Église paroissiale
Saint-Jacques-le-Majeur
Église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur
Occitanie ; 46 ; Salviac
Lot
Salviac
2010 D01 212
En village
2e quart 13e siècle (?) ; 3e quart 13e siècle ; 3e quart 14e siècle ; 19e siècle
1855
Porte la date
Salviac est le siège d'un archiprêtré sans doute détaché de celui de Gourdon. C'est sans doute dans le deuxième quart du 13e siècle qu'est construite la nouvelle église paroissiale de Salviac, dédiée à Saint-Jacques le Majeur, en remplacement de l'ancienne qui aurait été placée sous le vocable de Saint-Bruno. Il s'agit d'un programme ambitieux réalisé d'un seul jet pour une agglomération somme toute modeste, et l'on est en droit de se demander si le changement de vocable ne nous fournit pas l'argument de la reconstruction, qui pourrait être lié au pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle : Salviac possède un hôpital en 1387 (P. Foissac, op. cit., p. 86) qui cependant n'apparaît dans le document de 1337 étudié par J. Lartigaut (op. cit.). La commande doit-elle en être attribuée à l'archiprêtre ou au seigneur de Salviac, Guillaume de Gourdon jusqu'en 1246, puis son gendre Aymeric de Malemort, sénéchal du roi en Quercy ? La similitude des décors du portail ouest et de l'enfeu de la chapelle nord indique que celle-ci a été ajoutée très peu de temps après la réalisation du portail, voire avant même l'achèvement du chantier. De la même manière, l'adjonction de la chapelle sud-ouest, dédiée à saint Eutrope, dont une fenêtre conserve encore un larmier orné de demi-palmettes, n'est probablement guère postérieure à 1250. En revanche le décor sculpté de la chapelle sud-est, et en particulier l'attitude déhanchée de sainte Catherine sur la clef de voûte ne permet guère d'en placer la construction avant le troisième quart du 14e siècle. L'église ne paraît pas avoir souffert de la guerre de Cent ans. Des vitraux représentant le martyre de saint Eutrope ont été réalisés pour la chapelle sud-ouest au début du 16e siècle. Au 19e siècle, l'édifice fait l'objet de constants travaux de réparation et de décoration. La clef de voûte de l'abside porte l'inscription peinte : ANNO DOMINI MIL° QUINQUAGESIM° V, qui doit correspondre à des travaux (seulement le nettoyage et le décor de la voûte ?) réalisés en 1855. En 1860 est effectué le "grattage" des murs intérieurs. La sacristie, de style néo-gothique, est ajoutée au nord en 1867, et une chapelle au sud en 1873 (?). Les vitraux du choeur sont signés L V Gesta Tolosae et ceux de la chapelle nord L V Gesta 1881. A partir du classement de l'église en 1913, les travaux sont suivis par le service des Monuments historiques. La charpente en bois est remplacée par une structure en béton armé entre 1960 et 1986. La dernière campagne de restauration engagée dans les années 1990 s'est achevée en 2007 : elle a permis de consolider les maçonneries qui le nécessitaient, et de restaurer les vitraux, les peintures murales encore conservées du 19e siècle et le mobilier.
Calcaire ; pierre de taille
Calcaire en couverture
Plan en croix latine
1 vaisseau
Voûte d'ogives ; coupole
Toit à longs pans ; toit à deux pans ; croupe ronde ; croupe ; pignon découvert
L'église est construite en pierre de taille et couverte en lauzes. Dans son état initial, l'église présentait une abside polygonale, un faux-transept et une nef de trois travées. Un clocher barlong s'élève sur la croisée. Trois portails ouvraient sur la nef, autorisant une circulation facile dans l'édifice : un à l'ouest (qui est conservé), et deux donnant sur la deuxième travée, l'un au nord et l'autre au sud (condamnés par la construction au 19e siècle de la sacristie et d'une chapelle). L'église est entièrement voûtée d'ogives, l'abside présentant la particularité d'être couverte d'une coupole nervée. Trois chapelles furent très tôt ajoutées à l'édifice primitif. La chapelle nord se distingue par ses contreforts enveloppant les angles ; un enfeu, dont la forme reprend celle du portail ouest, est ménagé à la base de l'élévation nord, sous une grande fenêtre à réseau dont la mouluration est réduite à de simples chanfreins. La grande baie de la chapelle sud-ouest présente au contraire de fines colonnettes à chapiteaux prolongées par des tores sur la partie supérieure du réseau ; celle placée à l'est, aujourd'hui en grande partie murée, est curieusement surmontée d'un larmier en forme de fer à cheval, orné de demi-palmettes. De l'extérieur, la chapelle sud-est se distingue surtout par ses contreforts diagonaux et les têtes sculptées sur les culots ou la clef des larmiers des fenêtres ; elle est également la seule à présenter à l'intérieur des culots ornés de têtes, ou d'un personnage en buste, et associés à des chapiteaux à feuillages, avec une qualité de sculpture qui est celle de la sainte Catherine, traitée en haut relief, de la clef de voûte.
Sculpture ; vitrail ; peinture
Aigle de saint Jean ; lion de saint Marc ; boeuf de saint Luc ; agneau mystique ; saint Jacques le Majeur ; ange ; sainte Catherine d'Alexandrie ; tête humaine ; ornement végétal ; saint
Le décor sculpté est peu abondant. Les modillons de la corniche ouest et du clocher sont sculptés de têtes humaines et de motifs décoratifs géométriques ou floraux, ou bien seulement moulurés. Les archivoltes du portail ouest et de l'enfeu de la chapelle nord sont animées d'un rinceau ondulant entre des demi-palmettes, associé sur le portail ouest à une torsade ; le même rinceau est utilisé pour le larmier de la fenêtre orientale de la chapelle sud-ouest.£Les clefs de voûte de l'abside, des bras du faux-transept et de la 1ère travée de la nef portent l'Agneau mystique et les symboles de saint Marc, de saint Jean et de saint Luc. En proposant de reconnaître des coquilles sur l'orle de la clef de voûte de la 2e travée de la nef, nous identifions une représentation de saint Jacques le Majeur entouré de deux personnages agenouillés. Sur la clef de la 3e travée, un ange accueille les fidèles. Les clefs de voûte des chapelles nord et sud-ouest portent respectivement une croix et un Agneau mystique. Dans la chapelle sud-est, sainte Catherine tenant la roue de son supplice figure sur la clef de voûte, les chapiteaux portent des groupes de petites feuilles boursouflées et les culots sont ornés de têtes humaines et d'un personnage en buste, bras écartés.£Les verrières de la chapelle sud-ouest ont été recomposées à partir de vitraux représentant le martyre de saint Eutrope et de nombreuses figures dont celle de saint Blaise.
Restauré
1913/05/03 : classé MH
IM46207575 ; IM46207790 ; IM46208043 ; IM46207229 ; IM46207230 ; IM46207231
À signaler
Propriété de la commune
2006
(c) Inventaire général Région Occitanie ; (c) Conseil départemental du Lot
2010
Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
Dossier individuel
Conseil régional Occitanie - Direction de la Culture et du Patrimoine - Service Connaissance et Inventaire des Patrimoines 22, bd Maréchal Juin 31406 Toulouse cedex 9 - Espace Capdeville, 417 Rue Samuel Morse, 34000 Montpellier - 05.61.39.62.47