Place
Place de l'Eglise ; place Notre-Dame
Place Notre-Dame
Bourgogne-Franche-Comté ; Jura (39) ; Morez ; place Notre-Dame
Anciennement région de : Franche-Comté
Morez
Notre-Dame (place)
2009 AI non cadastré ; domaine public
En ville
Square
1er quart 19e siècle ; 2e quart 19e siècle
3e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle ; 1er quart 21e siècle
Attribution par source ; attribution par tradition orale
La place Notre-Dame (autrefois place de l'Eglise) a été établie dans la première moitié du 19e siècle pour l'église paroissiale de l'Assomption, dessinée par Denis-Philibert Lapret et bâtie sous la direction de l'architecte d'arrondissement Claude-Marie Dalloz. Lors de sa séance du 10 septembre 1813, le Conseil municipal expose la difficulté, " dans un lieu aussi resserré par les montagnes, de trouver un emplacement convenable pour le nouvel édifice ". La rectification de la route impériale n° 5 a facilité le choix, en 1811, de son emplacement, dominant la nouvelle route mais " assez éloigné d'elle pour laisser, entre cette route et l'église, une vaste place et deux rampes fort douces pour monter au temple ". Un plan de Lapret en 1820 montre qu'il prévoyait d'ouvrir au sud-ouest, dans l'axe de l'église, une rue rejoignant la grande route (actuelle rue de la République) via un espace en hémicycle (non réalisé). Après d'importants travaux de terrassement, l'église est bâtie de 1824 à 1827. Dans la décennie suivante, deux nouveaux bâtiments sont construits, sur des plans de Dalloz, et encadrent l'édifice : le presbytère à droite et l'école Notre-Dame à gauche. Le 7 décembre 1840, la fabrique de l'église décide de créer des jardins à l'avant d'eux, sur un sol mis à disposition par la mairie à la condition " que ces jardins seraient construits avec goût et d'une manière convenable, avec murs de soutènement en pierre de taille, surmontés de grillages d'une hauteur suffisante, avec ornemens analogues, pour que le tout corresponde à la beauté et à la majesté du frontispice de l'Eglise ". Les dessins de cet aménagement sont donnés par Vital Ponard qui, en 1853, reprend les rampes en fer à cheval aménagées en 1827 par l'entrepreneur Claude Caseaux. Des immeubles s'élèvent sur les côtés de la place avant 1850, le dernier étant la caisse d'épargne bâtie face à l'église en 1901-1902, à l'angle de la rue Notre-Dame (actuellement Ernest Merlin). En 1907, un square est aménagé en son centre, délimité par un muret surmonté de grilles en fer de la société Blot-Galland, de Tournus (Saône-et-Loire) , qui fournit également celles protégeant les pelouses. Ce square accueille en 1922 le monument aux morts, dû aux statuaires Pierre Curillon et Ernest-Charles Diosi. Il a fait l'objet d'une rénovation en 2001 suivant les plans de l'architecte Gilles Peillon, du cabinet AU*M (Oyonnax) : création d'un escalier dans l'axe de celui de l'église, réalisation de terrasses, habillage du sol avec un platelage en bois exotique (ipé).
La place a été aménagée en entaillant la montagne. Plus haute à l'est, elle est fermée sur ce côté par l'école Notre-Dame, l'église et le presbytère. Elle est bordée au nord et au sud par deux immeubles, et à l'ouest par la rue de la République, interrompue par la rue Ernest Merlin qui la relie à la rive gauche de la Bienne (cette rue a été percée à gauche de l'axe de la place, matérialisé par l'église). Le dénivelé est racheté par deux rampes et, au centre, dans le square, par des escaliers.
IM39002249
À signaler
L'aménagement de cette place est intéressant par son programme associant église, presbytère et école, lesquels forment un ensemble cohérent, représentatif de l'architecture néo-classique de la 1ère moitié du 19e siècle.
Propriété de la commune
1999
© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
2003
Poupard Laurent
Dossier avec sous-dossier
Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00