Voie navigable
Cher canalisé
Voie navigable : Cher canalisé
Centre-Val de Loire ; Loir-et-Cher (41)
Oeuvre située en partie sur les départements de 41 et 37
Centre
Canal de Berry ; Cher (le)
Maison ; déversoir de superficie
Canal de navigation dit canal de Berry
IA18000517
2e quart 19e siècle
1836
Daté par source
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Poirée Charles-Antoine (personnage célèbre)
Lors de la réalisation du canal de Berry (1809-1841) , il n'a pas été nécessaire d'ouvrir une section de canal entre Noyers-sur-Cher et Saint-Avertin près de Tours en raison de la largeur et de la profondeur suffisante de la rivière du Cher qui rejoint ces deux villes. Pour le perfectionnement de la navigation sur le Cher en amont de Tours, l'ingénieur Dutens puis l'ingénieur Hyppolite d'Haranguier de Quincerot proposent en 1835 des projets qui seront refusés par le Directeur général des Ponts-et-Chaussées. En 1836, l'ingénieur Camille Bailloud travaille à son tour sur ce projet. Il imagine et expérimente à Saint-Aignan un type de barrage mobile à aiguilles d'après le système de Charles Antoine Poirée (invention de 1834) qu'il améliore. Son projet est accepté et il en rédige l'état définitif en 1838. Le dernier barrage (le 16ème, celui de Rochepinard) est réalisé en 1841. Les parties constituantes étudiées sont les suivantes : le barrage éclusé de Saint-Aignan, le barrage éclusé de la Méchinière à Saint-Romain-sur-Cher, le barrage éclusé de Mazelles à Thésée, le barrage éclusé de Nitray à Athée-sur-Cher et l'ex-voto de gabarre de Saint-Georges-sur-Cher (situé dans l'église paroissiale Saint-Georges et étudié dans la base Palissy).
Pierre ; bois ; brique
Le Cher canalisé mesure 60 km de long et relie les villes de Noyers-sur-Cher (Loir-et-Cher) et Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Il comprend 16 barrages éclusés : Saint-Aignan, La Méchinière, Talufiau, Thésée (ou Mazelles) , Angé, Bourré, Montrichard, Saint-Georges, Chisseaux, Thoré, Bléré, Vallet, Nitray, Roujoux, Larçay, Rochepinard. Les barrages sont établis en travers du lit de la rivière afin de surélever le niveau de l'eau. Chaque site est constitué d'un barrage mobile (de 40 à 49 m de long) , d'un déversoir fixe pour l'écoulement des eaux surabondantes (de 20 à 45 m de long) , d'une écluse en maçonnerie (sas de 5, 20 m x 35 m) , d'une maison éclusière comprenant deux logements (éclusier et barragiste) et d'annexes diverses (magasins à aiguilles notamment). Les barrages mobiles sont construits sur un radier maçonné sur lequel sont fixés des cadres en fonte appelés "fermettes". Chaque hiver, d'octobre à avril environ, cette structure est couchée au fond de la rivière afin d'assurer un passage continu durant les grandes eaux. Lorsque le barrage est monté, les fermettes servent de support à des pièces de bois verticales (sapin) appelées aiguilles (2, 50 m de haut sur 7 cm de large) qui sont plaquées par le courant en amont de l'ouvrage. On règle très simplement le débit de l'eau en enlevant ou en ajoutant des aiguilles. Les barrages sont placés en aval des écluses de telle sorte que le courant est insensible à l'entrée de celles-ci. Le Cher canalisé traverse les communes de Noyers-sur-Cher, Saint-Aignan, Saint-Romain-sur-Cher, Thésée, Monthou-sur-Cher, Angé, Bourré, Montrichard, Saint-Georges-sur-Cher, Chissay-en-Touraine, Chisseaux, Chenonceau, Civray-de-Touraine, Bléré, Dierre, Athée-sur-Cher, Veretz, Larçay, Saint-Avertin.
Restauré ; menacé
IM41001090
À signaler
Propriété publique
1998
© Inventaire général
2000
Mauret-Cribellier Valérie
Sous-dossier avec sous-dossier
Région Centre-Val de Loire - Service régional de l'Inventaire - 6 rue de la Manufacture 45000 Orléans – 02.38.70.25.06