Atelier de fabrication ; atelier de réparation
Chaudronnerie de fer
Atelier de fabrication et de réparation (chaudronnerie de fer)
Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Bouches-du-Rhône (13) ; Arles ; 33 avenue Victor-Hugo
Bouches-du-Rhône
Arles
Victor-Hugo (avenue) 33
1963 AV 89
En ville
Usine de matériel ferroviaire dite ateliers Sncf, actuellement établissement de bienfaisance, centre culturel, centre de formation
IA13001260
4e quart 19e siècle
20e siècle ; 21e siècle
1888
Daté par source
La grande halle de la chaudronnerie de fer fut intégralement construite à la fin du 19e siècle sur l'emplacement, pour sa partie est, d'une demi-rotonde détruite vers 1885 et pour sa partie ouest, de l'ancien atelier de la chaudronnerie de fer qui s'était installé vers 1860 dans un bâtiment conçu à l'origine des ateliers pour abriter les forges. En ce qui concerne la grande halle elle-même, les documents de cette période permettent de comprendre que la construction s'est réalisée en deux temps. On construisit, à partir de 1888, la partie est, de six travées, à l'emplacement de la rotonde. La partie ouest, de treize travées, ne fut édifiée que plus tardivement, vers 1893-1894, sans doute pour limiter les désagréments provoqués par le chantier. L'atelier qui occupait la partie ouest était encore en service et ne pouvait être simplement supprimé. Conçue comme un ensemble, cette halle a donc été édifiée en deux campagnes de travaux. Du bâtiment antérieur, détruit au début des années 1890, seule a été conservée l'annexe construite vers 1860, c'est-à-dire la halle de près de 80 m de longueur qui flanque aujourd'hui la grande halle au sud ouest. Son prolongement vers l'est est beaucoup plus tardif et intervient immédiatement après la Seconde Guerre mondiale.
Calcaire ; enduit ; moellon
Ciment amiante en couverture ; tuile mécanique
2 vaisseaux
Charpente métallique apparente
Toit à longs pans
Seul exemple de grande halle métallique typique des cathédrales industrielles de la fin du 19e siècle, la chaudronnerie de fer se distingue des autres constructions des ateliers d'Arles par son volume (20 X 40 X 130 m) mais surtout par sa structure. Il s'agit d'un bâtiment à longs pans dont les murs pignons et gouttereaux sont maçonnés. Sa charpente, massive, est entièrement composée de poutres en fer rivetées. Elle s'appuie sur une double série de 19 piliers délimitant une nef et deux bas-côtés. Ces piliers sont composés de deux caissons rectangulaires verticaux, l'un de treize mètres de hauteur qui supporte le toit de la halle et l'autre de neuf mètres qui supporte la poutre de roulement de trois ponts-roulants dans le vaisseau central. Ces deux caissons sont chacun composés de deux poutres en I dans la largeur (26 cm) reliées entre elles par deux tôles dans la longueur (36 cm). L'ensemble des fermes de cette halle, fortement contreventées, sont composées de poutres en I ou de cornière rivetées. Seules les pannes faîtières et secondaires, pourtant elles-aussi constituées de cornières rivetées, adoptent un autre système constructif, puisqu'elles sont composées d'une succession de poutres treillis à hauteur variable (une poutre en treillis Pratt par travée). Deux coursières courent chacune le long des deux alignements de piliers, à plus de dix mètres de hauteur. Dans les parties hautes, un pont transbordeur fixe vient rompre la régularité des travées. Etabli dans la troisième travée côté est, il se prolonge dans chaque pan du toit en une proéminence en forme de lucarne. Les murs pignons et murs gouttereaux ont été conçus à l'origine pour laisser entrer généreusement la lumière à l'intérieur de la halle. A chaque travée de la halle correspond une baie jumelée dans les deux murs gouttereaux, dont le piédroit central, métallique, donne naissance à l'intérieur à une console qui soutient le rail de roulement d'un pont-roulant dans chacun des bas-côtés. Toutes les ouvertures, murées depuis, sont à arc segmentaire, encadrées par un chambranle à crossette supérieure en pierre de taille. Le dessin des deux pignons, ordonnancé, délimite trois parties par l'intermédiaire de deux pilastres montant du sol jusqu'à la corniche à double ressaut qui masque une poutre sablière. La partie centrale reprend en le modifiant le thème qui revient dans la majorité des bâtiments des ateliers où une baie en plein cintre domine un triplet qui a été fortement transformé, puisqu'il a été détruit (?) côté ouest et muré puis repercé partiellement - ce qui a entraîné la destruction d'un des piédroits - côté est. Sa disposition actuelle ne permet cependant pas de conclure de manière définitive sur la composition originelle du pignon, puisque l'état des pierres de ses piedroits et de ses linteaux peut laisser penser qu'elle a été reconstruite assez récemment. Les deux parties latérales sont elles aussi largement percées de baies. Le pignon est est surmonté au faîtage par un acrotère en céramique. Il se distingue également du pignon ouest par une extension de l'appui de la baie cintrée jusqu'aux pilastres, qui forme ainsi un entablement.
Établissement industriel désaffecté
IM13000102 ; IM13000101 ; IM13000103
Machine de production (étudiée dans la base Palissy)
Propriété d'un établissement public de l'Etat
2005
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
2006
Buffa Géraud
Sous-dossier
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66