèvrerie dévolue au service de la chapelle et celle rattachée au service des religieuses. Le service régional de l'Inventaire a étudié l'orfèvrerie de l'hôpital de Chalon à l'occasion de la préparation de l'exposition qui s'est tenue au musée des Beaux-Arts de Dijon et de l'édition du n° 52 des cahiers du patrimoine, consacré aux orfèvres de Bourgogne (1999). Il y a de nombreuses pièces régionales. L'ensemble de ces objets conservés dans l'ancien hôpital Saint-Laurent à Chalon-sur-Saône sont désignés par un numéro d'inventaire tels qu'ils sont répertoriés dans l'inventaire mobilier CHWM - 2002, déposé au centre hospitalier William Morey à chalon-sur-Saône.

Statut juridique et protection

Statut juridique du propriétaire

Propriété d'un établissement public

Typologie de la protection

Classé au titre objet

Date et typologie de la protection

2015/06/22 : classé au titre objet

Précisions sur la protection

Arrêté de classement n° 039. Commission départementale des objets mobiliers 20/11/2008. Commission nationale des monuments historiques 28/01/2014. Inscrit au titre objet le 08/10/2010. Propriété du centre hospitalier William Morey.

Sources d'archives et bases de données de référence

Michaël Vottero (conservateur des Monuments Historiques de Bourgogne) ; André Strasberg (conservateur des antiquités et objets d'art de la Saône-et-Loire) ; Bruno François (conservateur délégué des antiquités et objets d'art de la Saône-et-Loire) ; Cécile Renon (agent du patrimoine culturel CHWM) ; Anne Rousseau (agent du patrimoine culturel CHWM)

Références documentaires

Cadre de l'étude

Dénomination du dossier

Dossier avec sous-dossier

Partie constituante

Tableau (4) ; cadre (3) ; buste ; piédestal ; statue ; plaque commémorative (2) ; table à manger ; table d'applique ; chaire de lecture ; porte-mortier ; croix ; poupée (2) ; globe (2) ; calice ; patène ; ampoule à huile des malades ; coffret aux saintes huiles ; bassine à sirop ; cafetière ; biberon de malade ; écuelle (3) ; louche (2) ; cuiller (6) ; fourchette (2) ; couteau ; chandelier ; mortier de cuisine (3)

Références des parties constituantes étudiées

PM71001078 ; PM71001079 ; PM71001080 ; PM71001081 ; PM71001082 ; PM71001083 ; PM71001084 ; PM71001085 ; PM71001086 ; PM71001087 ; PM71001088 ; PM71001089 ; PM71001090 ; PM71001091 ; PM71001092 ; PM71001093 ; PM71001094 ; PM71001095 ; PM71001096 ; PM71001097 ; PM71001098 ; PM71001099 ; PM71001100 ; PM71001101 ; PM71001102 ; PM71001103 ; PM71001104 ; PM71001105 ; PM71001106 ; PM71001107 ; PM71001108 ; PM71001109 ; PM71001110 ; PM71001111 ; PM71001112 ; PM71001113 ; PM71001114

table à manger, vue partielle
table à manger, vue partielle
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